lundi 20 novembre 2017

Le Brésil, pays du multiculturalisme, organise une journée de la conscience noire.

Brésil: une journée de la conscience noire pour pointer les inégalités raciales

mediaUn membre du collectif anti-racisme ID_BR sensibilise des salariés d'une marque de vêtements aux inégalités raciales au Brésil, le 17 novembre 2017.LEO CORREA / AFP
Ce lundi 20 novembre, le Brésil célèbre le jour de la conscience noire avec de nombreuses manifestations culturelles mais aussi des débats pour changer les mentalités. Car le pays est encore confronté à de fortes inégalités sociales entre populations noires et blanches.
La question noire est très importante au Brésil. Plus de la moitié de la population est d’origine africaine, noire ou métisse. Cela veut dire qu’en dehors du Nigeria, c’est au Brésil que l’on retrouve la plus forte population d’origine africaine au monde.
Mais il y a encore beaucoup de discrimination, à la fois raciale et sociale au Brésil, et depuis près de 15 ans, ce jour est donc férié, pour insister sur l’importance de la contribution de la culture noire au Brésil.
Cette date n’a pas été choisie au hasard : elle marque l’anniversaire de la mort de Zumbi, un résistant noir qui s’est révolté pour tenter de libérer des esclaves dans la région du Nordeste, à la fin du XVIIe siècle. Mais ce ne sera finalement qu’à la fin du XIXe siècle, en 1888, que le Brésil abolira l’esclavage. Ce sera d’ailleurs l’un des derniers pays occidentaux à mettre un terme à l’esclavage.
Des chiffres implacables
La question raciale est toujours d’actualité au Brésil, même si pendant longtemps, les Brésiliens d’origine européenne ont tenté de minimiser le problème. Mais les chiffres sont implacables et révélent qu'il y a encore de grosses disparités au sein de la société brésilienne.
Le niveau de vie des Blancs est par exemple beaucoup plus élevé que celui des Noirs et des métisses. Parmi la frange de 10% de Brésiliens les plus riches, on retrouve 70% de Blancs ; et parmi les 10% les plus pauvres, on retrouve 74% de Noirs, toujours selon des statistiques officielles. Les Noirs sont également surreprésentés parmi les chômeurs au Brésil.
Quant aux chiffres de la violence, ils montrent que les Noirs sont largement plus victimes d’homicides que les Blancs. C’est pour mettre le doigt sur cette réalité qu’est célébrée la journée de la conscience noire.
Des progrès à l'université
Aujourd’hui, beaucoup de personnalités se mobilisent, et même certains magazines plutôt conservateurs consacrent des dossiers entiers à la question.
L’initiative la plus importante a été prise à l’université. Il y a 15 ans, une politique de discrimination positive a été instaurée pour faciliter l’entrée des Noirs et des pauvres à l’université. Une initiative de portée limitée, mais qui commence à porter ses fruits, puisque le nombre de Noirs et de métisses à l’université est passé de moins de 10% à 27% du total des inscrits en une quinzaine d’années.
Source : RFI

vendredi 17 novembre 2017

Panama, nouvel allié chinois ?

Le président panaméen scelle son alliance avec la Chine lors d'une visite d'Etat

mediaLe président chinois Xi Jinping reçoit le président panaméen Juan Carlos Varela à Pékin, le 17 novembre 2017.REUTERS/Jason Lee
Il y a cinq mois tout juste, le Panama décidait de se rapprocher de la Chine tout en acceptant cette condition : il fallait rompre tout contact diplomatique avec Taïwan, que Pékin considère comme partie intégrante de son territoire. Lors d’une première visite d’Etat qui s'est déroulée ce vendredi 17 novembre à Pékin, le président du Panama Juan Carlos Varela compte alors récolter les fruits de cette décision.
Avec notre correspondante à Pékin,  Heike Schmidt
Tapis rouge, drapeaux, bains de foule et discours solennels… Pékin a sorti le grand jeu diplomatique pour accueillir son nouvel ami : le Panama. Une belle occasion en effet pour la Chine de marquer un point contre son petit rival Taïwan.
Au total, 19 accords de coopération ont été conclus durant cette visite d'Etat. Les deux pays sont notamment convenus de lancer une étude de faisabilité sur un accord de libre échange. D'autres documents ont été signés en matière d'agriculture, d'aviation civile, de transport maritime et de tourisme, afin notamment de faciliter les visites de groupes de touristes chinois au Panama. « Les relations entre la Chine et le Panama ouvrent une nouvelle page », s'est félicité Xi Jinping lors de sa rencontre avec Juan Carlos Varela, selon l'agence de presse officielle Chine nouvelle.
Venu pour inaugurer l’ambassade flambant neuve du Panama, le ministre des Affaires étrangères Wang Yi a lancé à l’adresse du président Varela : « Votre rêve est devenu réalité ». Un rêve d’ailleurs tout aussi profitable à la Chine qu’au Panama.
L’an passé, le commerce bilatéral s’est élevé à plus de 5 milliards d’euros, « et le potentiel est énorme », souligne l’agence Chine Nouvelle. Chaque année, 1 000 bateaux chinois passent par le canal du Panama, dont la Chine est le deuxième plus important utilisateur, après les Etats-Unis. Et puis, il y a encore cet autre avantage non négligeable : Pékin renforce sa présence politique dans une région dominée jusqu’à présent par les Etats-Unis.
Le seul perdant de ce partenariat gagnant-gagnant est Taïwan. La petite île, qui ne compte plus que 20 alliés, est encore un plus isolée face au géant chinois.

lundi 13 novembre 2017

CONCOURS BLANC

Pour ce premier concours blanc, je vais vous proposer l'organisation suivante :

-Sujet 1 : libellé long et un peu tortueux = type ESSEC = dissertation seule

-Sujets 2 et 3 : libellé plus simple avec 2 manières de le traiter
                       sujet 2 = Ecricome = dissertation avec commentaire de cartes
                       sujet 3 = ESCP Europe = dissertation avec croquis (dont les 2 cartes pourront être un support pour faire le croquis)

samedi 11 novembre 2017

Trump accélère le déclin du leadership américain

Les pays de l’Asie-Pacifique trouvent un accord de libre-échange sans les Etats-Unis

Après l’annonce de sortie du traité commercial par Donald Trump il y a dix mois, onze pays ont trouvé un cadre pour un nouvel accord de libre-échange.
Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le
Source : LE MONDE
image: http://img.lemde.fr/2017/11/10/0/0/3500/2334/534/0/60/0/7ae4f88_HAN504_APEC-SUMMIT-_1110_11.JPG
La première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, et son ministre des exportations lors des discussions sur le TPP, David Parker, le 10 novembre au Vietnam.
La première ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, et son ministre des exportations lors des discussions sur le TPP, David Parker, le 10 novembre au Vietnam. POOL / REUTERS

C’était la première décision forte du nouveau président américain Donald Trump. Trois jours après son investiture, en janvier, le milliardaire avait mis fin à la participation des Etats-Unis dans le vaste traité commercial avec des pays riverains du Pacifique (le Partenariat transpacifique, TPP), signé en 2015 sous l’administration Obama. Pour M. Trump, cet accord de libre-échange allait à l’encontre des intérêts des travailleurs américains.

Près de dix mois plus tard, onze pays de la zone Asie-Pacifique (Japon, Canada, Nouvelle-Zélande, Vietnam…) ont trouvé, samedi 11 novembre, un cadre pour un nouvel accord, sans les Etats-Unis. Dans une déclaration commune, ces pays expliquent « s’être mis d’accord sur les éléments essentiels » pour un nouveau traité, après plusieurs jours de négociations, en marge du sommet annuel des pays du forum de l’Asie-Pacifique, à Danang, ville côtière du centre du Vietnam.
Dans un tweet publié samedi matin, le ministre du commerce international canadien, François-Philippe Champagne, a déclaré que son gouvernement avait accepté « un cadre pour un nouveau partenariat transpacifique complet et progressiste ». La délégation canadienne a toutefois précisé dans un communiqué qu’« il restait encore un certain nombre de problèmes en suspens ».

Les Etats-Unis inquiets pour leur « souveraineté »

De son côté, le ministre du commerce vietnamien, Tran Tuan Anh, a qualifié ces négociations d’« accord fondamental ». Mais sans les Etats-Unis, ce nouveau traité ne représente que 13,5 % de l’économie mondiale. Le ministre de l’économie japonais, Toshimitsu Motegi, a ainsi espéré que cet accord d’étape pourrait déboucher à terme sur un retour du pays dirigé par M. Trump.
Avec cet accord, le Japon souhaite notamment contrer la domination croissante de la Chine en Asie. Le gouvernement japonais souhaite notamment éliminer les tarifs douaniers sur les produits industriels et agricoles.
Cette percée pour la création du TPP à onze pays intervient au lendemain du discours du président américain, Donald Trump, qui a martelé que son pays ne signerait plus de « grands accords qui lui lient les mains et l’obligent à renoncer à sa souveraineté ». « Nous ne laisserons plus les Etats-Unis se laisser abuser. Nous ne pouvons plus tolérer ces abus commerciaux chroniques », a-t-il affirmé, se disant en revanche prêt à des accords avec tout pays souhaitant « des échanges équitables ».
« Je mettrai toujours l’Amérique d’abord de la même manière que j’espère que vous tous dans cette pièce donnerez la priorité à vos pays respectifs », a-t-il lancé, reprenant une formule déjà utilisée à la tribune des Nations unies en septembre.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie-mondiale/article/2017/11/11/grands-progres-sur-un-accord-commercial-de-libre-echange-asie-pacifique_5213478_1656941.html#5HC7fsLFRB1GrYHl.99

mercredi 8 novembre 2017

Trump-Xi Jinping

En Chine, Donald Trump tente de constituer un front contre la Corée du Nord  Source : RFI

mediaDonald Trump, Xi Jingping et les premières dames, devant la Cité interdite, à Pékin, le 8 novembre 2017.REUTERS/Jonathan Ernst
Le président américain arrive à Pékin depuis la Corée du Sud, d'où il a lancé, juste avant de partir, de nouvelles mises en garde à la Corée du Nord. La Chine est l'une des étapes les plus importantes de sa tournée de douze jours en Asie.
Avec notre correspondante à Shanghaï,  Angélique Forget
Donald Trump a commencé son voyage à Pékin par une visite, en privé, de la Cité interdite, un lieu hautement symbolique de la capitale chinoise. Puis dans la soirée, il dînera avec Xi Jinping en compagnie des deux premières dames. Et demain, il assistera à une cérémonie et à un banquet donnés en son honneur au Palais du Peuple, le cœur du pouvoir chinois.
C’est donc en grande pompe que le président américain sera reçu ici, en Chine, où il doit rester 48h. La presse officielle chinoise soulignait d’ailleurs hier qu’une telle hospitalité était rare en Chine aujourd’hui.
Cependant, il y a entre les deux hommes des sujets sensibles, voire des sujets de désaccord. Et c’est bien pour cela que le protocole est si élaboré, c’est parce que les sujets de tensions ne manquent pas.
Les deux chefs d’Etat vont devoir aborder en autres le dossier nord-coréen. Désireux d'obtenir l'aide de Pékin dans sa croisade contre Kim Jong-un, Trump ne tarit plus d'éloges envers son homologue chinois. « J'attends avec une grande impatience de rencontrer le président Xi, qui vient tout juste de remporter une grande victoire politique », a-t-il tweeté quelques heures avant de rejoindre Pékin, faisant allusion au nouveau mandat de cinq ans que Xi Jinping a obtenu à la tête du Parti communiste chinois (PCC). Selon l'agence Reuters qui cite un conseiller de la Maison Blanche, il entend demander au président chinois Xi Jinping de rompre les liens financiers de la Chine avec Pyongyang.
La balance en faveur de Jinping
Au menu également, le déficit commercial des Etats-Unis avec la Chine. La semaine dernière, Donald Trump a affirmé que ce déficit était astronomique, tellement énorme qu’il était gênant d’en donner le chiffre. On verra donc comment il abordera le sujet avec son homologue chinois.
Les rencontres bilatérales sont prévues demain. Et ce qui est sûr, c’est que Xi Jinping est prêt à très peu de concessions. Ce qu’il veut, c’est une rencontre forte en symboles, mais pas de frictions.
De toute façon, il le sait, il n’a pas besoin de Donald Trump. Depuis leur dernière rencontre en juillet 2017, en marge du G20, Xi Jinping a consolidé encore un peu plus son pouvoir. Il vient d’être nommé à la tête de la Chine pour un nouveau mandat de cinq ans. Et il sait que Donald Trump, lui, est fragilisé par une cote de popularité au plus bas. Xi Jinping est en position de force et va surtout profiter de cette visite pour présenter ses propres ambitions pour la Chine

dimanche 5 novembre 2017

Corrigé du DS2



HGG – DS2 – Corrigé : Chine et Japon, deux puissances entre tensions et interdépendance.         contexte

 PIEGES A EVITER :
-vision trop binaire : échanges éco = interdépenance et tensions seulement géopol
-oublier l'histoire 
-négliger la mer et les ZEE
-ne pas faire de prospective = solutions pour calmer les tensions
-oublier l'autre gde puiss mili de la région = Etats-Unis
-ne pas oublier l'Asie du Sud-Est à la fois lieu d'interdép et de concurrence
 Introduction rédigée :

                Le 10 novembre 2014, au sommet de l’APEC (Asie-Pacifique), Xi Jinping, secrétaire général du PCC et, Shinzo Abe, Premier ministre japonais, se rencontrent pour une poignée de main censée (après plusieurs années de brouille diplomatique liée aux Senkaku-Diayou) symbolisée la réconciliation sino-japonaise. Or, la photographie montre deux hommes politiques peu à l’aise et peu motivés pour ce geste. Respectivement deuxième et troisième puissances mondiales, la Chine et le Japon ont un lourd passé, vecteur de tensions multiples. Ayant souvent comme origine des litiges territoriaux, elles forment la première étape qui amène à un conflit éventuel. Les tensions peuvent aussi être économiques. Continent multipolaire, l’Asie regroupe en effet deux Etats en « capacité de faire ; capacité de faire faire ; capacité d’empêcher de faire ; capacité de refuser de faire » (Raymond Aron). Premier pays asiatique industrialisé, le Japon se voit jusqu’en 1945 comme le centre de l’Asie, quitte à coloniser et à maltraiter Etats et peuples asiatiques dont la Chine. C’est ainsi que le Japon participe au « siècle de la honte » via des concessions. Le réveil chinois est plus tardif. Réformée par Deng Xiaoping à partir des années 1980, l’économie chinoise est devenue le premier fournisseur du Japon. Mais faut-il réduire l’interdépendance à l’économie ? Dépendre mutuellement l’un de l’autre peut aussi concerner la culture, la finance ou la gouvernance internationale. Appartenant au même espace régional (l’Asie de l’est) et ayant des espaces maritimes communs, de toute évidence, Chine et Japon sont à la fois interdépendants et sous tensions. La poignée de main Xi-Abe semble cacher de profonds désaccords au sein d’un continent multipolaire complexe, au « passé qui ne passe pas » et pourtant en pleine croissance économique et émergence géopolitique.
Il s’agit donc de savoir si les tensions résultent simplement d’un passé complexe non résolu ou bien si les échanges croissants de deux puissances mondialisées et interdépendantes aggravent ou bien limitent les tensions sino-japonaises. Au fond, le libre-échange qualifié de « doux commerce » par Montesquieu » peut-il freiner les différends entre deux grandes puissances asiatiques au lourd passé belliqueux  ? Malgré un espace culturel commun, les tensions sont anciennes et réactivées par la montée récente de la Chine qui contraste avec la crise japonaise (I), l’interdépendance lié à une forte mondialisation de ces deux puissances semble tout à la fois apaiser les tensions sino-japonaises tout en provoquant de nouvelles (II), d’où une coopération nécessaire et un ordre régional  pour l’instant arbitrée par les Etats-Unis, mais jusqu’à quand ? (III).

 IDEES CLES ET PARAGRAPHES PRINCIPAUX ATTENDUS                                    traitement du sujet

-aire culturelle commune                                                                                     interdép. Culturelle
-nationalisme fort                                                                                                 facteurs de tensions
-Chine gde puiss asiatique jusqu’au XIXème siècle                                              équilibre ms déclin = instabilité et tensions
-montée du Japon de 1868 à 1980                                                                      idem
-DIPP circuit intégré asiatique                                                                              interdép. Eco et com
-Asie du Sud-Est/ASEAN                                                                                       essor interdép éco (ASEAN +3) ms espace de concurrence éco
-différentiel techno                                                                                               concurrence éco
-dep années 2000 montée accélérée de la Chine                                                facteur de déséquilibre et de tensions
-hausse des besoins  en ressources                                                                      intérêt commun ms concurrence
-maritimisation et littoralisation avec essor ZF et ZEE                                         tensions maritimes
-hausse des budgets mili                                                                                      reflet des tensions géopol
-pax americana                                                                                                     vecteur d’équilibre pour Japon/déséquilibre Chine
-pbs int soc et pol = hausse du nationalisme                                                       tensions car instrumentalisation de la haine du gd voisin
-rôle régional croissant Chine                                                                               tensions et réaction jap
-2030-2050                                                                                                           incertidudes, monde post-am G2 au détriment du Japon
-vieillissement jap et aussi chin                                                                            pb commun ms peu de lien avec sujet sauf Q du pvr

TYPES DE PLANS POSSIBLES ?                                                                              avantage                                risque                              solution

- plan proche libellé   I/ 2 Puissances    II/Tensions             III/ interdép
                                                                                             
- plan hist               I/ tensions anciennes II/ Interdép         III/ prospective

-plan thématique   I/ cult hist               II/ éco pol               III géopol
                              


Conclusion rédigée :
Ainsi, les relations entre la Chine et le Japon sont à la fois anciennes, fortes et diversifiées. Cependant, cette interdépendance, synonyme de concurrence, semble se faire de plus en plus au détriment du Japon qui pourrait faire de moins en moins le poids face au gigantisme et aux ambitions chinoises. Il faut en effet comprendre la politique actuelle d’Abe comme défensive face à l’expansionnisme chinois. Ainsi, le soutien américain est vital (21 dialogues Abe-Trum en un an !) et la coopération avec l’Inde une solution pour éviter un déséquilibre croissant. Alors qu’il y a 40 ans, la prise de contrôle des Senkaku par le Japon n’a impliqué aucune protestation chinoise, le révisionnisme japonais est désormais moins accepté par les autorités chinoises. Mais, ne faut-il pas voir dans les tensions sino-japonaises une autre dépendance ? Face à des problèmes internes sociaux et politiques, les autorités politiques des deux géants asiatiques ont intérêt à se haïr. Comme ailleurs, le nationalisme est un instrument politique dans un monde décrit par Badie de « néo-national ». Pourtant, à l’étroit dans un espace est-asiatique très peuplé et en essor économique, Chine et Japon ne peuvent que coopérer. La prudence chinoise vis-à-vis de son seul allié, la Corée du Nord, montre bien que Xi Jinping ne souhaite pas aller trop loin dans les tensions afin d’éviter un conflit. Celui-ci est cependant possible si la survie du parti est en jeu. En  ce sens, Graham Allison pourrait avoir raison. Un conflit éventuel dépend plus de la stabilité de la Chine ou de l’imprévisible Trump plus que du Japon qui est dans une posture défensive…

CROQUIS 


 UNE LEGENDE PERTINENTE DE HELENE


QUELQUES REALISATIONS INTERESSANTES






mercredi 1 novembre 2017

L'Inde poursuit son programme ambitieux d'achats d'armes

L'Inde lance la procédure d'achat de 111 hélicoptères militaires

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Airbus Helicopters lorgne cet énorme marché, sachant que les appels d'offres du gouvernement hindou sont assortis de conditions strictes pour produire localement.
Airbus Helicopters lorgne cet énorme marché, sachant que les appels d'offres du gouvernement hindou sont assortis de conditions strictes pour produire localement. (Crédits : Michaela Rehle)
L'administration indienne a donné son feu vert formel à la procédure d'achat de plus d'une centaine d'hélicoptères militaires pour sa marine, un contrat valorisé à 3,2 milliards de dollars, a indiqué mercredi un responsable.
C'est un marché qui en fait rêver plus d'un. L'administration indienne a donné son feu vert formel à la procédure d'achat de plus d'une centaine d'hélicoptères militaires pour sa marine, un contrat valorisé à 3,2 milliards de dollars, a indiqué mercredi un responsable. New Delhi - premier importateur d'armes de la planète - est engagée dans un vaste programme de modernisation de ses forces armées, à l'arsenal souvent obsolète, pour faire face aux défis géopolitiques et militaires de l'Asie du XXIe siècle, notamment l'affermissement de la puissance chinoise.
Le conseil d'acquisition de défense a validé mardi les fonds pour l'achat de 111 hélicoptères utilitaires navals, un marché lorgné notamment par Airbus Helicopters. Cette commande devrait soulager le "manque critique d'hélicoptères" de la flotte indienne, a salué sur Twitter un porte-parole de la marine. Les fonds pour une commande encore plus grosse de 123 hélicoptères multirôles pour l'Indian Navy attendent eux encore d'être approuvés.

Transferts de technologie

Si les dizaines de milliards d'euros de manne de contrats potentiels font rêver les fabricants d'armes mondiaux, le gouvernement nationaliste hindou assortit cependant ses appels d'offres de conditions strictes pour produire localement. Les postulants doivent désormais s'associer avec un partenaire local, désigné par les autorités, et concéder des transferts de technologies.
Fin publicité dans s
Narendra Modi ambitionne, à terme, de rendre son pays indépendant en matière de technologies militaires et de limiter ses importations. En poussant les industriels étrangers à produire sur son territoire, il espère aussi dynamiser les créations d'emplois en berne.
(avec AFP)