Auteur : Serge Boyer, professeur agrégé d'histoire-géographie ; activités : IUFM, auteur de manuels scolaires, d'articles dans la revue "Espace Prépas" ; participat° aux jurys de CAPES, ECRICOME, TBS et GEM ; en CPGE dep 2009. Auteur du manuel de 1ère année sorti en mai 2017 (Studyrama) et réédité en 2021 comme le Dictionnaire Illustré ainsi que de deux manuels de commentaires de cartes (épreuve Ecricome). Chargé de cours à la TSE et de TD à l'Université J.Jaurès.
TR 121 Les enjeux de l'Asie : "OMBRES CHINOISES" (Barthélémy Courmont)
RESUME
Présentation synthétique des enjeux du continent asiatique. Ce TR est en lien direct avec la présentation générale du continent. Ajout de quelques repères issues du rapport annuel de l'IRIS (-P.Boniface), l'Année stratégique 2022. Mais l'ouvrage ayant 2 ans , l'accélération des ambitions chinoises de puissance obligent à réactualiser les enjeux asiatiques via l'introduction du dossier Asie de l'Année stratégique 2022 rédigé par Barthélémy COURMONT
SOURCE :
TR122 LE TIBET, CHATEAU D'EAU DE L'ASIE
TR123 L'ASIE DU SUD-EST SERA-T-ELLE VIEILLE AVANT D'ETRE RICHE ?
RESUME :
Cet article récent (été 2019) d'Eric MOTTET issu de la revue Diplomatie montre de quelle manière l'Asie du Sud-Est est entrée de manière rapide dans la transition démographique qui a été un élément de l'essor économique régional, mais la transition étant presque finie, le vieillissement de la population devient un défi majeur.
Source :
i TR 126 MODERNISER SEOUL, UN ESSOR CAPITAL
RESUME :
L'essor économique de la Corée du Sud a impliqué une forte augmentation de la population de Séoul, mégapole à la tête d'un réseau urbain macrocéphale. La gestion de cet essor de la 2ème ville asiatique (après Tokyo en 1964) ayant reçu les JO en 1988 (20 ans avant Pékin) est une priorité nationale.
Source : Atlas LeMonde-LaVie de 2013
TR124 LA RELIGION, INSTRUMENT POLITIQUE EN ASIE ; 2 exemples
RESUME :
Dans le cas chinois, Pierre HASKI montre qu'après des décennies de critiques des valeurs traditionnelles vues comme source de déclin, le confucianisme est remis en valeur car il permet de s'opposer aux valeurs occidentales.
Dans le cas birman, le moine VIRATHU illustre parfaitement que le bouddhisme, religion majoritaire est un instrument de répression contre les minorités, ce qui remet largement en question l'idée de pacifisme souvent reliée en Occident au bouddhisme (surtout grâce à l'action du Dalaï-Lama).
CONFUCIANISME
MOINE BOUDDHISTE VIRATHU
i TR125 L'ENSAUVAGEMENT DU JAPON
RESUME : une commune sur deux au Japon perd des habitants ; dans ces communes, la part très élevée des personnes âgées les rend peu dynamique. Le sociologue japonais Akiri ONO parle de "genkai shukura" pour décrire ces communes où le retour d'animaux sauvages est flagrant comme dans l'île de Kyushu, peuplée de 100 000 sangliers, soit 3/km² (l'île a une superficie de 35 000 km²).
TR vu en 1ère année Comment l'Occident a fait la différence ?
RESUME :
Dans cet article d'un hors-série de la revue Sciences Humaines consacré à l'histoire du capitalisme, l'historien français Philippe MINARD revient sur l'ouvrage clé de l'économiste américain Kenneth POMERANZ publié en 2000 : Une grande divergence. La démonstration de POMERANZ est une étude comparée entre le Royaume-Uni et la basse vallée du Yangzi (région de Shanghaï). Il montre deux choses essentielles :
1 le niveau de développement et de technicité était le même entre les 2 espaces
2 la différence qui permet au RU de décoller au niveau éco tient en 2 atouts = le charbon (proche alors que les bassins chinois sont au Nord, en Mandchourie) et l'empire (qui permet d'importer à un coût faible coton et céréale, ce qui améliore le niveau de vie de la population, donc développe un marché tout en donnant de la compétitivité aux industriels).
Sources :
ouvrage de Kenneth Pomeranz et revue Sciences Humaines
TR 127 SITUATION DES FEMMES AU JAPON ET EN INDE
RESUME
La situation des femmes en Asie est encore très éloignée des conditions occidentales, même au pays le plus développé, le Japon ; quant à la situation en Inde...
TR 113 DUTERTE, UN POPULISME EN ASIE
RESUME :
Dans l'Etat du monde 2019 consacré au populisme, le chercheur français David CAMROUX montre les racines historiques qui expliquent le succès de Rodrigo DUTERTE aux Philippines. Elu en 2016 pour 6 ans, cet homme politique qui use d'un vocabulaire ordurier est un "cas d'école" du populisme pour Camroux.
Source :
TR 114 CHINE : L'IMPOSSIBLE DEMOCRATISATION
RESUME
Le politiste français Jean-Pierre CABESTAN, auteur de l'ouvrage "Chine : démocratie ou dictature ? sorti en 2018 montre comment le régime chinois est passé d'un totalitarisme à un autoritarisme, mais qu'avec l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping en 2012, la démocratisation de la Chine semble impossible.
Source :
TR103 LE NOUVEAU PARADIGME ASIATIQUE DE LA RUSSIE
TR 104 GEOPOLITIQUE DU MARCHE DES HYDROCARBURES EN ASIE CENTRALE
iTR122 "L'Asie de la maturité ?" Pierre BUHLER
L'index de la biodiversité urbaine
TR31 Etre jeune en Inde
TR109 Wirathu, le "Ben Laden birman"
Source : Le Monde, 8 août 2015 (attention : intervertir les deux derniers scans)
iTR113 Le charbon fait de la résistance
TR34 LE GRAND OUEST CHINOIS, un enjeu stratégique de développement
TR 112 L'intégration en Asie partie 1 : finance et traités commerciaux
partie II exemple de l'Australie : compléments du texte du TR
iTR114 Christian GRATALOUP "Le commerce, miroir des inégalités", Atlas global.
iTR115 Tensions maritimes en Asie du Sud-Est
complément article du Figaro
La Chine construit des îles artificielles pour revendiquer des zones maritimes
La République populaire entend asseoir son influence sur des ilôts inhabités mais stratégiques de la mer de Chine.
Une île artificielle en forme de porte-avion. La Chine
est en train d'agglomérer des milliers de tonnes de terre sur un récif
corallien afin de le transformer en piste d'atterrissage. L'objectif:
asseoir sa domination sur une zone stratégique très disputée, la mer de
Chine.
Jusqu'à présent, la majeure partie de l'île de Fiery
Cross, ou Yongshu, en Chinois, se trouvait sous l'eau, à l'exception de
quelques rochers et d'une surface de béton artificielle, servant à
héberger une petite garnison de soldats. Des images satellites, analysées par des experts anglo-saxons de l'IHS,
ont montré que depuis quelques mois, des navires chinois draguaient les
fonds environnants. Les images ont également montré que ces derniers
rassemblent les sédiments sur la barrière de corail, afin de faire
émerger des eaux une piste de 3000 mètres de long sur 300 mètres, au
plus, de large. Un port, à l'est de l'île, serait également en train
d'être créé par les dragues chinoises. Il serait suffisamment grand pour
«accueillir des pétroliers ou de grands navires de guerre», selon les
experts de l'IHS.
Yongshu
est située dans l'archipel des Spratleys, un territoire en plein milieu
de la mer de Chine dont les récifs confettis, d'une superficie totale
de 5 km2, sont répartis sur une zone de 410.000 km2. Quelques bouts de
terre disputés entre le Brunei, la Malaisie, les Philippines, Taïwan et
la Chine, dernière puissance à ne pas disposer de piste d'atterrissage
dans les environs.
Une zone très stratégique
Dans un rapport,
le ministère de la Défense français rappelle que les prétentions de
Pékin sont fondées sur des arguments historiques: «La Chine prétend que
des pêcheurs chinois fréquentent la mer de Chine du Sud depuis des
époques aussi reculées que la période des Trois Royaumes (220-265).»
Selon le rapport, il faut en réalité attendre les années 1980 pour
qu'elle s'intéresse réellement à ces îles perdues. En 1987, la Chine en
occupe 7. Cinq ans plus tard, elle revendique la totalité de l'archipel.
Si la
Chine s'y intéresse autant, ce n'est pas en souvenir de quelques
pêcheurs ancestraux. Cette zone, inconnue du grand public, est d'un
intérêt géostratégique majeur. Elle est le point de passage entre
l'Océan indien et l'Océan pacifique et permet la communication de
l'Europe et de l'Asie orientale. Près d'un tiers du trafic maritime
commercial du monde y passe, 90% de celui de la Chine. La Corée du Sud,
le Japon et Taïwan y font transiter plus de la moitié de leurs
ressources énergétiques. Si les éventuelles réserves de pétrole semblent
pour le moment limitées, celles de gaz semblent au contraire très
importantes: la zone pourrait comporter 13% des réserves mondiales,
selon le rapport du ministère de la Défense.
Le précédent des Paracels
Outre
l'évidente menace que représente la militarisation chinoise, la
création de cette nouvelle terre vient asseoir la revendication de
souveraineté chinoise: au regard du droit international, l'attribution
d'une zone économique exclusive est déterminée par la possession d'un
territoire côtier.
La Chine reproduit ici une tactique déjà
éprouvée un peu plus au nord, dans l'archipel inhabité des Paracels,
situé en face du Vietnam, qui revendique également ces territoires.
Pékin y a créé une piste et un port. Dans les années 1970, un bref
engagement entre la Chine et le Sud-Vietnam avait coûté la vie à 70
marins et envoyé par le fond trois navires vietnamiens. Seulement, après
cet épisode, la présence chinoise avait été confortée dans l'archipel.
En mai 2014, la Chine se servait de cette base territoriale pour
justifier l'installation d'une plate-forme pétrolière dans les eaux des
Paracels, entraînant une importante crise diplomatique avec le Vietnam.
TR 116 CONCEPT D'EMERGENCE
Note de lecture de Géopolitique des pays
émergents - Ils changent le monde de Sylvia Delannoy (puf, mars 2012) par Baptiste
Petitjean, directeur de la Fondation Res Publica. Enfin un ouvrage qui
s’applique à définir « l’émergence », mot-valise trop pratique pour décrire des
bouleversements économiques et géopolitiques actuels plus complexes qu’ils n’en
ont l’air. Pris comme phénomène ou comme processus, le concept place un groupe
de pays assez hétérogène "en position de force face à un Occident dont on
annonce partout le déclin" [page 34], y compris sur le plan des valeurs.
L’auteur
réussit le tour de force de rendre compte de la complexité du concept
d’émergence grâce à une approche plurifactorielle et classificatrice. A la fois
phénomène et processus, le terme vient du monde financier : il apparaît en 1981
sous la plume d’Antoine Van Agtmaël, dans un rapport de la Société Financière
Internationale (organisme de la Banque Mondiale) et renvoie à des marchés
propices aux investissements. L’émergence va ensuite intégrer le vocabulaire
courant de l’économie et des relations internationales. Il caractérise avant
tout un pays à croissance rapide, offrant un cadre propice aux investisseurs
étrangers. Un pays en situation de décollage économique avec une célérité
inédite. Les puissances émergentes sont en bonne position des classements internationaux
: croissance rapide (1), part croissante dans le commerce mondial (2),
principaux récepteurs d’investissements directs étrangers (IDE) (3) etc.
Elles jouissent d’une capacité exceptionnelle à augmenter et à diversifier leur
production industrielle (4), mais aussi à monter en gamme pour dégager plus de
valeur ajoutée, sans oublier la progression des activités tertiaires (5).
Les clefs de l’émergence peuvent effrayer les pays du Nord qui voient désormais
des pays du Sud diffuser des produits de haute technologie innovants et
performants. Il s’agit d’une réelle perspective de changement pour l’ordre
économique international. Les exemples les plus frappants sont les rachats de
firmes occidentales célèbres par des firmes chinoises, indiennes ou
brésiliennes (6). Egalement reprise par l’auteur, la thèse de la remise en
question de la division internationale du travail qui s’est opérée depuis le
début des années 2000 : les pays émergents sont à présent capables d’abriter
des activités de conception, de R&D et de direction, et non plus seulement
de fabrication.
Cependant l’émergence économique n’est que la partie visible de l’iceberg, elle
est en fait le fondement de la puissance géopolitique et c’est sur cette
analyse que se distingue cet ouvrage. Les pays émergents partagent tous, de
manière plus ou moins radicale, « la promesse d’un basculement du monde » [page
21] et véhiculent un « nouveau paradigme géopolitique » [page 75]. Le G20,
fruit de la crise économique mondiale de 2008 et de la violente période de
déclassement subie par l’Europe et des Etats-Unis, est l’une des conséquences
évidentes des bouleversements opérés dans l’ordre géopolitique et économique
mondial depuis le début des années 2000. C’est sans doute « l’organe de la
gouvernance mondiale le plus révélateur du basculement du monde » [page 79].
Les puissances émergentes possèdent également une vision commune des relations
internationales, souvent en opposition ou concurrentes aux valeurs
occidentales. Que ce soit le Brésil, la Russie l’Inde ou la Chine – les BRIC
(7) –, tous prônent la souveraineté étatique et le rejet de l’ingérence. Notons
au passage que l’émergence a souvent pour moteur « la revanche sur un passé
douloureux » en référence à la colonisation (l’Inde par exemple), de façon plus
générale à la domination occidentale (l’auteur dresse un tableau remarquable
des humiliations subies par la Chine depuis la Première Guerre de l’Opium en
1839-1842) ou bien à une perte d’influence (la Russie après la chute de
l’URSS). Ces principes nouveaux tendent à remettre en cause l’hégémonie
occidentale et principalement américaine, ainsi que des valeurs faisant par
exemple des droits de l’homme le fondement universel de l’action politique.
Cela se retrouve notamment dans l’attitude « horizontale » proposée par les
pays émergents aux pays en développement (PED) et aux pays les moins avancés
(PMA). Toutefois, pour les pays africains en particulier, bien que cette
démarche puisse les aider à s’amarrer à la mondialisation, elle peut aussi faire
naitre de grandes tensions sociales et de lourds questionnements (8).
A la lecture du livre de Sylvia Delannoy, on réalise toute l’ambiguïté et la
complexité du phénomène de l’émergence. On ne sait pas bien si nous voyons se
développer une nouvelle mondialisation, guidée par des principes certes
libéraux mais tout de même affranchis des préceptes du consensus de Washington.
Des paradigmes concurrents commencent à émerger : le consensus de São Paulo ou
le consensus de Pékin, qui revisite la place et le rôle de l’Etat. Ce dernier
est perçu comme un acteur clé, capable soit de donner une impulsion à
l’activité économique, soit de piloter lui-même les agents économiques afin de
construire un plan de développement. Assiste-t-on plutôt à une occidentalisation
des puissances émergentes ? Celles-ci restent finalement dépendantes des
débouchés commerciaux et des investissements de l’Europe et des Etats-Unis.
Elles sont également touchées par le soft power américain, tant dans le mode de
vie que dans l’usage de l’anglais comme langue universelle.
Est-ce alors « la capacité d’intégration à la mondialisation qui caractérise le
mieux l’émergence » [page 37] ? La globalisation, en effet, a donné aux pays
émergents l’occasion de faire valoir leurs atouts et de venir bousculer les
grands pays développés. Toutefois, depuis l’effondrement du bloc soviétique et
depuis que la montée des pays émergents accélère l’apparition d’un monde
multipolaire, on constate la montée en puissance d’un duopole Chine /
Etats-Unis – ce que nous appelons le G2 (9) –, qui laisse à penser que nous
sommes passés d’une bipolarité à une autre, même si elle n’est que transitoire.
Source : site de la fondation Res Publica
TR 37 CORRUPTION ET CLASSES MOYENNES EN CHINE
TR 38 François GODEMENT Le regard froid (sur la Chine) d'un homme chaleureux
TR 39 Pascal GAUCHON "N'enterrez pas le Japon"
TR40 Olivier ZAJEC "L'Inde se rêve en puissance économique et militaire"