Dix milliards de
dollars : le coût du sauvetage de GM (allié de PSA) pour l'Etat américain
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Alain-Gabriel Verdevoye | 29/10/2013, 18:16 -
333 mots
Cher, le sauvetage de General Motors en quasi-faillite en 2009! Selon un
rapport remis au Congrès, il aurait coûté près de dix milliards de dollars ( 7
milliards d'euros) à l'Etat fédéral.
Les Etats-Unis ont
comptabilisé une perte de 9,7 milliards de dollars (7 milliards d'euros) pour
le renflouement deGeneral
Motors, au bord de la banqueroute en 2009. Un
sauvetage-nationalisation, au pays des multinationales triomphantes,
particulièrement onéreux. C'est ce que révèle un rapport remis ce mardi au
Congrès.
Le Trésor avait en
effet mobilisé, en 2009, 49,5 milliards de dollars (38 milliards d'euros) de
prêts en faveur du géant auto sous protection de la loi américaine sur les
faillites (Chapitre XI), en échange d'une participation de 60,8% et de 2,1
milliards de dollars d'actions préférentielles.
L'Etat pas rentré dans
ses frais
Le Trésor a depuis
lors réduit sa participation par des cessions de titres, lesquelles se sont
faites à des prix en deçà du seuil qui aurait permis à l'Etat fédéral de
rentrer dans ses frais, explique le rapport trimestriel de l'Inspecteur général
chargé de superviser les 700 milliards de dollars du programme TARP (programme
financier de l'Etat pour aider les entreprises à se délester des actifs
douteux). Le Trésor a ramené sa participation dans GM à 7,3% et détenait 101,3
millions d'actions au 26 septembre dernier.
Washington a annoncé
que le reste de la participation devrait être cédé d'ici à avril 2014, mais,
selon certains analystes, le Trésor pourrait totalement se dégager d'ici la fin
de l'année du groupe de Detroit qui a pris l'an dernier 7% de PSA Peugeot Citroën.
Chantre de
l'ultra-libéralisme
Chantre de
l'ultra-libéralisme pendant des décennies, GM n'a dû son salut qu'à
l'intervention in extremis de l'Etat américain. Il pu aussi à cette occasion se
délester de ses actifs "pourris", licencier des dizaines de milliers
de salariés et fermer plusieurs usines aux Etats-Unis, après avoir cumulé 90
milliards de dollars (60 milliards d'euros) de pertes cumulées, un record!
Un avantage comparatif
indéniable par rapport à ses concurrents, et notamment son compatriote
Ford, qui s'est débrouillé seul! Loi du marché ? Libre concurrence? ...
GM est aujourd'hui le numéro deux mondial avec 7,25 millions d'unités sur la période janvier-septembre 2013 (+4,6%) , derrière Toyota mais devant
Volkswagen..
Source : La Tribune.fr, le 30 oct 2013