jeudi 24 décembre 2015

Les lumières de Noël des Etats-Unis

Aux Etats-Unis, les lumières de Noël consomment plus que le Salvador en un an

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Les « lumières décoratives » qui ornent notamment les sapins et guirlandes à Noël aux Etats-Unis pèseraient ainsi 6,63 milliards de kilowatts/heure. Sur la photo, les décorations de Noël du célèbre centre commercial, le "Rockefeller Center".
Les « lumières décoratives » qui ornent notamment les sapins et guirlandes à Noël aux Etats-Unis pèseraient ainsi 6,63 milliards de kilowatts/heure. Sur la photo, les décorations de Noël du célèbre centre commercial, le "Rockefeller Center". (Crédits : Reuters Lucas Jackson)
La quantité d'énergie utilisée par les lumières de Noël aux Etats-Unis dépasse la consommation annuelle de pays comme l'Ethiopie, le Salvador, ou encore le Népal. Une consommation qui fait polémique quand 600 millions de personnes n'ont pas accès à l'électricité en Afrique.
Les "lumières décoratives" qui ornent notamment les sapins et guirlandes à Noël aux Etats-Unis pèsent 6,63 milliards de kilowatts/heure. Autrement dit, les décorations pour les fêtes de fin d'année consomment davantage que le Salvador (5,35 milliards), l'Ethiopie (5,30 milliards) ou la Tanzanie (4,81) annuellement, indique un article du Center for Global Development, en date du 18 décembre.
A titre de comparaison, l'ensemble de l'Afrique subsaharienne - qui compte un milliard de personnes (soit 13% de la population mondiale)- consomme moins d'électricité en une année qu'un petit Etat des Etats-Unis. Près de 600 millions de personnes n'ont pas accès à l'électricité sur le continent africain, rappelait d'ailleurs, il y a quelques semaines, la Banque mondiale.
énergie

0,2% de la consommation annuelle des Etats-Unis

Pour arriver à leurs conclusions, les deux auteurs, Todd Moss et Priscilla Agyapong, ont croisé les données tirées d'une étude du département de l'Energie américain datant de 2008 avec celles de la Banque mondiale.
Dans leur article, ils indiquent également que ces 6,6 milliards de kw/h ne représentent que ... 0,2% de la consommation d'énergie des Etats-Unis sur un an. Ils permettraient cependant de faire tourner ...14 millions de réfrigérateurs.

 Les ménages, une portion seulement de la consommation totale

Enfin, les auteurs notent que les l'éclairage ne représente que 14% de la consommation d'électricité utilisée par les ménages américains. Ils avancent également que la consommation des ménages ne représente en moyenne que 25% de l'énergie utilisée par un pays. Le poids des ménages est particulièrement faible en Corée du Sud (14 %) dans leur échantillon de 31 pays, établi avec des données des Nations Unies.
"Pour le dire autrement, 70% de l'électricité est utilisée en dehors des domiciles dans des zones commerciales et industrielles", écrivent les auteurs. Les ménages ne peuvent être qu'"un élément" d'une stratégie efficace pour faire des économies d'énergie, concluent-ils.
Source : La Tribune.fr, le 24  déc 2015

samedi 19 décembre 2015

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dimanche 13 décembre 2015

Guerre des monnaies

Guerre des devises

dollars 2
Est-ce le retour du rouble d’or ? Si oui, l’or est sur le point de faire un retour spectaculaire sur la scène monétaire mondiale pour la première fois depuis que Washington a unilatéralement déchiré le traité de Bretton Woods en août 1971
Depuis quelque temps, la Chine et la Fédération de Russie ont compris, comme d’autres nations, que le rôle du dollar comme principale monnaie de réserve du monde est leur talon d’Achille économique.
Tant que Washington et Wall Street contrôlent le dollar, et aussi longtemps que la majeure partie du commerce mondial exige des dollars pour le règlement, les banques centrales comme celles de Russie et de Chine sont obligées de stocker des dollars représentant une dette sûre du Trésor américain, pour protéger leurs économies du genre de guerre des devises que la Russie a connue à la fin de 2014, lorsque le bien nommé – pour l’occasion – Office du Trésor américain pour le terrorisme et l’espionnage financier, avec l’aide de Wall Street, ont liquidé des roubles, suite à un odieux accord américano-saoudien pour provoquer l’effondrement des prix mondiaux du pétrole. Maintenant la Russie et la Chine attendent tranquillement que le dollar prenne la porte de sortie.
Le budget de l’état russe dépend fortement des profits en dollars venant des exportations de pétrole. Ironie du sort, en raison du rôle du dollar, les banques centrales de la Chine, de la Russie, du Brésil et d’autres pays diamétralement opposés à la politique étrangère des États-Unis, sont contraints d’acheter de la dette du Trésor américain en dollars, finançant ainsi de facto, les guerres de Washington visant à leur causer des dommages.
Cela change doucement. En 2014, la Russie et la Chine ont signé deux contrats énormes sur 30 ans pour la fourniture de gaz russe à la Chine. Les contrats précisaient que l’échange se ferait en roubles et en renminbi, pas en dollars. Ce fut le début d’une accélération du processus de dé-dollarisation qui est en cours aujourd’hui.
Le renminbi dans les réserves russes
Le 27 novembre, la Banque centrale de Russie a annoncé qu’elle incluait le renminbi chinois dans ses réserves officielles pour la première fois. Au 31 décembre 2014, la réserve de la Banque centrale était composée de 44% de dollars américains, 42% d’euros et un peu plus de 9% de livre sterling. La décision d’inclure le renminbi (ou yuan) dans les réserves officielles russes va augmenter l’utilisation du yuan sur le marché financier du pays, au détriment du dollar.
Le yuan a d’abord commencé à être négocié, en tant que devise, à la Bourse de Moscou en 2010, même s’il n’est pas encore totalement convertible. Depuis lors, le volume du commerce en yuans a beaucoup augmenté. En août 2015, les commerçants et les sociétés de change russes ont acheté un record de 18 milliards de yuans, soit environ $3 Mds, ce qui représente une augmentation de 400% par rapport à l’année précédente.
Le rouble d’or arrive
Mais les actions de la Russie et de la Chine pour remplacer le dollar comme monnaie de médiation dans leur commerce mutuel, un commerce dont le volume a augmenté considérablement depuis les sanctions des États-Unis et de l’UE en mars 2014, ne sont pas la fin de l’affaire.
L’or est sur le point de revenir spectaculairement sur la scène monétaire mondiale pour la première fois depuis que Washington a unilatéralement déchiré le traité de Bretton Woods en août 1971. À ce moment, conseillé par l’émissaire personnel de David Rockefeller au Trésor US, Paul Volcker, Nixon a annoncé que Washington refusait désormais de respecter ses obligations conventionnelles de racheter les dollars détenus à l’étranger en échange de l’or de la banque centrale américaine.
Depuis ce temps, les rumeurs persistantes ont prétendu que les chambres de Fort-Knox, où l’or est stocké, sont vides. Si cela était avéré, ce serait le fin du dollar comme monnaie de réserve.
En savoir plus : Le gouvernement US a perdu (sic)  sept rapports d’audit sur l’or de Fort-Knox
Washington tient fermement à la version selon laquelle la Réserve fédérale possède 8 133 tonnes de réserves d’or. Si cela est vrai, cela dépasse de loin le suivant, l’Allemagne, dont les avoirs en or officiel sont estimés par le FMI à 3 381 tonnes.
En 2014, un événement bizarre est apparu qui a alimenté les doutes sur les statistiques officielles d’or des États-Unis. En 2012, le gouvernement allemand a demandé à la Réserve fédérale (Fed) de rendre à la banque centrale allemande l’or que la Bundesbank avait confié à sa garde. Laissant le monde entier interloqué, la banque centrale américaine a refusé de restituer son or à l’Allemagne, en utilisant le prétexte fallacieux que la Réserve fédérale «ne pouvait pas différencier les lingots d’or allemands de ceux des États-Unis …» Peut-être devons nous croire que les fonctionnaires en charge des vérifications de l’or de la Réserve fédérale ont été virés suite aux compressions budgétaires ?
Dans le scandale qui a suivi, en 2013, les États-Unis ont rapatrié cinq misérables tonnes d’or allemand à Francfort, annonçant qu’il faudrait attendre 2020 pour compléter les 300 tonnes dues. D’autres banques centrales européennes ont commencé à exiger leur or de la Fed, alors que la méfiance a augmenté.
Dans cette dynamique, la banque centrale de Russie a considérablement accru ses réserves officielles d’or au cours des dernières années. Suite à l’hostilité croissante de Washington le rythme est devenu beaucoup plus rapide. Depuis janvier 2013, la réserve officielle d’or de la Russie a augmenté de 129% à 1 352 tonnes au 30 septembre 2015. En 2000, à la fin de la décennie de pillage systématique de la Fédération de Russie par les USA, au cours des sombres années Eltsine (1991-1999), les réserves d’or de la Russie étaient de 343 tonnes.
Les voûtes de la Banque centrale de Russie, qui à l’époque de la chute de l’Union soviétique, en 1991, contenait quelques 2 000 tonnes d’or officiel, ont été dépouillées au cours du mandat controversé de Viktor Gerachtchenko à la tête de la Gosbank , qui a dit à une Douma [Parlement russe] éberluée qu’il ne pouvait pas rendre compte de la localisation de l’or russe.
Aujourd’hui est indubitablement une autre époque. La Russie a de loin remplacé l’Afrique du Sud comme troisième plus grand pays producteur d’or au monde. La Chine est devenue numéro un.
Les médias occidentaux ont fait grand cas du fait que, depuis le début des sanctions financières conduites par les États-Unis, les réserves en dollars de la banque centrale russe ont baissé de manière significative. Ce qu’ils ne signalent pas est que dans le même temps la banque centrale en Russie a acheté de l’or, beaucoup d’or. Les réserves totales de la Russie en dollars américains ont récemment chuté, suite aux sanctions de 2014, d’environ $140 Mds, parallèlement à l’effondrement de 50% des prix du pétrole, mais les avoirs en or sont en hausse de 30% depuis 2014. La Russie détient maintenant autant d’or que le fonds boursier (ETF). Pour le seul mois de juin, son stock a augmenté de l’équivalent de 12% de la production mondiale annuelle d’or selon seekingalpha.com.
Si le gouvernement russe adopte la proposition très raisonnable de l’économiste russe conseiller de Poutine, Sergueï Glaziev, à savoir que la Banque centrale de Russie achète chaque once d’or extraite de Russie à un prix garanti en rouble et attractif pour augmenter les avoirs de l’État, cela éviterait à la Banque centrale d’avoir à acheter de l’or sur les marchés internationaux avec des dollars.
Un Hegemon en faillite
A la fin des années 1980, suite à l’importante crise bancaire américaine couplée avec le déclin évident du rôle des États-Unis d’après-guerre en tant que leaders industriels du monde, suite aussi à la constatation que les multinationales américaines externalisaient leur activité industrielle à des pays à bas salaires comme le Mexique et plus tard la Chine, les Européens ont commencé à concevoir une nouvelle monnaie pour remplacer le dollar comme devise de réserve et à créer l’Union Européenne pour faire pièce à l’hégémonie américaine. Ce fut le traité de Maastricht au moment de la réunification de l’Allemagne au début des années 1990. Ensuite la Banque centrale européenne et plus tard l’euro. Le résultat a été une construction bancale du haut vers le bas possédant de graves lacunes. Le succès du pari risqué – et suspect – engagé par le spéculateur américain George Soros en 1992 contre la Banque d’Angleterre et la parité de la livre sterling dans le Système Monétaire Européen (SME), a réussi à sortir le Royaume-Uni et la City de Londres de l’alternative émergente au dollar. La proie était facile pour certains des mêmes hedge funds en 2010, lorsqu’ils ont déchiré l’euro au niveau des coutures en attaquant son talon d’Achille, la Grèce, suivie par le Portugal, l’Irlande, l’Italie, l’Espagne. Depuis lors, l’UE, qui est aussi liée à Washington par les chaînes de l’Otan, a posé peu de problèmes à l’hégémonie américaine.
Cependant, et de plus en plus depuis 2010, lorsque Washington a tenté d’imposer la domination tous azimuts (Full Spectrum Dominance) du Pentagone sur le monde, sous la forme de soi-disant Printemps arabes, manipulés en changements de régime, en Tunisie, en Égypte, en Libye et maintenant, avec des résultats médiocres, en Syrie, la Chine et la Russie ont été poussées dans les bras l’une de l’autre. Une alternative russo-chinoise au dollar sous la forme d’un rouble et d’un renminbi adossés à l’or, pourrait entraîner une éviction du dollar américain comme devise internationale de réserve, et avec elle, une baisse sévère de la capacité de l’Amérique à utiliser le dollar pour financer ses guerres avec l’argent des autres peuples. Cela pourrait simplement agir en faveur d’un monde en paix, débarrassé de la belligérance continuelle de l’hégémonie américaine.
F. William Engdahl
source : site mondialisation.ca, anti-mondialiste et anti-occidental, qui apporte un autre regard sur la mondialisation.

jeudi 3 décembre 2015

Tueries. Aux Etats-Unis, il y a plus meurtrier que le terrorisme islamiste

Publié le
Un blogueur du Huffington Post s’étonnait, fin novembre, de l’utilisation que les deux grands partis américains ont faite des attentats de Paris alors qu’aux Etats-Unis, le terrorisme islamiste a fait moins de victimes cette année que… les enfants en bas âge.
Il s’appuyait sur une recherche réalisée par le Wonkblog du Washington Post. Un journaliste s’est attaché à recenser les cas d’accidents où des bambins, âgés de trois ans ou moins, ont trouvé des armes et les ont déclenchées, se tuant eux-mêmes ou tuant un tiers. A la mi-octobre, il en comptait 43 pour l’année 2015, et soulignait que ces histoires isolées, qui font rarement beaucoup de bruit dans les médias, ne sont d’ailleurs pas forcément toutes comptabilisées.
Ces 43 cas restent bien entendu négligeables au regard du nombre de tueries qui surviennent chaque année aux Etats-Unis. The Guardian relève 351 fusillades cette année ayant fait au minimum quatre blessés – auxquelles vient s’ajouter la tuerie de ce 2 décembre en Californie, qui a fait 14 morts. En outre, le bilan tend à s’aggraver d’année en année, puisque ce type de fusillades a fait 383 morts en 2014, et déjà 447 cette année.
Arend van Da
Source : Courrier international