dimanche 13 décembre 2020

MERITOIRE, un nouveau concept plus complexe qu'il n'y parait.

 



ACTION DE L'ETAT EN MER / ACTION AT SEAACTUALITÉS / NEWSCOMPTE-RENDUCONCEPTSNOTE DE LECTUREPROJET / THE PROJECT

DE LA MER AU MÉRITOIRE FAUT-IL AMÉNAGER LES OCÉANS ?

12/10/2016 @HUMAN_SEA LAISSER UN COMMENTAIRE

De la mer au méritoire – Faut-il aménager les océans ?
Jean OLLIVRO, Ed. Apogée, Rennes, 2016
Notes de lecturePatrick CHAUMETTE,
Professeur de droit à l’université de Nantes.

 

Notre collègue Jean OLLIVRO, professeur de géographie à l’université de Rennes II, vient de publier aux Editions Apogée, à Rennes, un excellent ouvrage De la mer au meritoire – Faut-il aménager les océans ? qui inspire un grand nombre de réflexions.

Cet ouvrage est très documenté et aborde les océans dans leur ensemble, le littoral, bine connu et de plus en plus peuplé, mais aussi les fonds sous-marins des plateaux continentaux, de la zone des fonds marins gérée par l’Autorité Internationale (AIFM), les câbles sous-marins de la société de l’information et de la communication, la colonne d’eau et donc la mer dans son volume, la surface nécessaire à la navigation, quand elle n’est pas sous-marine, l’air au dessus de la mer, nécessaire au développement des champs d’éoliennes par exemple. La verticalité est ainsi constamment développée, car les éoliennes prennent le vent, sont scellées au sous-sol marin, produisent une électricité qui doit parvenir à une station terrestre, installée sur le littoral, afin d’être relié au réseau électrique terrestre, ou aérien sur terre, si l’on peut dire. Il en est en partie de même des plates-formes gazières et pétrolières offshores, car la production d’huile et de gaz est plutôt stockée en mer, et transportée par voie maritime.  Cette approche globale est pertinente, complexe et méritante ; Jean Ollivro refuse toute définition « étanche de l’océan (p. 12).

L’océan occupe 71 % de la superficie du globe, la haute mer en représente 64 %, des espaces plutôt déserts, à la différence des bandes côtières. L’océan est occupé par 28 millions de pêcheurs dont 84 % seraient en Asie, par 1,2 million de marins du commerce ; il faut ajouter les plaisanciers, peut-être les croisiéristes (14,3 millions dont 80% de l’Amérique du Nord), mais rien n’est moins sûr, pour un total de 7 milliards d’humains, cela est faible. Mais le terre remplit la mer. Comment envisager les 5 continents de plastiques recensés, notamment « The Great Pacific Garbage Patch », comportant près d’un million de fragments plastiques par km2 ?  l’auteur estime que la très récente gouvernance internationale maritime, depuis l’entrée en vigueur de la convention des Nations Unies sur le droit de la mer, préparée depuis 1971, signée à Montego Bay en 1982, entrée en vigueur en 1994, « accroît les conflits nationaux, régionaux et locaux » (p. 33). Nous n’en sommes pas convaincus ; la « civilisation » des océans et la pacification des relations internationales maritimes peut être vue différemment, de manière plus complexe1.

L’ouvrage passe en revue un littoral « d’empoigne », l’acidification des océans, la territorialisation de la mer, le sous-sol océanique attractif, avec ses tunnels, dont le Tunnel sous la Manche (The Channel Tunnel ou Chunnel), les extractions de sables marins ou de maërl, les carrières sous-marines, les câbles numériques, aussi essentiel que les satellites, mais ignorés du plus grand monde. Il est possible de valoriser les planchers marins. Le volume d’eau de mer ouvre évidemment vers le thème traditionnel de la pêche, de la protection de la ressources halieutiques, des pêches de grands fonds, des pêches raisonnées, de la pêche illégale, non déclarée (INN). Il s’agit ensuite d’envisager la conquête de la planète liquide. Les « miroirs » aquatiques ont permis la navigation, peuvent-ils permettre de vivre sur l’eau ?

Les usages de l’air marin se renforcent.

Dès lors la maritimisation interroge l’influence des océans sur la terre, les nouvelles fertilisations. « La mer irrigue aussi la terre » (p. 137), notamment par l’évaporation et les pluies, « L’océan transpire des sources aériennes » (p. 139). Dans les deux derniers siècles, la destruction de la plupart des zones humides a créé des catastrophes ; le projet global d’Hô-Chi-Minh Ville, avec le futur aéroport de Long Thanh va dans le même sens. Un retournement semble en œuvre. Bref, la mer nous est promise. « Il existe dans cet ouvrage comme un refrain qui semble prouver la puissance supérieure d’un mariage terre/mer » (p. 162).

L’ouvrage débute par une thèse : la notion de méritoire : « L’océan se mérite » ; abordée la mer comme la terre ne suffit pas, et induit en graves erreurs ; glisser du territoire au « merritoire » n’apporte guère à la réflexion, au contraire. Il ne s’agit ni de se partager la mer, ni de se l’approprier. L’océan, source de la vie, et avenir de l’humanité, « se mérite » : il faut dépasser l’idée de l’exploiter, comme celle de le protéger, en ce sens que cette dichotomie, cette opposition, qui appelle peut-être à une conciliation, ne permet pas une approche globale. Les océans doivent être aménagés.

Notre collègue Jean OLLIVRO est un joueur de mots ; il s’efforce d’en inventer, afin d’exprimer une nouvelle approche. « Ce vent de mer chasse alors des poncifs immémoriaux, offre un horizon politique pour de nouvelles libertés » (p. 15). Suffit-il d’y croire ?


mercredi 2 décembre 2020

COVID 19 : QUEL IMPACT ECONOMIQUE ? (source : Statista)

 La Chine, puissance gagnante de la crise sanitaire actuelle ?


Les autres gagnants sont aussi les GAFAM et BATX

GAFAM Google Apple Facebook Amazon et Microsoft

BATX Baidu Alibaba Tencent  Xiamo 



dimanche 15 novembre 2020

Le RCEP, accord commercial historique en Asie (source / RFI)

 

Commerce: Pékin se renforce avec la signature d'un vaste accord de libre-échange

Vue du port de Qingdao (image d'illustration). La Chine, plus grande économie de la région et premier exportateur mondial devrait fortement bénéficier de cette vaste zone de libre-échange.
Vue du port de Qingdao (image d'illustration). La Chine, plus grande économie de la région et premier exportateur mondial devrait fortement bénéficier de cette vaste zone de libre-échange. Reuters
Texte par :RFISuivre
2 mn

C’est l’accord commercial le plus important du monde en terme de PIB: quinze pays d’Asie - dont la Chine et le Japon - ont signé un accord, dimanche 15 novembre au matin. De quoi booster les échanges commerciaux après le Covid-19.

Avec notre correspondant à Shanghai, Simon Leplâtre

Il aura fallu huit ans, pour parvenir à cet accord, mais les principaux pays d’Asie de l’est ont signé dimanche le Partenariat régional économique global (RCEP). Ce partenariat crée une vaste zone de libre-échange, en réduisant les taxes à l’import sur la plupart des produits manufacturés.

De nombreux produits agricoles non concernés

Beaucoup de produits agricoles en revanche, considérés comme stratégiques pour des questions d’autosuffisance, ne sont pas concernés. Le partenariat rassemble les dix pays de l’Asean, l’association des nations de l’Asie du Sud-est, et la Nouvelle-Zélande, l’Australie et les grandes économies régionales, Corée du sud, Japon et Chine.

Grands absents, l'Inde et les États-Unis

L’Inde est la grande absente, elle s’est retirée des négociations de peur d’être envahie de produits chinois bon marché, alors qu’elle cherche à développer sa propre industrie. L’autre grand absent, ce sont les États-Unis, qui se sont retirés l’année dernière du TPP, un accord de libre échange avec l’Asie, au départ poussé par Washington.

Au contraire, la Chine, plus grande économie de la région et premier exportateur mondial devrait fortement bénéficier de cette vaste zone de libre-échange.

dimanche 8 novembre 2020

ANALYSE DE LA VICTOIRE DE JOE BIDEN A LA PRESIDENTIELLE AMERICAINE

 Voici une sélection de 3 articles permettant une première analyse de la victoire démocrate (en cours en raison des recours de l'actuel Président Trump).

1. Analyse cartographique de l'électorat américain par la géographe français Jacques LEVY (source : Le Monde daté de ce dimanche 8 novembre)

2. Analyse du romancier américain Russel BANKS qui décrit la polarisation de la société américaine (source : Le Un de ce mercredi 4 novembre)

3. Analyse plus prospective d'Hubert VEDRINE qui imagine ce que pourrait être la présidence Biden (source : Le Journal du Dimanche du 8 novembre).

1. Analyse cartographique de l'électorat américain par la géographe français Jacques LEVY (source : Le Monde daté de ce dimanche 8 novembre)

Légende 

Carte classique 
Carte par anamorphose

Texte de J.LEVY


Source :



2. Analyse du romancier américain Russel BANKS qui décrit la polarisation de la société américaine (source : Le Un de ce mercredi 4 novembre)

Source :












3. Analyse plus prospective d'Hubert VEDRINE qui imagine ce que pourrait être la présidence Biden (source : Le Journal du Dimanche du 8 novembre).




Source :




jeudi 5 novembre 2020

SUIVRE LA FIN DES ELECTIONS PRESIDENTIELLES AMERICAINES

 Ce site permet de suivre l'évolution des résultats de la Présidentielle, mais aussi du Sénat et du Congrès. En cliquant sur chaque Etat, la vision des deux électorats est très nette.

https://www.google.com/search?q=%C3%A9lection+am%C3%A9ricaine+2020&rlz=1C1GCEU_frFR917FR917&oq=%C3%A9lection&aqs=chrome.1.0i131i433l2j69i57j0i131i433l5.4182j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8&safe=active&ssui=on

Le quotidien français LE MONDE  est plus explicite sur les sources et avec une mise à jour plus rapide :

https://www.lemonde.fr/international/article/2020/11/04/elections-americaines-2020-suivez-la-carte-des-resultats-en-direct_6058394_3210.html


lundi 26 octobre 2020

COMPRENDRE LE CONFLIT DU HAUT-KARABAKH

 Le dimanche le quotidien Le Monde consacre de 3 à 6 pages à la géopolitique, avec le plus souvent une page entière dédiée à de la cartographie, support on ne peut plus essentiel pour décrire la "rivalité d'acteurs sur les territoires".

Le Haut-Karabakh est une petite région du Caucase d'un peu plus de 10 000 km² et peuplé de moins de 150 000 habitants. En 1815, l'empire russe occupe cette région auparavant dominé par la Perse. Après la révolution russe, Staline, lui-même caucasien (il est Géorgien) favorise un découpage qui divise les nationalités de l'URSS naissante. Se méfiant du nationalisme arménien, il affaiblit la République socialiste d'Arménie en attribuant la région du Haut-Karabakh à l'Azerbaïdjan (peuplé au début du XXème siècle de 95% d'Arméniens). L'envoi de Kurdes et d'Azéris dans cette région participe à cette politique de division des nationalités.  Avant l'effondrement de l'URSS, en 1988, la Haut-Karabakh fait sécession et vote son rattachement à l'Arménie, mais Moscou et Bakou s'y opposent. La proclamation d'indépendance et la fin de l'URSS profite à l'Arménie qui affronte l'Azerbaïdjan de 1991 à 1994. Les combats font 30 000 morts, mais permettent à l'Arménie de récupérer l'enclave du Haut-Karabak ainsi que les zones tampons entre les deux Etats. Depuis 1994, le conflit était gelé, avec de temps en temps des moments de tensions, mais de facto le Haut-Karabakh est sous autorité arménienne. Moscou jouait l'équilibre en s'entendant avec les deux Etats, ce qui faisait de ce conflit un conflit dit gelé.

Ces dernières années, la politique néo-ottomane du Président turc, Recep Erdogan modifie la donne régionale. Armant l'Azerbaïdjan, désormais en supériorité militaire face à l'Arménie, celui-ci est tente de récupérer le Haut-Karabakh depuis plusieurs semaines. 

Voici la chronologie et les cartes du Monde.








vendredi 2 octobre 2020

REPERES CLES SUR LA MONDIALISATION

 Vous avez ci-dessous 3 types d'informations utiles pour un croquis sur la mondialisation et qui forment les repères à apprendre pour la quinzaine n°3 de colles :

1 TRAME DE FOND : 

TYPOLOGIE MONDIALE SELON LE GEOGRAPHE LAURENT CARROUE (source : Mon Atlas page 147)



2  LIEUX CLES :

CLASSEMENT DES VILLES MONDIALES (liste voir Dictionnaire Studyrama pages 324-325 et localisation Mon Atlas page 119)

Liste

La puissance des  agglomérations  selon le Global Power City Index   Sources : http://www.mori-m-foundation.or.jp/

Type

Nom

Etat

Rang

Population en millons d’hab en 2014

Population selon la base de données Géopolis

En millions d’hab

Ville mondiale

majeure

Londres

Royaume-Uni

1

10.2

10.2

New-York

Etats-Unis

2

18.6

27.8

Tokyo

Japon

3

37.9

40.1

Paris

France

4

10.8

10.5

 

Singapour

Singapour

5

5.5

Non classé parmi 32 1ères

 

Séoul

Corée du Sud

6

9.8

19.7

Autre ville mondiale

Amsterdam

Pays-Bas

7

1.1

nc

Berlin

Allemagne

8

3.5

nc

Hong-Kong

R.P.C

9

7.3

Conurbation Canton 48

Sydney

Australie

10

4.5

Nc

Los Angeles

Etats-Unis

11

Nc env 10-15 M

15.3

Francfort

Allemagne

12

0.7

Nc

Beijing

R.P.C

13

19.5

16.4

Vienne

Autriche

14

1.7

Nc

Shanghaï

R.P.C

15

23

79.7

Stockholm

Suède

16

1.5

Nc

San Francisco

Etats-Unis

17

3.3

Nc

Zürich

Suisse

18

1.2

Nc

Toronto

Canada

19

5.9

Nc

Copenhague

Danemark

20

1.3

Nc

Bruxelles

Belgique

21

2.0

Nc

Chicago

Etats-Unis

22

8.7

Nc

Dubaï

E.A.U.

23

2.3

Nc

Barcelone

Espagne

24

5.2

Nc

Boston

Etats-Unis

25

4.3

Nc

Osaka

Japon

26

20.1

Nc

Madrid

Espagne

27

6.1

Nc

Vancouver

Canada

28

2.4

Nc

Washington

Etats-Unis

29

4.9

Nc

Istanbul

Turquie

30

14.0

13.5

Kuala Lumpur

Malaisie

31

6.6

Nc

Milan

Italie

32

3.1

Nc

Bangkok

Thaïlande

33

9.1

18

Genève

Suisse

34

0.6

Nc

Moscou

Russie

35

12.1

14

Taipei

Taïwan

36

6.8

Nc

Fukuoka

Japon

37

5.5

Nc

Mexico

Mexique

38

20.8

18

Sao Paulo

Brésil

39

20.8

18.7

Buenos Aires

Argentine

40

15

13.5

Jakarta

Indonésie

41

10.2

29.9

Mumbaï

Inde

42

20.7

16.7

Le Caire

Egypte

43

18.4

15.7

Johannesburg

Afr du Sud

44

9.2

Nc

 Localisation


1.       FLUX MARITIMES MONDIAUX (source : Mon Atlas page 165)

SOURCES :