vendredi 27 décembre 2013

Info média : samedi 29 émission "dessous des cartes"

Thème : l'image satellite au service de la géopolitique. Horaire : 19h30.
http://ddc.arte.tv
ci-dessous revue de presse

jeudi 26 décembre 2013

Revue de presse fin décembre 2013

En cette fin d'année, voici qques revues spécialisées qui peuvent être utiles :
Revue Carto n°20 avec un dossier sur la mondialisation et des rubriques par continent.
Atlas Autrement 2014  avec un dossier sur la France.
Atlas du monde de demain. Hors-série du Monde. Il y a aussi un autre HS sur les villes.
Atlas géostratégique 2014 de la revue Diplomatie très riche en stat et cartes.



mardi 24 décembre 2013

Si la crise revenait de l'Ecosse ?

Zone euro : et si la crise revenait... par l'Écosse ?
ZONE EURO

Des militants indépendantistes écossais faisant la promotion du "Yes", le 21 septembre 2013./ Reuters
Romaric Godin  |  23/12/2013, 15:10  -  501  motsLe 18 septembre 2014, les électeurs écossais auront à faire un choix historique : demeurer dans le Royaume-Uni ou dissoudre l'acte d'Union de 1701 et faire de l'Écosse un pays indépendant. Mais quelles conséquences pour l'Europe ?
SUR LE MÊME SUJET
L'indépendance semble peu probable. Chez Ladbrokes, le plus grand bookmaker du monde, le « non » à l'indépendance est donné à un contre six ! Et dans les derniers sondages, le rejet d'un État écossais dispose d'une large avance de plus de vingt points.
Mais si les choses évoluaient ?
Dans un référendum, les dernières semaines de campagne sont parfois déterminantes. La part des indécis est encore forte, elle est proche de 20 % de l'électorat et, en 2011, le Scottish National Party (SNP), le seul parti important de l'ancien royaume à soutenir la cause de l'indépendance, avait glané près de la moitié des suffrages.
D'autant que, sur cette terre qui n'a jamais été favorable aux conservateurs, le discours très dur de David Cameron et la montée du parti eurosceptique et anti-immigration UKIP ne plaisent guère. Une percée de ce dernier lors des élections européennes de mai pourrait convaincre une partie de l'électorat travailliste écossais qu'ils n'ont décidément rien de commun avec les Anglais.
Une Écosse dans l'UE ?
Si l'Écosse dit oui à son indépendance, des négociations difficiles s'engageraient sur le partage de la dette et sur le maintien ou non d'une union monétaire. Durant ce processus, la confiance dans la dette britannique, dans son économie et dans la livre sera forcément plus faible. La croissance - qui reprend avec plus de vigueur que sur le continent fin 2013 - pourrait aussi être affaiblie.
Mais le plus grand défi concernera l'Union européenne. L'Écosse est une terre pro-européenne. En cas de « oui » le 18 septembre, elle pourrait demander son adhésion à l'UE en tant qu'ancienne partie d'un État membre.
Un chemin à suivre pour l'indépendantisme espagnol ?
Comment l'UE pourrait-elle refuser d'intégrer l'Ecosse alors qu'elle négocie l'adhésion de la Serbie ? Sauf que, en Europe, les dents grinceraient. En Espagne surtout, où le gouvernement catalan a promis également de tenir un référendum et pour qui un « oui » écossais serait un signal fort. Sauf si, évidemment, l'UE se montre très dure avec l'Écosse... Madrid plaidera la fermeté face à Edimbourg. D'autant que dans une Espagne en convalescence, la question de la dette est bien plus délicate qu'au Royaume-Uni.
Logiquement, un succès de l'indépendance écossaise ferait douter les investisseurs sur l'Espagne et les taux du royaume ibérique remonteraient. Mais dans ce cas, inévitablement, tous les taux des pays périphériques seraient sous pression. Car, si la Catalogne quittait l'Espagne comme l'Écosse le Royaume-Uni, la question de son maintien dans la zone euro se poserait.
Cet automne 2014 sera crucial pour le Portugal et la Grèce dont les programmes d'aide viendront à échéance en juillet. Lisbonne tentera de revenir sur le marché, Athènes de négocier un plan le plus léger possible. Un regain de tension sur les marchés replongerait ces pays dans la logique austérité-récession. La crise de l'euro sera alors relancée.
Source : la Tribune.fr, le 24 déc 2013
A LIRE SUR LA TRIBUNE
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vendredi 20 décembre 2013

Dessous des cartes sur SINGAPOUR

Le prochain "dessous des cartes", samedi 21 à 19h30, sera consacrée à SINGAPOUR.

Info par mail

Bonjour, ceux qui n'ont pas reçu de mails de ma part, doivent m'envoyer un mail pour avoir toutes les infos pour les vacances.

samedi 14 décembre 2013

INFO MEDIA : ce soir sur Arte, 19H30 "dessous des cartes" sur l'Europe

Thème de l'émission "Union européenne, frontières et migrants". Donc à ne pas manquer ou bien amener lundi un clé usb pour copie.

vendredi 13 décembre 2013

La Chine renforce ses liens avec l'Europe

La Chine renforce sa position en Europe

12 décembre
Une rencontre a eu lieu fin novembre entre le premier ministre chinois, Li Keqiang, et ses homologues de seize pays d’Europe centrale. Selon le rapport du [Center for Eastern Studies], la Chine entend ainsi densifier ses liens avec ces pays. Il s’agit donc de signer des contrats de coopération, et de fluidifier le commerce entre les deux régions.

Le 26 novembre s’est tenu le sommet Chine / Europe Centrale et orientale, auquel ont pris part la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Lituanie, l’Estonie, la Slovénie, la Croatie, l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, la Macédoine, la Lettonie, la Roumanie, et la Bulgarie. La Chine a exposé un large panel de solutions permettant de faciliter la coopération. Elle a, entre autres, proposé une facilité de crédit de 10 milliards de dollars aux entreprises de la région, de nombreuses coopérations ont également étés signées, ainsi que des partenariats dans l’éducation et la culture. Les industriels étaient également de la partie, de nombreux contrats ont étés conclus, notamment la modernisation de voies ferrées entre Budapest et Belgrade, la construction d’une centrale hydro-électrique ou encore l’agrandissement d’une centrale nucléaire, les deux en Roumanie.
La Chine, qui commerce à hauteur de 52 milliards de dollars avec la région, souhaite développer ce marché qui ne représente que 10 % du commerce avec l’Europe. Il y a un fort potentiel de développement dans cette région. Certains pays semblent vouloir se positionner comme des partenaires stratégiques de la Chine. L’Empire du milieu a d’ailleurs créé en septembre 2012 le Secrétariat pour la coopération avec l’Europe centrale et orientale.
Cette intensification des contacts politiques pose problème à l’Union européenne et met sa cohésion à l’épreuve. En effet, celle-ci semble mise à l’épreuve par Pékin, si bien que la Commission européenne s’est dite inquiète de la signature de certains accords, qui rendraient difficile son intervention en cas de litige avec la Chine. 

Pour voir la source et aller plus loin : http://www.affaires-strategiques.info/spip.php?article9011

lundi 9 décembre 2013

Reprise des cours d'HGG, demain à 14h.

Suite et fin de l'étude de l'Asie centrale avec plusieurs ex (Ouzbékistan, Xinjiang chinois)
Début de l'étude des enjeux maritimes (important car sujet possible).

vendredi 6 décembre 2013

Le marché automobile chinois continue son incroyable croissance

Alors que Renault annonce sa future usine, le marché chinois est en plein boom

Le Renault Koleos produit en Corée est aujourd'hui exporté vers la Chine
Alain-Gabriel Verdevoye  |  05/12/2013, 17:46  -  819  motsLe premier marché mondial a encore progressé de 13,5% sur dix mois. Il est dix fois supérieur à celui de la France. Chaque mois, de nouvelles usines ouvrent !
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Bas du formulaire
Après le feu vert donné par Pékin à Renault, tous les constructeurs mondiaux seront désormais présents industriellement en Chine, le premier marché automobile mondial. La co-entreprise du groupe tricolore avec le groupe local Dongfeng - également partenaire de Nissan et de PSA  - doit investir 7,76 milliards de yuans (930 millions d'euros) pour produire 150.000 véhicules par an. Il est vrai que, si l'Europe est en pleine marasme, les chiffres du marché chinois font rêver.
Un énorme marché, dix fois supérieur à celui de la France
Les ventes de véhicules neufs y ont encore augmenté de 20,3 % en octobre et de 13,5 % sur dix mois (par rapport à la même période de 2012) à 17,8 millions d'unités, selon les chiffres de la CAAM (Association chinoise des constructeurs automobiles). Sur  ce total, 14,5 millions étaient des voitures particulières.
Le gâteau local se révèle donc dix fois plus gros que le marché français. Il est même supérieur d'un tiers au marché de l'Union européenne ! Si les ventes sont en plein boom après un début d'année moins porteur, la production suit. Les usines automobiles chinoises ont fabriqué 13,6% de véhicules supplémentaires, sur la période du 1er janvier au 31 octobre 2013, à près de 18 millions d'exemplaires.
Investissements capacitaires à rythme soutenu
Un véritable eldorado, où les constructeurs investissent dans toujours plus de capacités de production. Le groupe Volkswagen vient ainsi d'ouvrir en l'espace d'un mois deux nouveaux sites de production, ajoutant un potentiel complémentaire de 600.000 unités.  Il en détient seize désormais.  "Nous allons investir 9,8 milliards d'euros entre 2013 et 2015 en Chine ", annonçait le consortium allemand en avril dernier, au salon de Shanghai.
PSA a inauguré quant à lui fin septembre le site de Shenzhen avec un deuxième partenaire (Changan), dédié à sa ligne "DS", d'un potentiel de  200.000 unités annuelles. Dans sa première co-entreprise avec Dongfeng, à Wuhan, PSA Peugeot Citroën dispose déjà d'une capacité de production de 600.000 véhicules par an, qu'il espère porter à 750.000 en 2015.
Le suédois Volvo (détenu par le chinois Geely) démarre la production en série à Chengdu, avec une production escomptée initialement de 120.000 véhicules par an. L'allemand Mercedes a ouvert dernièrement un site à Pékin, pour  fabriquer 300.000 moteurs annuels et Honda vient de débuter les activités d'un centre de recherche et de développement à Guangzhou. Le tout depuis le début de l'automne ! Et ce, alors même que PSA ferme Aulnay en France, Ford a annoncé l'arrêt de deux sites en Grande-Bretagne et d'un en Belgique, Opel (GM) d'une usine en Allemagne!
PSA reste un "petit" acteur
Vu la taille, tous les constructeurs ont leur part du gâteau. Mais la moitié du marché des voitures particulières et utilitaires légers n'est détenue que par... sept constructeurs étrangers seulement. Le groupe Volkswagen en détient un peu plus de 15% (sur les neuf premiers mois), GM plus de 14%, le coréen Hyundai-Kia presque 8%. Toyota et Nissan sont autour de 4%.
Selon les statistiques chinoises incluant les petits véhicules commerciaux, PSA ne détient en revanche que 2,6% du gâteau. Le groupe tricolore revendique toutefois une pénétration de 3,8% sur le segment des seules voitures particulières.
Les modèles les plus populaires sont le monospace Hongguang de Wuling, une co-entreprise d'utilitaires avec GM, suivi de la berline compacte Buick Excelle (également GM) et de sa rivale Volkswagen Lavida.
Le ministère chinois du Commerce a fait savoir récemment que le gouvernement envisageait d'assouplir la législation, afin de faciliter davantage encore les investissements des constructeurs étrangers. La participation des groupes non chinois dans les co-entreprises est effectivement encore plafonné à 50 %.
Mais la CAAM a fait connaître son opposition. L'Association des constructeurs craint qu'une telle mesure n'affaiblisse encore davantage la position des firmes locales, qui n'ont toujours pas percé. Car, paradoxalement, les constructeurs chinois n'ont tous ensemble qu'une pénétration de 30%  à peine sur le marché. Les client privilégient en effet l'image, la qualité et la réputation technologique des marques étrangères.
Mesures anti-voitures encore timides
Le boom de l'automobile dans l'ex-Empire du milieu semble ne jamais devoir s'arrêter. Les autorités veulent certes freiner (un peu) l'expansion de l'automobile, pour lutter contre la pollution, dramatique dans les grandes villes. La municipalité de la capitale chinoise a ainsi encore réduit son quota d'immatriculations de voitures neuves. Elle ne délivrera désormais que 150.000 plaques d'immatriculation par an, contre 250 000 jusqu'à présent.
Le gouvernement a aussi relevé récemment le prix des carburants. Et les pouvoirs publics comptent rendre également plus strictes les législations concernant l'allocation de voitures aux fonctionnaires. Mais tous les experts n'en restent pas moins largement optimistes sur la poursuite de la croissance. Il devrait donc y avoir de la place pour tout le monde, y compris le dernier venu, Renault.


Source : La Tribune.fr, le 6 déc 2013

dimanche 1 décembre 2013

Synthèse de l'actualité de novembre

Le site "Diploweb.com" de Pierre Verluise propose depuis qques tps une synthèse de l'actualité. Je vous propose donc de découvrir cette chronique d'Axelle GANZ qui enseigne en classe prépa à Blois. A découvrir sans modération car les correcteurs des concours apprécient bcp la capacité à relier processus sur le temps long et actu : http://www.diploweb.com/11-2013-Actualite-internationale.html?utm_source=mailinblue&utm_campaign=NEWSLETTER_2__01122013&utm_medium=email

samedi 30 novembre 2013

La tension monte en mer de Chine méridionale

Sankaku/Diaoyu : Washington conseille aux avions de ligne de signaler leur présence
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 30.11.2013 à 07h58 • Mis à jour le 30.11.2013 à 09h04
Les Etats-Unis ont recommandé vendredi aux compagnies aériennes américaines de signaler au préalable aux autorités chinoises leurs plans de vol en mer deChine orientale. « Le gouvernement américain attend des compagnies aériennes américaines opérant à l'étranger qu'elles se conforment aux avis émis par des pays tiers », a déclaré le département d'Etat. Mercredi, déjà, Jen Psaki, porte-parole du département, avait déclaré que les compagnies américaines avaient reçu pour recommandation de prendre des mesures pour survoler en toute sécurité la mer de Chine orientale.
La directive américaine fait suite à la montée des tensions dans cette mer au-dessus de laquelle où Pékin a instauré unilatéralement la semaine dernière une « zone aérienne d'identification » (ZAI), en demandant à tout appareil étranger traversant le secteur de se signaler aux autorités chinoises.
La zone en question couvre les îlots inhabités au cœur du contentieux territorial entre la Chine et le Japon, appelés Senkaku par Tokyo et Diaoyu par Pékin. LeJapon administre ces îlots, situés à environ 150 km des îles japonaises Yaeyama, mais Pékin conteste qu'ils soient japonais.

 En vertu des nouvelles règles fixées par Pékin, tout appareil étranger doit signalerson plan de vol aux autorités chinoises, rester en contact radio et répondrerapidement aux demandes d'identification, ou encore présenter des marquages clairs de nationalité et d'immatriculation.
Les deux principales compagnies aériennes nippones, ANA et Japan Airlines, ne s'identifient plus auprès des autorités chinoises depuis mercredi, lorsque leurs appareils traversent la zone.
Jeudi et vendredi, la Chine a dépêché plusieurs chasseurs et un avion de détection dans la ZAI qu'il a instaurée unilatéralement en mer de Chine orientale. Les chasseurs ont décollé vendredi afin de mener une « surveillance efficace », a déclaré le porte-parole de l'armée de l'air chinoise, Shen Jinke. La patrouille chinoise a identifié deux avions de surveillance américains et dix appareils japonais dont un avion de combat F-15, a précisé M. Shen. Sa mission consistait à surveiller les avions étrangers dans la zone « durant tout leur déplacement, en les identifiant rapidement ».
Le Japon a pour sa part fait voler dix avions militaires, y compris des chasseurs F-15, dans cette zone, où Washington avait envoyé mardi deux bombardiers B-52 non armés en signe de soutien à son allié nippon. Ces appareils n'ont pas envoyé de signalement préalable à Pékin lorsqu'ils ont pénétré dans la « zone d'identification aérienne ». La Corée du Sud y a également fait voler des avions.

Source : Le Monde.fr, le 30 nov 2013

mercredi 27 novembre 2013

Les avions chinois surveillent les avions américains dans l'espace aérien chinois

Pékin a « surveillé » le vol des bombardiers américains dans sa zone aérienne
Le Monde.fr avec AFP | 27.11.2013 à 06h44 • Mis à jour le 27.11.2013 à 09h58
Même si Washington ne l'a pas dit, en faisant décoller deux de leurs B-52 les Etats-Unis ont probablement voulu faire passer le message implicite qu'ils n'avaient pas l'intention de céder du terrain à Pékin, dans une région Asie-Pacifique où ils entendent peser davantage.
« L'armée chinoise a surveillé dans son intégralité le processus [de vol], a procédé rapidement à l'identification [des appareils] et a établi de quelle sorte d'avions américains il s'agissait », a assuré le ministère de la défense chinois.« La Chine a la capacité d'exercer un contrôle efficace de son espace aérien », a-t-il ajouté.
Ce texte, première réponse officielle chinoise au vol des bombardiers américains, se garde bien de reprocher quoi que ce soit à Washington. Tout en tentant desauver les apparences pour la Chine.
Samedi, Pékin a décrété unilatéralement une « zone aérienne d'identification » au-dessus d'une grande partie de la mer de Chine orientale, zone qui englobe les îles Senkaku, administrées par le Japon mais revendiquées par la Chine sous le nom de Diaoyu.
La Maison Blanche a regretté une annonce qualifiée d'« incendiaire », tandis que le ton est monté entre Tokyo et Pékin, chacun convoquant l'ambassadeur de l'autre. En réponse, le Japon envisagerait d'étendre sa propre zone aérienne d'identification, et les deux grandes compagnies aériennes japonaises ont annoncé mercredi ne plus communiquer leurs plans de vol aux autorités chinoises. L'Australie a également convoqué l'ambassadeur de Chine pourprotester contre cette nouvelle mesure de Pékin, dont les ambitions maritimes inquiètent la région Asie-Pacifique. L'Organisation des Nations unies (ONU) a de son côté suggéré à la Chine et au Japon de négocier pour trouver une solution à leurs différends territoriaux.
PLANS DE VOL
C'est dans ce contexte tendu que deux bombardiers américains B-52, après avoirdécollé de l'île de Guam, dans le Pacifique, ont pénétré lundi dans la zone aérienne chinoise. Les avions, qui n'embarquaient aucune arme, ont effectué leur mission sans prévenir les autorités chinoises. Ils n'ont pas rencontré d'avions chinois.
Selon les nouvelles règles annoncées par Pékin, les avions doivent déposer leur plan de vol, faire connaître leur nationalité et rester en contact radio avec les autorités chinoises le temps qu'ils passent dans la zone aérienne. En cas de non-respect de ces règles, Pékin a annoncé qu'il pourrait décider de prendre des« mesures de défense d'urgence ».
Depuis plus d'un an, les relations sino-japonaises sont au plus bas du fait du rachat par l'Etat nippon de trois des îles Senkaku à leur propriétaire privé japonais en septembre 2012, une décision qui a provoqué la fureur de Pékin. La Chine envoie depuis régulièrement des navires dans les eaux territoriales de cet archipel, tout comme le Japon y fait patrouiller ses garde-côtes, un chassé-croisé qui faitcraindre un éventuel incident armé.
http://s1.lemde.fr/medias/web/img/bg/vide.png

Source : Le Monde.fr, le 17 nov 2013

lundi 18 novembre 2013

La Chine sacrifie la santé pour la croissance

La Chine, championne du monde des cancers du poumon

En trente ans, le taux de mortalité du cancer du poumon a bondi de 465%. En 2025, 1 million de personnes devraient être atteintes de cette maladie. Pollution et tabagisme sont les deux causes principales.
La croissance rapide en Chine a certes permis à des centaines de milliers de Chinois d'améliorer leur niveau de vie, mais elle a aussi entraîné une incroyable pollution. Conséquence directe : les experts s'attendent à ce qu'en 2025, soit dans moins de douze ans, on dénombre 1 million de malades atteints d'un cancer des poumons dans le pays le plus peuplé au monde.
Actuellement, le cancer du poumon est la forme de cancer avec le taux de mortalité le plus élevé chez les hommes, tandis que c'est le cancer du sein et celui des poumons (à égalité) pour les femmes, selon la communication de Sun Yan, un académicien de l'Institut du cancer basé à Pékin, lors du sixième Sommet du cancer du poumon qui s'est tenu samedi 16 novembre à Pékin.
De plus en plus de malades
Au cours des trente dernières années, les taux de mortalité du cancer du poumon et du cancer du sein ont augmenté respectivement de 465% et 96%, la progression la plus rapide parmi les cancers liés au mode de vie, souligne le Beijing Times.
Entre 2000 et 2005, le nombre de patients atteints du cancer du poumon a augmenté de 120.000 dans le pays, selon Zhao Ping, vice-président de la Fondation du cancer en Chine.
Ainsi, à un tel rythme, il y aura près de 1 million de patients atteints de cancer du poumon en Chine en 2025, d'après Zhi Xiuyi , directeur du centre de traitement de la Capital Medical University, comme le rapportait le Global Times dimanche. Un avis confirmé par d'autres intervenants au Sommet.
Lutter contre le tabagisme et la pollution
L'Empire du Milieu est déjà la nation qui compte le plus de malades de ce type de cancer, en raison de la pollution et du tabagisme.
Par conséquent, la Chine doit encore fournir des efforts rigoureux en matière de lutte antitabac. Dans certaines régions du pays, ce produit est considéré comme un segment commercial clé et certains gouvernements locaux considèrent le tabagisme comme un problème personnel plutôt que d'une question d'intérêt public.
1,7 milliards de cigarettes sont fabriquées en Chine chaque année, soit 2,5 fois plus qu'aux États-Unis, selon le Beijing Times. Il y a plus de 300 millions de fumeurs dans le pays, et 740 millions de personnes seraient victimes de tabagisme passif.
La pollution de l'air de plus en plus grave est une autre cause de cancer du poumon, comme l'ont expliqué des experts. Les brouillards sont de plus en plus fréquents et les habitants sont fréquemment confrontés à des pics de pollution nuisibles.
Un cancer du poumon a même été diagnostiqué chez une patiente de huit ans à peine.

Source : La Tribune.fr, le 18 nov 2013

samedi 16 novembre 2013

Xi Jinping relance les réformes de la Chine

Chine : avec la fin de la rééducation par le travail, "Xi Jinping démontre son autorité"
Pékin a publié, quelques jours après la fin d'une réunion politique importante, le programme de la nouvelle équipe dirigeante pour les années à venir. Le régime a notamment annoncé la fin du système décrié de la rééducation par le travail mis en place par Mao à la fin des années 1950 et l'assouplissement de la politique de contrôle des naissances. Pour Nicholas Bequelin, chercheur à Human Rights Watch à Hongkong et spécialiste du système judiciaire chinois, Xi Jinping consolide son pouvoir tout en menant des réformes qui doivent permettre au Parti communiste de s'adapter aux temps nouveaux et à la pression croissante des revendications de la population.
Pourquoi Xi Jinping a-t-il décidé d'abolir le système de la rééducation par le travail (laojiao) ?
Nicholas Bequelin : cela avait été annoncé dès janvier à la première réunion du comité politique et légal. Meng Jianzhu, le responsable de la sécurité, l'avait alors dit. Ensuite, nous avons appris de la part de personnes qui sortaient du "laojiao" que les autorités avaient arrêté de faire entrer de nouveau détenus. Nous étions assez confiants sur le fait que le système allait disparaître. L'annonce intervient au moment de la publication du document programmatique à la suite du troisième plénum.
Tout était prêt pour l'abolition. Personne ne le défendait à part l'appareil de sécurité. La communauté juridique, les juges, les procureurs, les avocats et l'opinion publique, tout le monde était pour sa suppression. Il n'y avait qu'à appuyer sur le bouton. Mais jusqu'à présent, la Sécurité publique (police), dont c'était le joujou favori, bloquait cette réforme. Ce n'est donc qu'après que Xi Jinping eut réussi à sortir le chef de l'appareil de sécurité du bureau politique que cette réforme est devenue faisable.
Cela sert plusieurs buts. Cela remet à sa place l'appareil de sécurité, cela enlève un système qui était un obstacle aux réformes du système pénal. Cela n'a en effet aucun sens de consolider un système s'il en existe un parallèle et complètement arbitraire, sans aucune procédure. Dans le même temps, il démontre son autorité, c'est un geste symbolique, cela prouve sa capacité de faire des réformes et de s'attaquer à des groupes d'intérêts qui les bloquaient.
Ces annonces interviennent après une vague de répression dénoncée par les associations des droits de l'homme. Dans l'annonce, il est question de la protection de ces derniers. Xi Jinping a-t-il la volonté d'améliorer la situation dans ce domaine ?
Les réformes annoncées ne sont pas des réformes politiques, elles visent à consolider l'autorité du parti en s'attaquant aux défauts du système judiciaire les plus visibles et les plus gênants, la rééducation par le travail, les confessions forcées, les procès iniques, etc. Le parti identifie l'érosion de la confiance dans les institutions légales comme un problème social majeur. Il doit s'attaquer au problème de la justice pénale et du système juridique en général, car il est aussi question des pétitionnaires et de la Constitution. Il ne faut pas cependant croirequ'il s'agit de premiers pas vers une réforme politique. Il n'y a aucune indication sur le fait qu'il y aura une plus grande tolérance envers les dissidents et les critiques. Au contraire, il semble que Xi Jinping soit plus intransigeant, en particulier parce qu'il essaie de pousser ces réformes. Il est encore moins disposé à tolérer des trouble-fêtes.
En abolissant la rééducation par le travail et en assouplissant la politique de l'enfant unique, Xi Jinping cherche-t-il à s'adresser aux demandes des classes moyennes urbaines ?
Sur toutes ces questions, il y avait un très fort consensus au sein des institutions. Quand Xi Jinping demande conseil à la technocratie chinoise, c'est la réponse qui lui est faite : il faut abolir la rééducation par le travail et assouplir le système de contrôle des naissances. Sur ce dernier point, ce n'est pas une avancée des droits, c'est une permission. Le système reste en place, mais on donne à une catégorie de personnes le droit d'avoir un deuxième enfant. C'est discrétionnaire.
Le système de la rééducation par le travail était totalement obsolète, associé à la campagne contre les droitiers à la fin des années 1950 et aux excès des années Mao. En plus, l'utilisation par Bo Xilai (homme politique rival de Xi Jinping déchu et condamné à la prison à vie) à Chongqing de ce système a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.
C'est aussi une volonté du Parti communiste de dépasser des problèmes qui ont été identifiés dans la société. Le parti sait qu'il doit s'adapter s'il veut survivre, confronté à une situation de plus grande volatilité et instabilité sociales. C'est s'adapter pour survivre. On n'est pas dans un mode de réformes politiques comme en 1986-1987.
Est-ce que cela montre que Xi Jinping commence à imposer sa marque ?
La transition politique avait été assez sanglante. Il a passé un an à s'attaquer aux faiblesses du système politique qui avaient été identifiées avant cette transition : manque de charisme et de légitimité des dirigeants, groupes d'intérêts, dont les entreprises publiques, s'opposant à des réformes, corruption... Il a conforté progressivement son pouvoir et maintenant il présente son programme pour les dix ans. Les dix dernières années ont été perdues, la pression de la société monte et il faut une alternative aux réformes politiques, soit c'est l'économie ou le droit. Là, c'est plutôt le choix de l'économie. Il montre également que le parti doit s'adapter, sinon il est en péril. C'est un parti léniniste-darwiniste.
Source : Le Monde.fr, le 16 nov 2013