mardi 15 janvier 2013

COLLE D'ACTUALITE : la crise du Mali

Voici le lien vers une émission de France culture avec l'analyse de deux spécialistes (dont Philippe Hugon) de l'Afrique :
http://download.od.tv-radio.com/podcast09/11186-13.01.2013-ITEMA_20439296-0.mp3. soucr ce la carte : Revue CARTO n° 15, janv-fevrier 2013.
Voir aussi une vidéo de 5 mn du Monde  : http://www.lemonde.fr/afrique/video/2013/01/18/video-la-carte-du-mali-decryptee-en-5-minutes_1818849_3212.html#xtor=EPR-32280229-[NL_Titresdujour]-20130119-[titres]

Vous pouvez aussi aller sur le blog "ecouterdelhistoiregeographie, en haut à droite de ce blog Emiddion "Retours du dimanche".
VOICI LA PRISE DE NOTES DE CHLOE LORS DE LA COLLE D'ACTUALITE :

Les sujets posés :
Vieux conflit, nouvelle menace ?
Un état en voie de somalisation ? (lire article de Carto janvier 2013)
Le nouveau grand jeu saharien ? Expression qui désigne une lutte sourde entre la Russie et la Grande-Bretagne tout au long du XIXe siècle. Ces deux puissances coloniales voulaient alors contrôler l'Asie centrale, ses richesses minières et, pour Moscou, son accès à la mer.
La crise au Mali serait la conséquence de la répression des islamistes dans les années 90 en Algérie, ils auraient migrés vers le Mali. De plus AQMI devient une organisation terroriste très puissante voire même plus puissance qu'Al-Qaïda car elle aurait la possibilité grâce a la crise au Mali d'obtenir un territoire (à mettre en relation avec la prise de territoire des Talibans en Afghanistan.

Chronologie de la crise
Fin 2011-début 2012
Avec la chute de Mouammar Kadhafi, plusieurs centaines de Touaregs ayant combattu dans l'armée de l'ex-Guide libyen se réfugient au Mali et renforcent la puissance de feu du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), organisation indépendantiste touarègue.
2012
21-22 mars 2012 - Des soldats attaquent le palais présidentiel à Bamako. Les mutins dirigés par le capitaine Amadou Sanogo annoncent qu'ils se sont emparés du pouvoir devant l'incapacité des autorités à mater la rébellion touarègue dans le nord.
25 mars-1er avril - Les rebelles du MNLA et des milices islamistes, dont Ansar Dine, exploitent la situation et progressent rapidement, prenant Kidal, Gao et Tombouctou, les principales villes du Nord.
Le 6 avril, ils proclament l'indépendance du Nord-Mali, une sécession immédiatement rejetée par l'Union africaine, l'Algérie voisine, les Etats-Unis et la France.
14 avril - Dans une vidéo, deux otages français enlevés en novembre 2011 dans le nord du Mali par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) demandent de l'aide à la France.
5 mai - Des combattants du groupe islamiste malien Ansar Dine attaquent et brûlent le mausolée de l'un des saints les plus vénérés de Tombouctou, classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
27 mai - Les rebelles touaregs du MNLA et l'organisation islamiste Ansar Dine acceptent d'unir leurs forces et de créer un Etat islamique indépendant dans le nord du Mali. Les rebelles annoncent qu'ils instaureront la charia (loi islamique) dans le nouvel Etat d'Azawad, mais pas sous une forme stricte. Quelques jours plus tard, l'accord est dénoncé par les dirigeants de la rébellion touarègue qui le jugent contraire à leurs principes laïques.
12 juin - L'Union africaine demande au Conseil de sécurité des Nations unies d'adopter une résolution autorisant une intervention militaire au Mali.
17 juin - Le Nigeria, le Niger et le Sénégal s'engagent à fournir l'essentiel d'une force de près de 3.300 militaires qui pourrait être dépêchée dans le nord du Mali.
27-28 juin - Les islamistes liés à Al Qaïda évincent les rebelles touaregs de la ville de Gao et déclarent avoir pris le contrôle total du nord du Mali.
8 septembre - Dans une vidéo diffusée par un site internet mauritanien, quatre otages français détenus depuis septembre 2010 par des islamistes dans le Sahel demandent à leurs familles, à la compagnie Areva et au président François Hollande de tout faire pour les libérer. Employés du groupe nucléaire Areva et d'un sous-traitant, ils ont été enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit, dans le nord du Niger, avec trois autres personnes, libérées depuis. C'est la première preuve de vie de ces hommes depuis un an et demi.
18 septembre - Les dirigeants maliens par intérim demandent au Conseil de sécurité de l'Onu le vote d'une résolution sous le chapitre VII de la charte de l'Onu donnant le mandat à une force internationale d'"aider l'armée malienne à reconquérir les zones occupées du nord du Mali".
19 septembre - Al Qaïda au Maghreb islamique menace de morts les six otages français détenus au Mali et accuse la France de préparer une invasion du nord du Mali avec des pays africains.
12 octobre - La résolution 2071 du Conseil de sécurité appelle les groupes armés au Nord-Mali à se dissocier des mouvements terroristes, sous peine de sanctions, et appelle les organisations régionales africaines et les Nations unies à présenter sous 45 jours un plan d'intervention visant à reconquérir le Nord-Mali. Le lendemain, les islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) menacent d'exécuter les otages français si Paris poursuit ses appels à une intervention internationale.
21 novembre - Les autorités françaises confirment qu'un Français a été enlevé au Mali, près de la frontière avec la Mauritanie et le Sénégal, portant à sept le nombre de ressortissants français détenus au Sahel.
5 décembre - Une intervention militaire internationale dans le nord du Mali est presque certaine mais n'aura pas lieu avant l'automne 2013, déclare Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix.
20 décembre - Le Conseil de sécurité adopte à l'unanimité la résolution 2085 qui autorise le déploiement d'une force africaine d'assistance aux forces maliennes (Misma) pour une période initiale d'un an.
2013
4 janvier - Les islamistes d'Ansar Dine renoncent au cessez-le-feu proposé le mois précédent au gouvernement, qu'ils accusent de ne pas prendre les négociations au sérieux et de préparer une intervention militaire.
10 janvier - Les insurgés islamistes progressent vers le sud et chassent l'armée de la localité stratégique de Konna, à 600 km environ au nord-est de la capitale, Bamako, au terme des affrontements les plus acharnés depuis le début de l'offensive des combattants touareg et djihadistes. Réunis en urgence à la demande de la France, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies expriment leur "profonde inquiétude" face à cette reprise des hostilités.
11 janvier - Répondant à un appel à l'aide des autorités maliennes, la France intervient militairement. Elle entame une campagne de bombardements aériens sur les rebelles islamistes pour stopper leur progression vers le sud et déploie des troupes au sol à Bamako.
12 janvier - La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) annonce le déploiement imminent d'une force militaire au Mali pour "reprendre le nord (du pays) aux djihadistes", selon les termes d'Ali Coulibaly, ministre ivoirien de l'Intégration, dont le pays assume la présidence tournante de l'organisation régionale africaine. (avec David Cutler à Londres, Hélène Duvigneau, Henri-Pierre André et Bertrand Boucey pour le service français).

La bataille du Nord est elle deja perdue ? (L'afrique Janvier 2013)
Sommet extraordinaire des chefs d'états  et de gouvernement réuni au Nigéria en Novembre => adoption d'un plan qui prévoit la constitution d'une force africaine dotée de 3000 hommes en provenance de la Cédéao. Les experts militaires ont fait évoluer les moyens d'intervention militaire : ouverte en plus aux états comme le Tchad et l'Afrique du Sud mais aussi aux puissances étrangères comme la France et les USA. Conditions qui ne satisfont pas l'ONU ni les gouvernements foncièrement réservésvoire opposé à la conquête militairedu septentrion malien.
Des clivages toujours plus profonds : Publication du rapport de Ban Ki-moon secrétaire général de l'ONU qui éloigne la perspective d'une action militaire : risques sont inventoriés et le dialogue chaudement recommandé à la place de la guerre. Divergences entre l'ONU et la Cédéao-UA ont accentué les clivages aytiur de la crise malienne. La position onusienne a évidemment raisonné comme un coup de tonerre à Bamako ou la colère monte contre le secrétaire général de l'ONU. La presse est déchainée contre un "machin qui n'a pas freinée l'OTAN en Libye ni stoppé les USA en Irak". Le laxisme de l'ONU en Lybie passe à Bamako pour être la cause de tous les malheurs du Mali.
L'impossibe guerre. (article de L'Afrique janvier 2013)
Déjà divisés au lendemain du coup d'Etat, les Maliens le sont encore plus au sujet de l'intervention militaire. La crise malienne a révéléune société en perte de valeurs politiques tiraillés par des interets divergents. Des fronts aux interets divergents au sein de la société civile : Front pour la démocratie qui rejète le gouvernement d'union et le front pro putch qui multiplie les manifestations hostiles a la transition en marche.
un pouvoir à multiples têtes : Qui gouverne au Mali ? Bicéphalisme de l'état a cédé la place a un tricéphalisme qui retarde la sortie de crise. Les autorités de transition, président premier ministre et militaire gouvernent chacun de leur coté.
Tergiversation : Les tergiversations du gouvernement révèlent aussi la prudence des autorités envers une guerre des sables aux conséquences inéluctables pour l'heure. Nul n'ignore la faiblesse des forces armés maliennes. La demande d'une intervention faite aux Nations Unies avait sucité l'espoir parmi les populations du Nord, mais la guerre ne fait l'unanimité au sein de la communauté internationale. Pour plusieurs raisons : la patrie malienne subit des aléas de la diplomatie internationale et le gouvernement tient un double discours. Seuls le Niger et le Nigeria semble pousser la force africaine de la Cédéao  à intervenir.
L'influence grandisante des religieux : Alors que le pays a retrouvé un semblant de stabilité après de longues semaines d'incertitudes liées à la situation politique et à  la suspension de la coopération financière. L'envoyé spécial de l'ONU au Sahel a déclaré qu'il n'y aurait pas d'intervention avant septembre 2013. Double voire triple discour de, incohérence des autorités face au vide institutionnel, les religieux s'affirment. Sont ils les nouveaux médiateurs de la crise ? Et reste toujours la question du leadership : les négociations n'ont pas réellement débutées entre kes autorités et les groupes armés du Nord. Mais tout le monde semble être d'accord sur le fait que la sortie de crise ne débutera qu'avec l'organisation d'élections dans quelques mois et l'élection d'une personnalité forte qui saura trancher et guider le mali vers la stabilité.