CORRIGE DE COLLES

SOMMAIRE DES SUJETS CORRIGES :
-Maghreb-Moyen-Orient : une région qui ne sort pas du chaos ?
-L'exploision démographique en Afrique : menace ou opportunité ?

L’explosion démographique africaine: menace ou opportunité ? 

Analyse du sujet :

-explosion démographique : auj la croissance démo afr est 2 fois plus élevée que la moyenne mondiale, ce qui signifie l’entrée tardive de l’Afr ds la transition démographique ;

-africaine : comme toujours, il faut penser à la pluralité d’un continent mosaïque et penser aussi aux Africains, Africaines, jeunes, actifs…

-menace : pb, danger souvent réduit à l’expression « bombe P », mais les aspects de ce danger st nbx : sociales, économiques, politiques e géopolitiques, et ce, pour l’Afrique, ms aussi le reste du monde et en particulier l’Europe. Pour l’Afr, l’Europe n’est jamais loin !

-opportunité : avantage, atout, chance… ici les références hist ne manquent pas : le baby-boom a été un facteur clé des « Trente Glorieuses »

- ? : le défi démographique est présent, mais plus atténué en Afrique du Nord

Au final, c’est un débat ancien de Malthus aux dernières conférences onusiennes sur le sujet (11 juillet, journée mondiale de la popultion en mémoire du 11 juillet 1987 où le seuil de 5 milliards a été franchi).

Bilan : le sujet dans un cadre d’un libellé de sujet binaire amène à une réflexion sur les défis démographiques dont voici les différents aspects :

Défi démo : contrôler les naissances (pol anti-nataliste ou planning familial)

Défi agr : nourrir les Afr (et d’autres pts tropicaux) et les ressources (eau, terres)

Défi éco : emplois ind et tertiaires (aspect positif FOD) ; solution = diversification éco par essor de l’industrie

Défi géo : gérer flux et les métropoles (solution = dév les équipements urbains)

Défi pol : besoin des jeunes afr de démocratie (solution = éducation qui est aussi une réponse au défi éco)

Défi géopol : gérer flux (pays de transit = Afr Nord et d’accueil = Europe) + risque géopol (djihadisme)

Défi inégal : situation diff entre Afr dév (N et S) et moins dév (Af subsaharienne)

-Erreurs à éviter :

1 -rester trop sur la démographie et donc négliger l’aspect global du sujet, lié aux effets éco, pol et géopol du risque démographique.

2-à l’inverse, ne pas être rigoureux ds le raisonnement de causalité en faisant dire à la démographie tout de manière trop simple

3 -être trop radical : ex certains ont parlé d’incapacité totale des Etats ; il fallait plutôt évoquer une difficulté de gestion…

-Qualité d’une copie réussie :

1-voir au moins 2 situations africaines entre Afr du N et du S à la croissance démo atténuée et le reste de l’Afrsubsaharienne très touchée par l’explosion démographique (quasi absent des dissertations et rares dans les croquis = ERREUR GRAVE)

2-sujet qui nécessite une parfaite maîtrise du concept de dividende démographique (voir chap 12 1ère année, DD 12.61)

3-maîtrise des TR afin de voir l’opposition récurrente entre afro-optimiste (voir texte de Baverez) et afro-pessimiste (voir TR de Michailof)

Auteurs clés : Jacques Vallin (FOD), Jean-Joseph Boillot pour son ouvrage « Chinindafrique », Nicolas Baverez « TG afr » et Serge Michailof pour « Africanistan » (TR116)

-Mots clés du sujet :

-transition démographique et prévisions

-dividende démographique/risque démographique/actifs/inactifs

-atout =compétitivité-prix/main d’œuvre/consommateurs

-risques =chômage, coûts financiers/Etat-providence/djihadisme

-lieux de l’explosion : exode rural, urbanisation, bidonvilles

-qui ? jeunesse/ressources humaines/-consommateurs/classes moyennes

-effets ? migrations internes (exode rural) et externes (continentales ou extra-continentales)

                PROBL : L’Afrique va-t-elle rester dans le cycle pauvreté-conflits, comme Serge Michailof tente de le démontrer ds son livre Africanistan ou bien va-t-elle profiter du dividende démographique et ainsi poursuivre son émergence, comme tente de le montrer Jean-Joseph Boillot dans Chinindafrique ?

Quel plan choisir ?

1 Plan binaire de type philosophique = thèse, antithèse, synthèse (dont solutions et perspectives)

I/L’Afrique entre dans une période de dividende démographique

                A – Aspects et causes de la hausse de la population : stat et lieux clés de cette hausse (villes)

                               1°. De 500 millions  à 2 milliards d’Africains

                               2°. Plusieurs facteurs : pol (faiblesse des Etats), religieux et soc-éco (ruralité)

                B – Cette explosion est un atout historique :

                               3°. Un atout à base démo : le dividende démographique (rapport actifs/inactifs)

                               4°. Un atout éco pour les firmes et les Africains

                               5°. Un vecteur de transformation, en particulier politique, et surtout ds les villes

II/ Mais elle peut tomber aussi dans une situation de surpopulation

                A – Une menace liée au dépassement des capacités productives : la surpopulation

                               6°. Une réalité ds la zone sahélienne (question foncière) et dans les gdes villes (bidonvilles)

                               7°. L’exemple des famines

                               8°. La migration, soupape de sécurité (mais pas une solution car brain drain)

                B – Cette menace peut enclencher un cercle négatif sous-développement-conflits-ingérences :

                               9°. Du chômage au djihadisme (S.Michailof : le risque d’Africanistan)

                               10°. L’exemple du Mali

III/ D’où la nécessité de politiques globales et adaptées à des situations variables

                A – L’éco afr doit se transformer par des pol étatiques volontaristes :

                               9°. Au niveau soc : pol de planning familial et essor éducatif

                               10°.Au niveau éco : abandon de la rente et diversification éco pour répondre aux besoins d’emplois

                B – Typologie et prospectives africaines :

                               11°. Lien avec croquis : 3 types de situations = voir cartes fournies

                               12°. Scénarios pour l’Afrique : voir TR de Ph HUGON

2 Autre plan possible = plan thématique :

L’avantage du plan thématique est de dépasser l’aspect binaire du sujet (atout/risque) et d’obliger à poser les solutions aux pbs.

Donc choix d’un plan THEMATIQUE selon les différents défis observés.

Pour autant, ce plan doit inclure la diversité des situations africaines   

I/ Défi du nombre particulier lié à la durée courte de la TD                   pour le croquis, trame de fond sur croissance ; localier OMS (Genève)

A-Un défi interne = décrire l’explosion démo et la diversité des situations            et FAO (Rome) pour montrer que le défi n’est pas qu’afr

B-Un défi aussi externe = les flux migratoires impactes aussi l’Eur et impliquent une action des agences onusiennes, ONG, fondation…

II/ Défi socio-éco : diversifier les éco pour créer plus d’emplois                                pour le croquis, la ville est le reflet et le lieu des chgts de l’Afr

A- Défi agr : moderniser l’agr pour nourrir les Afr                                                lieu de ction (cl moy) et lieu de ption (FOD) ; localiser

B- Défi ind : dév et diversifier                                                                               famines actuelles pour défi agr

C- Défi tertiaire : dév des infrastructures pour aménager les métropoles            pour le croquis, infos ponctuelles = lieux de tensions et pays

III/Défi pol et géopol : la jeunesse afr va accélérer les chgts                       de transit ciblé par l’Eur pour gérer l’immigrat° ; villes lieux de

A-Défi pol : jeunesse afr, nouvel acteur pol (printemps arabe 2011)                    pbs (bidonvilles)

B-Défi géopol pour l’Afr et l’Eur : si chômage, hausse des tensions et du terrorisme (voir TR Michailof)

Mais un mélange des deux types de plan est ici possible = plan HYBRIDE                            

I/ Un défi fort depuis 1945, inégal et qui va durer

II/ Un défi systémique entre dividende et bombe

III/ Des situations variées entre émergents et PMA


SUJET SUR LE MOYEN-ORIENT 

Maghreb-Moyen-Orient : une région qui ne sort pas du chaos ?

 

Acroche possible pour l’introduction : dernier numéro sept 2020 n°103-104 de la revue Question internationales : « Moyen-Orient : des guerres sans fin »

Analyse du sujet :

-Maghreb-Moyen-Orient : deux régions différentes : Maghreb ( pays du soleil couchant) et M-Orient (de l’Egypte à l’Iran)

-une région : espace géopolitique nommé « Grand Moyen-Orient » par les Am, mais plusieurs sous-régions différentes ; Q de l’unité posée

-chaos ? amas de pierres désorganisé (sens littéral), d’où un sens géopol qui est celui d’un désordre, donc synonyme de conflits, mais ce chaos peut aussi être économique (crise) ou bien socio-politique (révoltes, voire révolutions)

-qui ne sort pas : doit évoquer la Q de l’entrée ds ce chaos : depuis quand la région est-elle marquée par ce désordre ? Fin de la pax americana (2001) ou bien faut-il remonter à la fin de l’Empire ottoman (1918) ? Cela pose la Q de l’ingérence occ

-Erreurs à éviter :

1-trop centrer le sujet sur le seul Moyen-Orient en oubliant que le printemps arabe a débuté en Tunisie

2-trop centrer le sujet sur la géopolitique alors que le sujet est global : éco soc pol

3-oublier l’aspect interrogatif du sujet, soit le fait que certains Etats sont peu touchés par ce chaos régional et souvent émergents (Golfe)

4-ne pas exploiter tous les documents : l’épreuve GEM a comme particularité l’analyse de documents

-Qualité d’une copie réussie :

1-maîtrise du vocabulaire : conflit, pax americana, islamisme, puissances occidentales, puissances régionales, Etats faillis, « société guerrière ».

2-multiplicité des acteurs spatiaux : puissances extérieures et régionales, organisations internationales (Ligue arabe, Ligue Coranique), voire transnationales (parti Baas, Frères musulmans) et enfin sociétés civiles

3-richesse des acteurs de la puiss mili : Etat, opinions pub, avec en particulier

Auteurs clés : Bertrand BADIE sur soc guerrière et Etat du monde 2021, Dominique VIDAL sur la Q palestinienne (mis en ligne sur le blog), G.CORM, F.ENCEL (analyse printps arabe)

Problématique Les printemps arabes de 2011 et 2019-2020 sont-ils les signes d’une volonté de sortir d’un chaos de la part des peuples du Maghreb-Moyen-Orient ou bien une étape de plus dans une région instable depuis longtemps et qui semble le rester ?

Formulation + simple/claire : le chaos visible depuis 10 ans dans le « Grand Moyen-Orient » est-il le signe d’une sortie d’un siècle d’instabilité ou une simple étape de plus dans le ce désordre récurrent ?

 

-Exploitations des documents : Q de la source/auteur,  idée principale, arguments, limites/critiques.

titre

complément

Idée/vocabulaire

Info argumentative

Critique/limite

1

Le réveil des sociétés face à trois défis

Jean-Paul Chagnollaud, historien français auteur de l’Atlas du MO chez Autrement (présent via le doc 9)

Défi de l’éphémère face à l’Etat profond

Défi de l’unité : pb de cohésion des sociétés civiles

Défi de la violence : mts meurtriers

Cumul de 150 ans de pvr des dictateurs

 

« déséquilibre des rapports de force pol »

 

Bachar-el-Assad en Syrie

 

2

Le désengagement américain

Philip Golup enseigne à l’Université am de Paris

Pax amaricana dure 45 ans

Concept de vide géopol

 

 

3

A.S, Iran et Turquie à la poursuite du leadership régional

Etat du monde 2021 consacré entièrement au MO

Retrait am profite à des puissances régionales (qui se disputent le leadership) et à la Russie

 

Maintien de bases, de forces et d’alliés am ds la région (surtout A.S.)

4

Algérie, l’impossible sortie de crise

Auteur marocain ; tiré du rapport de l’IFRI, 1er think tank fr

Mal holl ou malédiction des matières premières (Ph Chalmin)

Stat sur la dépendance de l’Etat vis-à-vis des hydrocarbures : 43% des recettes de l’Etat

Pb oublié : pb moins aigü ds les Etats du Golfe car moins peuplés

5

Les pays émergents dans le monde

 

Concept d’émergence analysée par S.Delannoy

Liste : A.Saoudite, Egypte, Iran, Turquie

Article de 2010, donc aassez ancien ; ajout possible des EAU, du Qatar et du Maroc

6

Nb de morts d’attentats dans le monde

 

Concept de terrorisme et d’islamisme

Irak et Syrie, pays les plus touchés depuis 2003

 

7

Réaction en Palestine après l’annonce du plan Trump

 

Plan annoncé en janvier 2019 qui renforce l’anti-américanisme des peuples

 

Pas de source ! plan de son gendre Jared Kushner

EAU et Bahrein ont reconnu Israël après le plan

8

Situation politique régionale en décembre 2019

Revue Moyen-Orient

Typologique politique (types de régimes et conditions d’arrivée au pvr)

9 Etats en guerre ou instables /20, soit la moitié

Erreur de date : certainement publication en 2020

9

Les scenarios du conflit Iran-AS

2 doc différents : une carte et un texte

Conflit qualifié de Guerre froide qui peut évoluer vers 3 scernarii

Yémen et Liban-Syrie, lieux clés de ce conflit

 

 

 

 

Quelles sont les principales idées utiles à ce sujet ?

-chaos géopolitique = conflits (typologie) ; cas des guerres civiles et du terrorisme = chaos « absolus »

-chaos éco = chocs et contre-chocs pétroliers, PMA ; pétrole vecteur d’ingérence

-chaos social et pol = révolutions des printemps arabes

-un chaos ancien : depuis la fin de l’Empire ottoman (vide géopol), réactivé par le repli am ; étapes de ce chaos (prémices 1916-1947 ; GF ; 2001-2014, depuis 2014)

-un chaos spécifique ou pas à la région ? l’autorité de l’Etat est de + en + constesté partout (gilets jaunesn HK, Am latine…)

-facteurs internes = diversité ethnico-rel rend diff la construction de l’Etat ; Q des modèles de dévelopement (autocentré pdt la Gf, extraverti pétrolier, mal holl…)

-facteurs externes = poids hist des Eur (colonisation) et ingérences occ (EU, mais aussi Russie) lié à des motifs pas seulement éco

-des facteurs qui s’enchevêtrent : ex lybien ou yéménite où s’observent 4 niveaux (local national régional mondial)

-la question israélo-palestinienne, un nœud régional qui est cpdt devenu secondaire

-solutions multiples : socio-éco (emploi), pol (démocratisat°), géopol (ordre mais par qui ? échelle nationale ou puiss régionale)

-signes de progrès : Etats pétroliers achètent la paix sociale, Turquie-Maroc 2 Etats émergents via l’industrie

-lieux/pôles de stabilité : Maroc, micro-Etats du Golfe

-scenarii de Denis BAUCHARD + Ralph PETERS …

 

Quel plan choisir ?

1 Plan analytique classique possible :

I/ Depuis plusieurs décennies, la région est instable (profondeur historique jusqu’à aujourd’hui)

II/ …liée à des facteurs externes et internes qui s’entremêlent…

III/ pourtant la présence de nbx pays émergents montrent que les solutions existent, d’où des scenarii qui ne sont pas que négatifs

Autres plans possibles = 2 plan thématique (démarche int analytique):ds chaque partie, vision analytique du plan précédent (le I devient le A…=

I/ Un chaos social et politique ancien lié au maintien de régimes autoritaires (A-Signes de ce chaos soc-pol B-Facteurs C-Solutions)

II/ largement lié à des difficultés économiques de nature et d’intensités variables

III/ d’où un chaos géopolitique, reflet d’un affaiblissement régional et de profondes divisions

3 Plan thèse-anti-thèse-synthèse : I/ Un chaos multiple II mais pas partout III solutions/évolutions récentes/perspective

 

EPREUVE GEM :sur le blog

Une introduction réussie de  Siobhane: voir onglet « corrigé DS » sur le blog

EPREUVE ESSEC :

Une introduction réussie de  Quentin : voir onglet « corrigé DS » sur le blog

 

 Conclusion rédigée :

                Ainsi, le Grand Moyen-Orient est depuis la chute de l’Empire ottoman marqué par une forte instabilité  qui fait de cette région un « arc de crises » à la fois ancien et majeur au niveau mondial. Les facteurs qui expliquent une telle situation sont nombreux : l’ingérence historique des puissances occidentales, d’abord européennes, puis états-unienne, sont un élément déclencheur de part la volonté de diviser les dirigeants des Etats locaux pour mieux dominer la région. De ce point de vue, les chocs pétroliers sont une étape dans la quête d’indépendance des pays de la région. Mais le pétrole ne fera qu’aggraver l’ingérence américaine. Aujourd’hui, le repli américain, tant attendu par des opinions publiques anti-américaines, favorise un nouveau vide géopolitique, vecteur de chaos en raison de l’opposition des puissances régionales. Ce repli implique que les facteurs internes sont aujourd’hui devenus majeurs : les sociétés civiles sont de nouveaux acteurs géopolitiques, mais la résistance des nombreux régimes autoritaires aggravent les difficultés encore une fois en s’opposant au « sens de l’histoire », c’est-à-dire celui de la démocratie et de la paix. En ce sens, les printemps arabes seraient le début d’un processus qui permettrait à la région une démocratisation et une stabilité politique. Mais l’ingérence historique des Occidentaux a brouillé les pistes : une partie des peuples et des élites régionales assimilent mondialisation et démocratie comme des facteurs d’inégalités et d’opposition à leurs valeurs « régionales » (islam en particulier). Les printemps arabes ont ainsi abouti à des « hivers islamiques » qui ont redonné une légitimité à des régimes dictatoriaux. Le géopolitologue Frédéric Encel a raison : il faudra du temps pour que la région se stabilise.  La posture de la Russie qui tente de s’entendre avec tous les Etats pourraient permettre un retour de la stabilité (espoirs des négociations d’Astana pour la Syrie) : une pax russica est-elle possible ? La Russie aura-t-elle les moyens de financer les reconstructions nécessaires ?

                Le géopolitilogue associé à l’I.F.R.I., Denis BAUCHARD, élabore trois scenarii dans le 100ème numéro de la revue Diplomatie, nommé le monde en 2050. Sa réflexion se base sur la résolution du conflit isaraélo-arabe, axe clé du chaos dans la région depuis la création d’Israël en 1948. Le premier scenario, dit noir, est celui de la poursuite du chaos actuel en raison de la mésentente entre Etats arabes et Israël. Le second scenario, dit blanc, est l’inverse, soit la résolution pacifique du conflit palestinien. Enfin, le troisième scenario, dit hybride, est un mélange des deux situations avec des Etats en conflits et d’autres qui seraient en paix. Quelque soit ces évolutions, le plus important semble être le fait que, pour le politiste Bertrand BADIE, cet espace régional qui a depuis 1919 largement subi de multiples ingérences (facteur de conflits)  semble devenir « pro-actif », c’est-à-dire prendre son destin en main. C’est le sens de ce printemps arabes à répétition…


XUEREB - RESPAUD - VERMOREL (trinôme J)   décembre 2018

IMPLANT FILES , un nouveau scandale médical

Un scandale majeur de santé sur les dispositifs médicaux
Le 25 novembre 2018, le Consortium International des Journalistes d’Investigation (CIJI) révèle les résultats de l’enquête internationale « implant files » concernant la commercialisation et le contrôle des dispositifs médicaux.
Cette enquête réalisée dans 36 pays lève alors le voile sur un scandale sans précédent. En effet, elle met l’accent sur la marchandisation de dispositifs défectueux parfois vitaux, utilisés pour le diagnostic, le traitement ou la prévention de maladies, comme les pacemakers ou encore les appareils de dialyse. Ainsi, l’aspect économique semble primer sur l’aspect sanitaire, si bien que le contrôle de ces dispositifs est négligé et a de lourdes conséquences sur la santé des patients. Parmi les chiffres publiés par le CIJI dont le journal français le Monde ou encore le quotidien américain The NY Times, on estime que les dispositifs médicaux auraient fait plus de 82 000 morts et plus d’1,7 millions d’incidents (provocation de cancers ou d’effets secondaires importants) à travers le monde depuis 2007. Ainsi, entre 2002 et 2017, l’entreprise Bayer a commercialisé des millions d’implants contraceptifs Essure, aujourd’hui jugés défectueux.
Mais si ces implants auraient eu un impact grave sur la santé des patients, Bayer est loin d’être la seule entreprise impliquée. Ainsi, la question est alors de savoir comment expliquer ces chiffres et de comprendre pourquoi la situation ne semble pas évoluer.

Défaillances de surveillance et pratiques douteuses
Il y a un réel engouement autour des nouvelles technologies et notamment autour des implants. Ils représentent une forme de soft power, une course à l’innovation qui parfois pousse les industriels à la précipitation négligeant surveillance et efficacité. Alors que les médicaments font l’objet de longs essais cliniques et d’une réglementation très stricte, les implants sont aujourd’hui davantage perçus comme des marchandises. Les fabricants (nombreux sur le marché) sont souvent des PME et les études leur coûtent cher. Ainsi lorsqu’un industriel propose un nouvel implant, il lui suffit de se tourner vers un "organisme notifié" pour obtenir un "marquage CE" : un feu vert qui permet de vendre l’implant dans l’Union européenne. Il en existe une cinquantaine, dont un en France: le LNE/G-MED. L’industriel peut ainsi faire son marché, et les mettre en concurrence. Dans une grande partie des cas, ces structures examinent l’implant sur dossier, sans exiger d’essais cliniques préalables. Les industriels détiennent ainsi le monopole et des cas de corruption peuvent s’opérer : les gouvernements européens cèdent sous le poids des lobbies au nom du développement économique. En 2008, lors des négociations entre pays européens, des conceptions opposés se sont affrontées. Le très libéral Royaume Uni ne voulait pas d’une réglementation qui entrave les entreprises. De même pour l’Allemagne, pays au tissu industriel médical dynamique. Ainsi, la France, qui plaidait pour un organisme de certification unique, a été mise en minorité.

Bilan et perspectives : entre espoirs et inquiétudes
Les inquiétudes quant à la mise sur le marché de ces dispositifs médicaux sont nombreuses. D’abord, la tentative de la journaliste néerlandaise consistant à faire passer un filet de mandarine pour un implant vaginal révèle des dispositifs largement basés sur le conflit d’intérêts : ce sont les contrôlés qui payent les contrôleurs et le poids des lobbies est tel que les intérêts économiques sont privilégiés au dépend de la santé publique. De plus, malgré de nombreuses révélations alarmantes et des tentatives de dénonciations, la loi sur le « secret des affaires » fait que les signaux ont toujours été ignorés par les autorités ce qui souligne un cruel manque de transparence. Cette loi fait débat et présente un risque considérable d’instrumentalisation. Enfin, on peut souligner la récente intention d’Édouard Philippe de réduire les délais d’accès au marché des dispositifs médicaux.
Relevons tout de même une prise en considération croissante en particulier des médias qui s’efforcent de révéler les scandales malgré de nombreuses entraves. De plus, à l’échelle européenne, la Commission a montré son désir de faire évoluer sa règlementation en adoptant le 31 janvier 2018 une proposition de règlement visant à renforcer l’évaluation des technologies de santé d’ici à 2020.

Le scandale « Implant files », scandale sanitaire majeur, révèle la mise sur le marché de dispositifs médicaux douteux due à un contrôle défaillant voire inexistant. De plus en plus de révélations attirent l’attention, mais assistons-nous réellement à une évolution des règlementations et des pratiques ? Les cas précédents (affaire PIP en 2010) et d’autres (Panama Papers) accentuent le doute.




Sources

RFI

FRANCE INFO

LE MONDE

Vidéo:

THE NEW YORK TIMES



Colle d’actualité : Sport, tribune géopolitique mondiale

I)                    Les JO, bien plus qu’un sport
A)      Des rivalités historiquement au cœur des tensions des JO
Dès les années 1960, en pleine guerre froide, le nombre de médailles remportées au Jo faisait pleinement partie de l'arsenal stratégique et diplomatique des Etats-Unis et du bloc soviétique.
Mais les JO furent de ce fait un outil de protestation, en témoignent les boycotts qui frappèrent les JO de Moscou (1980), puis Los Angeles (1984). Outil de manipulations étatiques, les JO se sont aussi révélés un moyen d’expression directe du peuple. Ainsi, durant les JO de Mexico en 1968, Tommie Smith et John Carlos, deux coureurs américains, protestent contre la ségrégation raciale aux États-Unis en levant le poing pendant l'hymne américain.
Encore aujourd’hui, les JO illustrent des tensions géopolitiques. Durant les JO de Sotchi de 2012, l’absence remarquée d’une représentation de haut niveau de la France (puisque seul le ministre des sports était présent), n’a pas favorisé les relations entre les 2 pays.

B)      Les JO, une vitrine géopolitique vectrice de rapprochement ?
Les JO sont sans aucun doute une démonstration de soft power : les états ont pour motivation première de voir leur drapeau, leur hymne et leurs couleurs portées au regard du monde entier. Ces dernières années les états ont pris conscience de l’enjeu du contrôle des sports, en faisant ainsi un véritable outil géopolitique.
Ainsi, pour Pim Vershuuren chercheur de l’iris "les JO de 2008 ont été un outil de propagande externe mais également interne." En effet, la Chine utilise ses Jeux pour assommer le monde entier de son savoir-faire en matière d'organisation, de sa richesse et de ses talents sportifs, après avoir bâti pendant sept ans un programme de préparation intensive de ses athlètes.
Les JO ont aussi été un avantage politique pour Poutine puisqu’ils constituent une preuve pour la population russe que sa politique paie et que la Russie est de retour. Aussi, Pascal Boniface expose bien que contrairement à n’importe quelle autre tribune politique le sport constitue un facteur certain de popularité.

C)       Les limites et conséquences de ces ambitions étatiques
On retrouve au sein des JO le problème de la corruption. Des dirigeants de l’IAAF procédaient à du racket vis-à-vis d’athlètes dont ils avaient des éléments prouvant le dopage, en leur disant qu’ils ne pourraient pas participer aux grandes compétitions, notamment aux Jeux olympiques de 2012 au Royaume-Uni, s’ils ne payaient pas la fédération.
Cependant, selon Sarah Laccarière, chercheure à l’iris «Il faut porter le problème de la corruption sportive au niveau politique». Ainsi, l’Agence mondiale anti-dopage (AMA) a déjà dévoilé des politiques de dopages organisées au niveau étatique, notamment en Russie et au Kenya.
Enfin, en ce début février un nouveau scandale de dopage a éclaté en Chine puisque Wang Junxia, détenant le record du 10000 mètre en 1993, a pu enfin rendre publique la lettre d’accusation qu’elle avait écrite à l’époque dans laquelle elle accuse son équipe de l’avoir forcée à se doper. Jusqu’à présent ses accusations avaient été censurées par l’état afin de ne pas nuire à « l’honneur national ».
à Ainsi ce éléments montrent la volonté forte des états à faire parti de ce « sport power »

II)                  Le Qatar, une puissance émergente du sport mondial
Le Qatar est un pays de moins de 2 millions d’habitants, dont seulement 300 000 nationaux. Dans un contexte régional mouvementé, il fait le pari d’investir dans le sport, qu’il considère comme un outil stratégique de diplomatie car le sport est populaire, universel et très fortement médiatisé. Aujourd’hui, le Qatar est le 1er investisseur mondial dans le domaine du sport.
A)      Le sport permet au Qatar de gagner en prestige et de véhiculer une image positive
Le Qatar véhicule une image positive du pays en accueillant de nombreux évènements sportifs sur son territoire. C’est ainsi que le tour du Qatar (à l’image du tour de France) a lieu tous les ans depuis 2002, qu’il a accueilli la coupe du monde de handball en 2015 (l’équipe qatarie a fini en finale contre la France) et qu’il reçoit en 2022 la coupe du monde de football.
Pour cela, le pays développe son territoire grâce à l’Académie Sport Aspire, créée en 2004, qui investit dans la construction d’infrastructures et forme des sportifs en espérant pouvoir présenter une équipe de football à la coupe du monde.
Le Qatar cherche le prestige en attirant des sportifs étrangers qui pourraient concourir pour eux ou en utilisant l’image de sportifs à la retraite. En effet, l’athlète Kenyan Stephen Cherono a été naturalisé en 2003 et a fait gagner des médailles au Qatar, justement face à un Kenyan, ce qui a fait polémique puisque le Kenya a accusé la Qatar de lui avoir volé ces médailles. De plus, la candidature qatarie pour accueillir la coupe du monde de football a été faite sous le nom de Zinedine Zidane pour qu’elle soit reconnue au niveau mondial.
Le Qatar est incontestablement un leader régional dans le secteur du sport et utilise le sport pour tisser des relations avec différents pays. Par exemple, le France Galop et le Qatar Racing & Equestrian Club sont en partenariat et le Qatar Airways a signé un accord avec le Tour de France, ce qui montre que le Qatar et la France ont de bonnes relations diplomatiques.
B)      Une économie du sport dynamique
Le Qatar est particulièrement dynamique dans le domaine du sport grâce à ses investissements au niveau mondial. C’est notamment le Qatari al-Khelaifi qui dirige le club du PSG et celui du Barça, ainsi que la chaîne télévisée Be-in-Sports et le Qatar Sports Investments (qui investit énormément dans le sport de haut niveau). Egalement, le cousin de l’émir du Qatar dirige le club de Malaga. C’est de plus la marque qatarie Burrda Sport qui a fourni l’équipe belge lors de la coupe du monde de football de 2014, ce qui signe le début d’un succès de cette marque au niveau international.
La Chaîne Be-in-Sports tend vers le monopole dans la diffusion des évènements sportifs en signant par exemple avec la France pour être responsables des diffusions des championnats de France de football de 2012 à 2018, au détriment de Canal +. Cependant, le récent scandale de Volkswagen a coûté cher au Qatar, qui en était un important actionnaire, en lui faisant perdre 7 milliards de dollars. Ceci remet donc en question le monopole de la chaîne télévisée par rapport à Canal + et ces deux chaînes signeront probablement un accord dans les années à venir.
Ainsi, les investissements du Qatar dans le secteur du sport lui permettent d’avoir une certaine légitimité pour mener une guerre économique discrète en achetant des capitaux de FTN (comme Volkswagen par exemple) ou des terres cultivables, mais aussi d’investir dans des infrastructures à l’intérieur du territoire et augmenter le nombre de services pour les habitants.


C)      Rayonner grâce au sport demande aussi de se mettre sous le feu des critiques
Tout d’abord, le Qatar est très mal vu pour l’image qu’il dégage d’un pays très dépensier où les excès sont devenus la norme pour les nationaux (dont nombre d’entre eux est milliardaire) tandis que les travailleurs étrangers vivent dans des conditions inacceptables. En effet, pour construire les infrastructures nécessaires au déroulement de la coupe du monde de football de 2022, des travailleurs viennent du monde entier (surtout d’Asie) et sont traités comme des esclaves. De plus, la désignation du Qatar pour accueillir la coupe du monde en 2022 a froissé les Etats-Unis, également candidat. Ainsi, miser sur le domaine du sport n’est pas neutre et implique aussi de se créer des ennemis.
Cependant, les critiques portées au Qatar ont été entendues grâce à la médiatisation du sport et le Qatar tente de changer la situation. En effet, le pays a signé le 30 octobre 2015 une loi pour mettre fin au système de soumission des travailleurs étrangers aux employeurs nationaux qui les exploitent. Ainsi être sous le feu des projecteurs crée un dynamisme pour s’améliorer et s’ouvrir. Le Qatar a donc ouvert le sport aux femmes avec par exemple cette année la 8e édition du Tour du Qatar féminin. Mais la tenue vestimentaire dans le sport fait controverse car elle n’est pas en adéquation avec la tenue traditionnellement portée par les femmes du pays.

III)                «  le football est en avance sur la géopolitique » Pascal BONIFACE
A)      L’instauration d’un nouvel équilibre des puissances
Le football est à la fois une nouvelle modalité du conflit symbolique entre nations et un révélateur des équilibres mondiaux.
Comme l’écrit Pascal Boniface, il faut rappeler que le football est « l’un des rares phénomènes de la mondialisation qui échappe à la domination américaine ». Ainsi dans  l’Atlas du sport mondial, l’Europe est présentée comme le centre de la planète foot tandis que les USA seraient le centre de la planète puissance. En effet l’Europe compte parmi les clubs les plus riches de la planète avec en tête le Real Madrid, Manchester United et le FC Barcelone. Les autres espaces mondiaux restent donc à ce jour des « périphéries » face à l’Europe. L’Atlas du sport mondial qualifie ainsi l’Amérique du sud de « poumon », l’Afrique de « périphérie intégrée », l’Asie, l’Océanie et l’Amérique du nord de « marges du football ».
Toutefois, les pays émergents ont bien compris l’enjeu du sport de haut niveau et concurrencent dorénavant l’Europe. L’accueil d’évènements internationaux fortement médiatisés constitue une véritable vitrine de leur développement économique et de leur affirmation politique sur la scène internationale. Ainsi, même en l’absence de tradition footballistique bien établie, l’organisation des coupes du monde est une vitrine très recherchée pour les pays prétendant au titre de grandes puissances économiques. Et de fait les coupes du monde de football ont été depuis 2008 et seront organisées jusqu’en 2022 par des pays membres des BRICS. En particulier, la prochaine aura lieu en 2020 en Russie.
Cette montée des émergents sur la scène du football permet l’instauration d’un nouvel équilibre des forces. Mais peut-être davantage que l’émergence ou l’affirmation des Etats, le football symbolise celle des acteurs transnationaux comme la FIFA.




B)      La FIFA, un cercle de pouvoir politique
L’organisation dont l’administration emploie environ 400 personnes à Zurich, en Suisse, disposait d’un budget de plus d’un milliard de dollars pour 2014.
L’organisation transnationale regroupe 209 associations nationales soit plus que l’ONU qui compte seulement 193 Etats membres. La FIFA est une instance internationale de régulation disposant de fait d’une vraie autorité sur ses membres et qui voie ses décisions plus respectées que celles de l’ONU.
Elle a en particulier accompli deux miracles encore aujourd’hui hors de portée des Nations Unies en faisant cohabiter l’Israël et la Palestine mais aussi la Chine et Taïwan dans l’organisation.
D’autre part, on peut parler de gestes politiques dans l’attribution des coupes du monde.
Le choix de l’Afrique du sud en 2010 était la récompense du parcours de Nelson Mandela et de l’Afrique du Sud. De même, en 2002, l’attribution de la coupe du monde au binôme Japon-Corée du Sud était destinée à forcer les deux pays au passé commun douloureux à travailler ensemble. Grâce à cette intervention, de nombreux préjugés sont tombés et il a pu être remarqué suite à l’évènement un certain rapprochement entre les deux pays (fin de l’interdiction des chants coréens au Japon).

Mais plusieurs scandales ont révélé que la FIFA est minée par la corruption

C)      Le football échappe-t-il à l’influence du politique ?

Il faut rappeler que le football reste un instrument politique capable d’unifier la nation et de renforcer les identités nationales. Mais il est aussi le catalyseur de tensions plus fortes. Il a par exemple été l’élément déclencheur d’une guerre entre le Honduras et le Salvador en 1969.

La popularité du football et les sommes en jeu, notamment pour les Coupes du monde organisées par la FIFA, ont atteint un tel niveau que le foot est devenu un élément de puissance pour les gouvernements en quête de reconnaissance sur la scène internationale. Les dirigeants de la FIFA ont joué de cette soif de soft power, ce qui explique aujourd’hui l’ampleur des scandales de corruption.
Favorisés par la stratégie clientéliste de Blatter, les émergents s’imposent donc peu à peu face à l’Europe.
L’attribution des Coupes du monde reste l’une des principales causes du tsunami qui a renversé Sepp Blatter. L’ancien président de la Confédération d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes a ainsi reçu, en 2008, par l’intermédiaire de la Fédération internationale, un versement de 10 millions de dollars de l’Afrique du Sud. En vérité, ce virement a été effectué à la suite du vote de M. Warner en faveur du pays de Nelson Mandela, lors du scrutin d’attribution du Mondial 2010.
Un point de non-retour est atteint lors de l’attribution du Mondial 2022 au Qatar, un pays dénué de toute culture footballistique et réputé pour ses étés arides, ayant hérité de la pire note dans les rapports d’évaluation établis par la FIFA.

Il est intéressant de relever que l’explosion du système de la FIFA et en particulier l’arrestation de 7 dirigeants de la FIFA est due au droit américain. Car grâce à l’universalité de leur monnaie, si une transaction est réalisée en dollars, le fisc et la justice américaine se considèrent comme compétents. Les USA utilisent donc l’arme de l’extraterritorialité pour des affaires concernant une instance transnationale ce qui a été dénoncé à la fois par Vladimir Poutine mais aussi par le ministre des affaires étrangères du Qatar Khaled Al-Attiyah qui a dénoncé le « racisme » de ceux qui ne peuvent pas « digérer qu’un pays arabe musulman » organise la Coupe du monde.

SOURCES : L’IRIS, Le Monde, l’OBS et la bibliothèque publique d’information.

Auteurs : Caroline BERT, Margaux BAILLY et léa VELOSO.

COMPLEMENT : on pouvait évoquer aussi les affaires de dopage dans l'athlétisme  qui "sortent" depuis que la Russie devient un acteur gênant pour les Etats-Unis. Le rugby et la réussite des nations du Sud face aux grandes nations européennes illustre aussi une forme d'émergence. S.Boyer