Présent dans seulement une vingtaine de salles en France dont celles de l'ABC à Toulouse, le film "Homeland" est un témoignage vif, riche et émouvant. Long de 5 heures, ce film documentaire s'appuie sur la famille du réalisateur et en particulier son neveu Haïdar, très mature et intelligent qui a un regard précis sur son pays.
La 1ère partie présente l'Irak d'avant la guerre de 2003. On y observe le milieu assez aisé du cinéaste (médecins, ingénieurs) dans un contexte de pénurie alimentaire lié à l'embargo "pétrole contre médicaments" instauré par l'ONU après la 1ère guerre de 1990. L'attente de l'invasion américain pèse sur les populations qui s'y préparent. Un double discours est très net entre, d'une part, le discours officiel de grandeur de la nation irakienne illustrée par leur leader Saddam Hussein et, d'autre part, l'évidence de la défaite. Le film montre aussi une société assez occidentalisée : bcp parle l'anglais ou même le français, décor dans les maisons avec des fresques 17è-18è comme on pouvait en trouver dans les campagnes françaises il y a une ou deux générations.
La seconde partie, Irak année zéro est bcp plus intéressante car elle décrit la situation à Bagdad, occupée par l'armée américaine. Loin de tout manichéisme, il montre les 1ers contacts entre les soldats américains et les Irakiens, heureux d'avoir été libérés de leur dictateur. Ex : la ration alimentaire avant payante devient gratuite. Pourtant, les bâtiments publics et infrastructures de l'Etat irakien baassiste ont été détruites de manière très importante. Tous les dirigeants basssites ont été arrêtés. La destruction de l'Etat irakien par les armées de Bush est très visible. Aussi, peu à peu, les Américains sont vus comme des occupants avec des bombardements de maisons incompris des habitants ou des arrestations arbitraires (sur dénonciations). On sent la révolte peu à peu gronder, d'autant plus que pour la 1ère fois Abbas Fahdel nous montre des familles très pauvres vivant dans des bidonvilles. Les pbs de pénurie, le chômage s'aggravant les incidents entre Américains et Irakiens se multiplient. Mais Fahdel montre aussi le rôle des pillards qui saccagent les lieux publics et privés déja mal en point en raison des bombardements. Tout cela participe à une insécurité croissante où de plus en plus de personnes achètent des armes. C'est ainsi, que Haïdar, lors d'une sortie en voiture avec son oncle, est tué... le film s'achève alors par ces dernières paroles 'tonton, je suis blessé".
Film émouvant et riche encore à l'ABC, en particulier la partie 2, le 1er mars à 18h10 (partie 1 le 29 février, mais la partie 2 peut-être vue sans avoir visionnée la 1ère)
Auteur : Serge Boyer, professeur agrégé d'histoire-géographie ; activités : IUFM, auteur de manuels scolaires, d'articles dans la revue "Espace Prépas" ; participat° aux jurys de CAPES, ECRICOME, TBS et GEM ; en CPGE dep 2009. Auteur du manuel de 1ère année sorti en mai 2017 (Studyrama) et réédité en 2021 comme le Dictionnaire Illustré ainsi que de deux manuels de commentaires de cartes (épreuve Ecricome). Chargé de cours à la TSE et de TD à l'Université J.Jaurès.
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- Trame de fond Europe
- Europe DD
lundi 29 février 2016
vendredi 26 février 2016
L'enjeu des élections iraniennes selon l'I.R.I.S.
Iran : une élection test pour Rohani et le camp des modérés
Les Iraniens sont appelés à voter ce 26 février lors d'un double scrutin pour renouveler le Parlement et l'Assemblée des experts. Dans quel contexte ces élections interviennent-elles et quels sont les enjeux ?
Le contexte politique est assez tendu. Le camp du président Rohani espère confirmer sa victoire de 2013. Il s’agit ainsi pour ce dernier du premier test politique majeur sur le plan intérieur depuis son élection présidentielle. Cela peut lui permettre d’évaluer sa popularité. Il y a actuellement de fortes tensions et on observe deux camps distincts qui font l’objet d’un affrontement politique : celui des ultras, opposés à l’accord sur le nucléaire, à une reprise des relations avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui veulent une version « dure » de la République islamique d’Iran ; et un camp modéré qui regroupe les conservateurs modérés et les réformateurs.
Tout va se jouer autour du taux de participation. Les experts et les informations qui proviennent d’Iran estiment qu’un taux de participation élevé donnerait plus de chances au camp des modérés pour l’emporter.
En parallèle, l’élection de l’Assemblée des experts est également importante. Des rumeurs avancent que le Guide serait très malade. Cette Assemblée aura pour rôle de désigner le prochain Guide. Il y a ainsi, avec la composition future de cette Assemblée, un double enjeu politique. Des figures modérées comme Hachémi Rafsandjani, ou Hassan Rohani lui-même, s’y sont portées candidats.
Quelles sont les revendications des différents camps politiques et de la population iranienne ?
La campagne a été très courte car elle n’a duré qu’une semaine. Il s’agit d’un affrontement politique général. Chacun essaie d’affirmer son appartenance à l’un des deux camps. Il n’y a pas véritablement de slogans qui se distinguent. Voter pour les modérés revient à voter pour la politique de normalisation des relations avec l’extérieur, d’ouverture économique, et à une approbation de la politique de Rohani. On assiste avant tout à l’affrontement de deux conceptions, de deux manières de gérer le pays.
Les gens sont dans l’ensemble satisfaits de l’accord sur le nucléaire. Il y a néanmoins un mécontentement concernant la situation économique dont les gens espèrent une amélioration. Les opposants au président Rohani jouent beaucoup sur cet aspect, en occultant la réalité de la levée des sanctions. C’est donc sur le terrain économique que va se concentrer Rohani pour essayer d’accompagner le redémarrage de l’économie iranienne qui va intervenir grâce à la fin des sanctions. Il va tenter de mettre en place un certain nombre de réformes pour améliorer l’environnement des affaires et attirer les investissements étrangers. Il devra notamment développer le secteur privé, continuer à réduire les subventions sur l’énergie, etc. C’est l’attente principale de la population iranienne. Il y a par ailleurs d’autres revendications, relatives aux femmes, aux jeunes, à davantage de libertés individuelles. Les réformateurs veulent la libération des dirigeants du Mouvement vert toujours en résidence surveillée. Il y a également des revendications politiques et sociétales, mais, encore une fois, la priorité demeure la situation économique.
Quel impact l’issue de ces élections peut-elle avoir sur la poursuite de la politique d’ouverture initiée par le président Rohani ? La levée des sanctions joue-t-elle en sa faveur ? Quelle est selon vous la capacité du régime à se réformer ?
L’issue de ces élections est majeure. Le parlement a un pouvoir de nuisance important, qu’il ne s’est d’ailleurs pas privé d’user depuis l’élection de Rohani. Il serait beaucoup plus facile pour le président iranien d’avoir un parlement qui puisse travailler avec lui afin de mener des réformes et une politique économique qui aille dans le sens de l’ouverture. Cela ferait pencher le rapport de force politique en sa faveur et permettrait d’avoir un impact sur la politique étrangère iranienne, notamment avec un rôle plus actif de la diplomatie iranienne dans les crises régionales. Ces élections sont très importantes pour la suite du mandat de Rohani.
Concernant la levée des sanctions, la réponse est à la fois oui et non. Oui, car Rohani peut indiquer à la population iranienne que sa politique fonctionne car les sanctions ont été levées, et non, parce que la levée des sanctions est trop récente pour que cela se soit traduit concrètement par une amélioration de la situation économique quotidienne de la population. Rohani tente de faire passer le message que sa politique est efficace et que les Iraniens verront la situation s’améliorer dans les prochains mois.
Enfin, il est difficile de répondre à la question de la capacité du régime à se réformer. Si les forces modérées, qui souhaitent l’ouverture intérieure et extérieure, arrivent à être de plus en plus actives dans le système, cela permettra au régime de se réformer graduellement. C’est le message que les modérés adressent aux plus durs. Personne ne veut un scénario identique à celui de 2009 où des millions de personnes protestaient dans la rue contre le régime. Cette étape est cruciale pour voir si le régime a la capacité d’ouvrir la porte aux forces modérées du pays qui représentent les aspirations d’une grande partie de la société civile.
Les Iraniens sont appelés à voter ce 26 février lors d'un double scrutin pour renouveler le Parlement et l'Assemblée des experts. Dans quel contexte ces élections interviennent-elles et quels sont les enjeux ?
Le contexte politique est assez tendu. Le camp du président Rohani espère confirmer sa victoire de 2013. Il s’agit ainsi pour ce dernier du premier test politique majeur sur le plan intérieur depuis son élection présidentielle. Cela peut lui permettre d’évaluer sa popularité. Il y a actuellement de fortes tensions et on observe deux camps distincts qui font l’objet d’un affrontement politique : celui des ultras, opposés à l’accord sur le nucléaire, à une reprise des relations avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui veulent une version « dure » de la République islamique d’Iran ; et un camp modéré qui regroupe les conservateurs modérés et les réformateurs.
Tout va se jouer autour du taux de participation. Les experts et les informations qui proviennent d’Iran estiment qu’un taux de participation élevé donnerait plus de chances au camp des modérés pour l’emporter.
En parallèle, l’élection de l’Assemblée des experts est également importante. Des rumeurs avancent que le Guide serait très malade. Cette Assemblée aura pour rôle de désigner le prochain Guide. Il y a ainsi, avec la composition future de cette Assemblée, un double enjeu politique. Des figures modérées comme Hachémi Rafsandjani, ou Hassan Rohani lui-même, s’y sont portées candidats.
Quelles sont les revendications des différents camps politiques et de la population iranienne ?
La campagne a été très courte car elle n’a duré qu’une semaine. Il s’agit d’un affrontement politique général. Chacun essaie d’affirmer son appartenance à l’un des deux camps. Il n’y a pas véritablement de slogans qui se distinguent. Voter pour les modérés revient à voter pour la politique de normalisation des relations avec l’extérieur, d’ouverture économique, et à une approbation de la politique de Rohani. On assiste avant tout à l’affrontement de deux conceptions, de deux manières de gérer le pays.
Les gens sont dans l’ensemble satisfaits de l’accord sur le nucléaire. Il y a néanmoins un mécontentement concernant la situation économique dont les gens espèrent une amélioration. Les opposants au président Rohani jouent beaucoup sur cet aspect, en occultant la réalité de la levée des sanctions. C’est donc sur le terrain économique que va se concentrer Rohani pour essayer d’accompagner le redémarrage de l’économie iranienne qui va intervenir grâce à la fin des sanctions. Il va tenter de mettre en place un certain nombre de réformes pour améliorer l’environnement des affaires et attirer les investissements étrangers. Il devra notamment développer le secteur privé, continuer à réduire les subventions sur l’énergie, etc. C’est l’attente principale de la population iranienne. Il y a par ailleurs d’autres revendications, relatives aux femmes, aux jeunes, à davantage de libertés individuelles. Les réformateurs veulent la libération des dirigeants du Mouvement vert toujours en résidence surveillée. Il y a également des revendications politiques et sociétales, mais, encore une fois, la priorité demeure la situation économique.
Quel impact l’issue de ces élections peut-elle avoir sur la poursuite de la politique d’ouverture initiée par le président Rohani ? La levée des sanctions joue-t-elle en sa faveur ? Quelle est selon vous la capacité du régime à se réformer ?
L’issue de ces élections est majeure. Le parlement a un pouvoir de nuisance important, qu’il ne s’est d’ailleurs pas privé d’user depuis l’élection de Rohani. Il serait beaucoup plus facile pour le président iranien d’avoir un parlement qui puisse travailler avec lui afin de mener des réformes et une politique économique qui aille dans le sens de l’ouverture. Cela ferait pencher le rapport de force politique en sa faveur et permettrait d’avoir un impact sur la politique étrangère iranienne, notamment avec un rôle plus actif de la diplomatie iranienne dans les crises régionales. Ces élections sont très importantes pour la suite du mandat de Rohani.
Concernant la levée des sanctions, la réponse est à la fois oui et non. Oui, car Rohani peut indiquer à la population iranienne que sa politique fonctionne car les sanctions ont été levées, et non, parce que la levée des sanctions est trop récente pour que cela se soit traduit concrètement par une amélioration de la situation économique quotidienne de la population. Rohani tente de faire passer le message que sa politique est efficace et que les Iraniens verront la situation s’améliorer dans les prochains mois.
Enfin, il est difficile de répondre à la question de la capacité du régime à se réformer. Si les forces modérées, qui souhaitent l’ouverture intérieure et extérieure, arrivent à être de plus en plus actives dans le système, cela permettra au régime de se réformer graduellement. C’est le message que les modérés adressent aux plus durs. Personne ne veut un scénario identique à celui de 2009 où des millions de personnes protestaient dans la rue contre le régime. Cette étape est cruciale pour voir si le régime a la capacité d’ouvrir la porte aux forces modérées du pays qui représentent les aspirations d’une grande partie de la société civile.
mercredi 24 février 2016
Action française en Libye
La France mène des opérations secrètes en Libye
LE MONDE
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• Mis à jour le
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Par Nathalie Guibert
Des frappes ponctuelles très ciblées, préparées par des actions discrètes voire secrètes : en Libye, telle est la ligne de conduite de la France face à la menace de l’organisation Etat islamique (EI). Un haut responsable de la défense française indique au Monde : « La dernière chose à faire serait d’intervenir en Libye. Il faut éviter tout engagement militaire ouvert, il faut agir discrètement. »
La ligne fixée par le président François Hollande repose pour l’heure sur des actions militaires non officielles. Elles s’appuient sur des forces spéciales – leur présence, dont Le Monde a eu connaissance, a été repérée dans l’est de la Libye depuis mi-février par des blogueurs spécialisés. Ce n’est pas tout. Plusieurs sources ont indiqué au Monde que la lutte contre les terroristes pouvait couvrir des opérations clandestines, menées par le service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Les premières engagent la France car leurs soldats, même très discrets, agissent sous l’uniforme. Les secondes sont aussi assurées par des militaires mais restent invisibles.Frapper l’encadrement de l’EI
Ces deux composantes sont considérées, dans la doctrine militaire, comme des « précurseurs », en l’absence de cadre disponible pour une guerre ouverte. Ces moyens, dits d’« ouverture de théâtre », ne préjugent toutefois pas d’une future opération en bonne et due forme.En Libye, l’objectif n’est pas de gagner une guerre mais de frapper l’encadrement de l’EI, dans l’idée de freiner sa montée en puissance. Une action menée de concert par Washington, Londres et Paris, comme l’a de nouveau illustré le raid américain du 19 février contre un cadre tunisien de l’EI à Sabratha, une ville de l’Ouest libyen située à une soixantaine de kilomètres de Tripoli.
Considéré comme le plus haut responsable de l’EI en Libye, l’Irakien Abou Nabil avait, lui, été tué à Derna, en novembre 2015, par un bombardement similaire. Selon les informations du Monde, cette frappe a été initiée par Paris.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2016/02/24/la-france-mene-des-operations-secretes-en-libye_4870605_3210.html#8I2vGiUIwdTwSpCd.99
mardi 23 février 2016
Encore un escalade varbale en mer de Chine
Géopolitique. Escalade verbale autour de la mer de Chine
Publié le
L’installation
par la Chine de batteries de missiles sol-air sur l’une des îles de mer
de Chine du Sud inquiète beaucoup Washington. Le ton monte.
“La Chine devrait tirer des
coups de semonce en direction des navires de guerre américains qui se
rapprochent des îles de mer de Chine du Sud, voire provoquer
délibérément des collisions avec ces navires (…).” Une “action dure ferait impression sur les Etats-Unis” et leur “donnerait une leçon”. Ce commentaire apparu sur un compte du réseau social du Renmin Ribao, l’organe du Parti communiste, et cité par le South China Morning Post en dit long sur les tensions grandissantes entre la Chine et les Etats-Unis au sujet du contrôle de la mer de Chine.Un pas a été franchi le 16 février après la diffusion, aux Etats-Unis, d’une information selon laquelle Pékin aurait installé des batteries de missiles sol-air sur la principale île de l’archipel des Paracel : l’île Woody, appelée Yongxing par les Chinois. Démentie par les autorités chinoises, cette information a été confirmée par les autorités taïwanaises puis américaines, rappelle le quotidien hongkongais.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a qualifié cette installation de missiles chinois de source de “grave préoccupation” et fustigé la “militarisation de la zone par la Chine”. Le Pentagone a invité tous les pays ayant des intérêts dans cette zone disputée à affirmer leur revendication territoriale de manière “compatible avec le droit international”, souligne le site de la télévision australienne ABC. Le South China Morning Post rapporte que le ministre chinois de la Défense a pour sa part affirmé que ce déploiement faisait partie d’un effort datant déjà de plusieurs années pour “améliorer la défense de la souveraineté chinoise” et que les réactions étaient “excessives”.
vendredi 19 février 2016
Info média : film HOMELAND à l'ABC
Horaires
Heure (salle)
Vendredi 19 février 2016
14h35 (b)
Dimanche 21 février 2016
10h00 (a)
Lundi 22 février 2016
13h30 (b)
Synopsis
Une fresque puissante qui nous plonge pendant deux ans dans le quotidien d'une famille peu avant la chute de Saddam Hussein, puis au lendemain de l’invasion américaine de 2003. Ce documentaire est découpé en deux parties – l’avant et l’après. Nous partageons les joies et les craintes de cette famille irakienne qui nous montre à quel point toutes les familles du monde ont les mêmes aspirations : travailler, éduquer leurs enfants, rire, aimer, s'impliquer dans leur société… Abbas Fahdel nous montre également qu’au coeur de la guerre il existe des hommes, des femmes et des enfants exceptionnels, des héros du quotidien, « des gens qui sont nos frères humains et que l’on quitte le coeur brisé quand le film prend brutalement fin ».Partie 1 / Avant la chute
La première partie décrit les instants de vie d’une famille qui se prépare à la guerre. Elle va être terrible, mais il y a quand même l’espoir de voir une démocratie s’installer après la chute de la dictature. Que peut-il leur arriver de pire ?
Partie 2 / Après la bataille
La deuxième partie, après la chute du régime, est exclusivement tournée en extérieur. Les langues se délient et on découvre un peuple anéanti, un pays mis à feu et à sang où dans les rues, les incidents éclatent, les bandes rivales s’affrontent.
Notre avis
Un témoignage émouvant, une proposition de cinéma, un film événement. Un film qui nous en apprend plus sur l'Irak et sur le monde actuel que toutes les infos vues depuis 2002. Présenté dans différents festivals à travers le monde, il y soulève l'enthousiasme. Il faut absolument le voir !Projection en avant-première de la partie 1 : Avant la chute dimanche 31 janvier à 17h. Puis projection en avant-première de la partie 2 : Après la bataille lundi 1 février à 19h en présence du réalisateur.
http://abc-toulouse.fr/fiches-de-films/homeland-irak-annee-zero-partie-1-avant-la-chute.html
mardi 16 février 2016
Planning Concours blanc
CONCOURS
BLANC SESSION 2016
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ECS2
Salle :
101
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LUNDI 7 MARS
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ECS2 : MATH I
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8-9h
9-10h
10-11h
11-12h
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LV1
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14-15h
15-16h
16-17h
17-18h
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MARDI 8 MARS
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ECS2: H.G.
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8-9h
9-10h
10-11h
11-12h
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LV2
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14-15h
15-16h
16-17h
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MERCREDI 9 MARS
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DISSERTATION DE CSH
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8-9h
9-10h
10-11h
11-12h
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CONTRACTION DE
TEXTE
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14-15h
15-16h
16-17h
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JEUDI 10 MARS
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ECS2 : MATH II
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8-9h
9-10h
10-11h
11-12h
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vendredi 12 février 2016
Football et argent toujours... (source : Le Temps.ch)
Le football lance ses premiers subprimes
Les opérations de crédits ont
vite remplacé la tierce propriété de joueurs, interdite par la FIFA
depuis mai 2015. Sur le modèle des prêts hypothécaires américains, une
société londonienne revend désormais des dettes de clubs aux Etats-Unis.
Les affaires reprennent.
La semaine prochaine, la Ligue des champions est de retour avec des
duels au sommet, comme Paris-St-Germain-Chelsea. Mais aussi des
rencontres moins prestigieuses, comme Benfica Lisbonne face au Zenith
St-Petersbourg. Si le premier huitième de finale verra s’affronter des
nouveaux riches aux moyens presque illimités, le second oppose deux
clubs qui transpirent pour suivre le rythme des multinationales du
football.
Mais ces seconds couteaux ont d’autres qualités. Ce sont des clients idéaux pour les intermédiaires du football. Car c’est dans des clubs de ce type que la valeur des futurs grands joueurs explose. Deux exemples: le Parisien Edinson Cavani a vu sa valeur augmenter de 437%, durant ses deux dernières saisons précédentes à Naples. La cote du Madrilène Gareth Bale s’est, elle, envolée de 680%, au cours de ses six années passées à Tottenham. Quel investisseur tournerait le dos à de tels bénéfices?
Lire aussi: Comment le FC Porto vend des footballeurs en tranches
Les TPI, pour Third-party investments, ont vite pris le relais. La différence? Les TPI sont des crédits, qui excluent la notion juridique de propriété. Un exemple, révélé par le site Football Leaks: lorsque le Portugais Bernardo Silva est transféré de Benfica à l’AS Monaco, l’hiver 2014-2015, les 15 millions d’euros ne sont pas versés à Lisbonne, mais à Londres, au bénéfice de la société XXIII Capital. Benfica, coté en bourse, a dû s’expliquer: «Le club a cédé par anticipation la totalité des crédits à XXIII Capital, recevant de façon anticipée la valeur négociée […] Il s’agit d’une opération qui est réalisée par de nombreux clubs ou sociétés sportives dans toute l’Europe».
Benfica n’a pas menti. Les TPI connaissent un développement fulgurant. Dans ce nouveau business, on retrouve à peu près les mêmes que ceux qui réalisaient des TPO. La société d’investissement basée à Londres Doyen Sports, la plus connue d’entre elles, a octroyé quelque 100 millions d’euros de crédits depuis 2011. Des chiffres globaux et officiels n’existent pas, mais une étude du cabinet d’audit KPMG permet de penser que la valeur totale de ce type d’opérations approche aisément le milliard de dollars.
Fair Play Capital, basé au Luxembourg, s’est lancé fin 2014. Sur son site, la société pose le décor: «Dans un contexte économique de resserrement drastique des concours bancaires, de nombreux clubs rencontrent des difficultés pour se financer et donc, pour investir sur le marché des transferts». Depuis la crise financière, en effet, les banques sont devenues plus regardantes. Elles ne prêtent plus aussi facilement à des entités qui, pour certaines, ont démontré leur inaptitude à gérer les millions.
Concrètement, XXIII Capital a prêté 73 millions de dollars à une poignée de clubs européens. En Espagne à l’Atletico Madrid et quelques autres, au Portugal, probablement au Benfica Lisbonne. Mais aussi en France, en Italie aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.
XXIII Capital s’est ensuite associé à deux sociétés américaines: Guggenheim Partners pour titriser ces dettes – les regrouper puis les saucissonner – et l’agence de notation KBRA pour leur donner une note. XXIII Capital les a ensuite revendues sous formes d’obligations à des investisseurs américains, avec un taux d’intérêt annuel de 3,7%.
L’agence de notation KBRA, peu connue sous nos latitudes, le concède ouvertement: c’est la première fois qu’elle doit juger la viabilité de «Soccer bonds». Cela ne l’a pas empêché de leur octroyer la note A, que l’on peut assimiler à un 7 sur 10. Le fait que 90% de la valeur des prêts soit assurés contre le défaut de paiement rend la transaction plus sûre, défend l’auteur de cette analyse, Cecil Smart. «Il y a peu de possibilités qu’un club fasse défaut. Contrairement au monde de la musique, où l’on parie sur la somme des royalties, ces opérations sont garanties par des droits TV ou des transferts déjà conclus».
XXIII Capital est aussi restée muette. Les actionnaires de cette entité créée il y a quelques mois sont introuvables. Gestifute, la société du puissant agent portugais Jorge Mendes, y serait liée, selon nos informations. «En sachant comment fonctionne ce milieu, il est impossible qu’elle n’y ait pas de bonnes connexions», affirme un expert qui, lui aussi, souhaite rester discret. Quoi qu’il en soit, le statut juridique de XXIII Capital lui confère le droit de ne pas dévoiler combien d’obligations – de tranches de saucisson – ont été mises en vente, quels clubs lui sont redevables, ni quelles garanties ces clubs ont fait valoir pour obtenir ces prêts. «Les lignes de crédits sont sécurisées via la valeur de l’effectif», explique notamment la société dans sa documentation.
Et si un club ne peut pas rembourser sa dette? A l’image d’un emprunteur hypothécaire qui se verrait confisquer sa maison, son créancier peut s’approprier sa garantie – ses joueurs. En pratique, l’agence s’octroie généralement le droit de se servir dans les revenus encaissés par le club, que ce soit grâce à un transfert, des droits TV ou sa billetterie.
Un avis qui n’est pas partagé par tout le monde. En liant leur sort et celui de leurs joueurs à ces sociétés d’investissement, les clubs s’enferment dans une logique de court terme, avec le risque que les considérations de rentabilité l’emportent sur l’intérêt sportif, expose l’économiste du sport Christophe Lepetit, dans les colonnes de France Football. «S’engager dans la voie du TPI, ajoute-t-il, c’est mettre le doigt dans un engrenage infernal qui peut conduire à une situation de dépendance totale des clubs».
Les instances sportives ne font pas de différence entre TPO et TPI. Interrogée par Le Temps, l’UEFA rappelle, elle aussi, que «plusieurs études ont montré que ces transactions sont loin d’aider les clubs. Elles tendent à les plonger dans une situation d’endettement et de dépendance». Le règlement de la FIFA indique qu’aucun club ne peut signer un contrat qui donnerait à une autre partie la capacité d’influer sur sa politique ou ses performances. De même, un tiers ne peut pas «prétendre à une indemnité en relation avec le futur transfert d’un joueur».
L’interprétation de ces deux nouveaux articles sont aujourd’hui au cœur de l’opposition entre la FIFA et les ligues portugaise et espagnole devant la justice européenne. TPO? TPI? La balle est dans le camp des juristes.
Mais ces seconds couteaux ont d’autres qualités. Ce sont des clients idéaux pour les intermédiaires du football. Car c’est dans des clubs de ce type que la valeur des futurs grands joueurs explose. Deux exemples: le Parisien Edinson Cavani a vu sa valeur augmenter de 437%, durant ses deux dernières saisons précédentes à Naples. La cote du Madrilène Gareth Bale s’est, elle, envolée de 680%, au cours de ses six années passées à Tottenham. Quel investisseur tournerait le dos à de tels bénéfices?
À Londres plutôt qu’à Lisbonne
Jusqu’à l’an dernier, les clubs pouvaient compter sur la tierce propriété pour acheter ou retenir les meilleurs talents. Des investisseurs ou des sociétés devenaient copropriétaires de certains joueurs et touchaient leur part à la revente. Sauf que depuis mai 2015, lesdits TPO – Third-party ownership – sont interdits par la FIFA.Lire aussi: Comment le FC Porto vend des footballeurs en tranches
Les TPI, pour Third-party investments, ont vite pris le relais. La différence? Les TPI sont des crédits, qui excluent la notion juridique de propriété. Un exemple, révélé par le site Football Leaks: lorsque le Portugais Bernardo Silva est transféré de Benfica à l’AS Monaco, l’hiver 2014-2015, les 15 millions d’euros ne sont pas versés à Lisbonne, mais à Londres, au bénéfice de la société XXIII Capital. Benfica, coté en bourse, a dû s’expliquer: «Le club a cédé par anticipation la totalité des crédits à XXIII Capital, recevant de façon anticipée la valeur négociée […] Il s’agit d’une opération qui est réalisée par de nombreux clubs ou sociétés sportives dans toute l’Europe».
Benfica n’a pas menti. Les TPI connaissent un développement fulgurant. Dans ce nouveau business, on retrouve à peu près les mêmes que ceux qui réalisaient des TPO. La société d’investissement basée à Londres Doyen Sports, la plus connue d’entre elles, a octroyé quelque 100 millions d’euros de crédits depuis 2011. Des chiffres globaux et officiels n’existent pas, mais une étude du cabinet d’audit KPMG permet de penser que la valeur totale de ce type d’opérations approche aisément le milliard de dollars.
Fair Play Capital, basé au Luxembourg, s’est lancé fin 2014. Sur son site, la société pose le décor: «Dans un contexte économique de resserrement drastique des concours bancaires, de nombreux clubs rencontrent des difficultés pour se financer et donc, pour investir sur le marché des transferts». Depuis la crise financière, en effet, les banques sont devenues plus regardantes. Elles ne prêtent plus aussi facilement à des entités qui, pour certaines, ont démontré leur inaptitude à gérer les millions.
Les premiers «Soccer bonds»
Des clubs demandeurs de liquidités d’un côté, des investisseurs en quête de rendement de l’autre. XXIII Capital a parfaitement saisi l’enjeu. Elle vient de lancer les premières obligations adossées à des dettes de clubs européens. Son credo? «Apporter une valeur significative en amont et en aval de ce marché», selon des documents que Le Temps a obtenus auprès d’un club qui a été approché.Concrètement, XXIII Capital a prêté 73 millions de dollars à une poignée de clubs européens. En Espagne à l’Atletico Madrid et quelques autres, au Portugal, probablement au Benfica Lisbonne. Mais aussi en France, en Italie aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.
XXIII Capital s’est ensuite associé à deux sociétés américaines: Guggenheim Partners pour titriser ces dettes – les regrouper puis les saucissonner – et l’agence de notation KBRA pour leur donner une note. XXIII Capital les a ensuite revendues sous formes d’obligations à des investisseurs américains, avec un taux d’intérêt annuel de 3,7%.
L’agence de notation KBRA, peu connue sous nos latitudes, le concède ouvertement: c’est la première fois qu’elle doit juger la viabilité de «Soccer bonds». Cela ne l’a pas empêché de leur octroyer la note A, que l’on peut assimiler à un 7 sur 10. Le fait que 90% de la valeur des prêts soit assurés contre le défaut de paiement rend la transaction plus sûre, défend l’auteur de cette analyse, Cecil Smart. «Il y a peu de possibilités qu’un club fasse défaut. Contrairement au monde de la musique, où l’on parie sur la somme des royalties, ces opérations sont garanties par des droits TV ou des transferts déjà conclus».
Silence et opacité
Rien ne dit que le système va s’écrouler, comme cela été le cas en 2008 lors de la crise financière aux États-Unis puis partout ailleurs dans le monde. Mais il y a une similitude évidente: l’opacité règne. L’Atletico Madrid a bien confirmé avoir eu recours à ce type de financement mais, contacté par Le Temps, il n’a pas souhaité en dire davantage. Fairplay Capital n’a pas non plus répondu à nos questions.XXIII Capital est aussi restée muette. Les actionnaires de cette entité créée il y a quelques mois sont introuvables. Gestifute, la société du puissant agent portugais Jorge Mendes, y serait liée, selon nos informations. «En sachant comment fonctionne ce milieu, il est impossible qu’elle n’y ait pas de bonnes connexions», affirme un expert qui, lui aussi, souhaite rester discret. Quoi qu’il en soit, le statut juridique de XXIII Capital lui confère le droit de ne pas dévoiler combien d’obligations – de tranches de saucisson – ont été mises en vente, quels clubs lui sont redevables, ni quelles garanties ces clubs ont fait valoir pour obtenir ces prêts. «Les lignes de crédits sont sécurisées via la valeur de l’effectif», explique notamment la société dans sa documentation.
Et si un club ne peut pas rembourser sa dette? A l’image d’un emprunteur hypothécaire qui se verrait confisquer sa maison, son créancier peut s’approprier sa garantie – ses joueurs. En pratique, l’agence s’octroie généralement le droit de se servir dans les revenus encaissés par le club, que ce soit grâce à un transfert, des droits TV ou sa billetterie.
Le risque d’une «dépendance totale»
La grande question, c’est de savoir si ces tierces partie ont une influence directe sur la gestion de l’effectif des clubs. Pour Fairplay Capital, Doyen, XXIII Capital et KBRA, les équipes restent libres de leurs mouvements. Avec les TPI, complète Francisco Empis, porte-parole de Doyen Sport, «nous mettons à disposition des clubs une somme qu’ils remboursent à la revente d’un joueur». Mais c’est optionnel, et c’est là que se situe toute la nuance, insiste-t-il. Car tous ces contrats incluent une clause de sortie. «Le club n’est donc pas obligé de vendre un joueur, il peut, théoriquement, rembourser sa dette par le biais d’autres rentrées d’argent».Un avis qui n’est pas partagé par tout le monde. En liant leur sort et celui de leurs joueurs à ces sociétés d’investissement, les clubs s’enferment dans une logique de court terme, avec le risque que les considérations de rentabilité l’emportent sur l’intérêt sportif, expose l’économiste du sport Christophe Lepetit, dans les colonnes de France Football. «S’engager dans la voie du TPI, ajoute-t-il, c’est mettre le doigt dans un engrenage infernal qui peut conduire à une situation de dépendance totale des clubs».
Les instances sportives ne font pas de différence entre TPO et TPI. Interrogée par Le Temps, l’UEFA rappelle, elle aussi, que «plusieurs études ont montré que ces transactions sont loin d’aider les clubs. Elles tendent à les plonger dans une situation d’endettement et de dépendance». Le règlement de la FIFA indique qu’aucun club ne peut signer un contrat qui donnerait à une autre partie la capacité d’influer sur sa politique ou ses performances. De même, un tiers ne peut pas «prétendre à une indemnité en relation avec le futur transfert d’un joueur».
L’interprétation de ces deux nouveaux articles sont aujourd’hui au cœur de l’opposition entre la FIFA et les ligues portugaise et espagnole devant la justice européenne. TPO? TPI? La balle est dans le camp des juristes.
mercredi 10 février 2016
L’Arabie Saoudite veut la peau d’Assad
Moyen-Orient. L’Arabie Saoudite veut la peau d’Assad
Publié le
Riyad a
annoncé son intention d’envoyer des troupes au sol en Syrie, alors que
l’armée régulière de Damas est en passe de reprendre la ville d’Alep,
fief des rebelles, avec l’appui de l’aviation russe.
“Le roi saoudien Salman ben
Abdelaziz Al-Saoud a expliqué dimanche 7 février que son pays ne
s’ingérait pas dans les affaires intérieures d’autres pays et ne faisait
que se défendre contre les ingérences des autres. Or, non seulement
l’Arabie Saoudite mène déjà une guerre au Yémen, mais le pays
s’apprêterait désormais à envoyer des soldats en Syrie”, s’étonne le quotidien panarabe Raï Al-Youm.
Le 4 février, Riyad a en effet officiellement déclaré qu’il envisageait l’envoi de troupes au sol en Syrie dans le cadre de la coalition – actuellement – aérienne contre Daech, sans indiquer le nombre de soldats qu’il pourrait mobiliser. Dans le même temps, des manœuvres géantes se préparent en Arabie Saoudite même, qui pourraient concerner 150 000 hommes venus de différents pays de “l’alliance sunnite” tels que le Soudan, la Jordanie, l’Egypte et d’autres pétromonarchies du Golfe.
La deuxième : former une alliance politique et militaire sunnite face à “l’axe iranien [chiite]” dont la Syrie est une pièce maîtresse.
“Ils sont prêts à mobiliser toutes leurs capacités militaires et financières pour parvenir à leurs fins, quels que soient les dommages matériels et humains”, juge le journal, selon qui “les dirigeants saoudiens se laissent emporter par une pulsion de vengeance sans précédent.” “C’est une attitude risquée”, pointe Al-Raï Al-Youm :
Khashoggi souligne la détermination saoudienne, est laisse entendre que les Saoudiens finiront par entraîner les Américains :
Le 4 février, Riyad a en effet officiellement déclaré qu’il envisageait l’envoi de troupes au sol en Syrie dans le cadre de la coalition – actuellement – aérienne contre Daech, sans indiquer le nombre de soldats qu’il pourrait mobiliser. Dans le même temps, des manœuvres géantes se préparent en Arabie Saoudite même, qui pourraient concerner 150 000 hommes venus de différents pays de “l’alliance sunnite” tels que le Soudan, la Jordanie, l’Egypte et d’autres pétromonarchies du Golfe.
Combattre Daech, mais surtout Assad
Ces manœuvres, tout comme l’annonce d’un éventuel envoi de troupes en Syrie, s’inscrivent dans la nouvelle politique étrangère très offensive de Riyad. “Si intervention militaire saoudienne il y a, elle se fera probablement à partir du territoire turc”, poursuit le journal.Officiellement, l’objectif consiste à combattre Daech, mais le véritable but est ailleurs. Il s’agit de renverser l’équilibre des forces qui est en train de tourner en faveur du régime de Bachar El-Assad, grâce à l’appui de l’aviation russe.”Les Saoudiens ont en effet deux “obsessions”, avance Raï Al-Youm. La première : “avoir la peau” de Bachar El-Assad, ce qui les a conduit à déployer depuis cinq ans des moyens considérables pour obtenir sa chute, mais ils craignent aujourd’hui de subir une défaite politique sur le terrain syrien.
La deuxième : former une alliance politique et militaire sunnite face à “l’axe iranien [chiite]” dont la Syrie est une pièce maîtresse.
“Ils sont prêts à mobiliser toutes leurs capacités militaires et financières pour parvenir à leurs fins, quels que soient les dommages matériels et humains”, juge le journal, selon qui “les dirigeants saoudiens se laissent emporter par une pulsion de vengeance sans précédent.” “C’est une attitude risquée”, pointe Al-Raï Al-Youm :
Au Yémen, pays pauvre et dépourvu de moyens militaires, leur opération ‘Tempête décisive’ n’a pas produit de résultats décisifs en onze mois de combats. Qu’en sera-t-il quand il s’agira de faire face à l’armée syrienne, soutenue non seulement par les Iraniens et le Hezbollah, mais aussi et surtout par l’aviation russe ? L’armée saoudienne a-t-elle les moyens de vraiment peser en Syrie ? Si tel était le cas, alors l’Arabie Saoudite serait une troisième superpuissance mondiale qu’on ignorait”.
Les Saoudiens sont déterminés
Du côté de la presse saoudienne, en revanche, le doute n’est pas permis : “L’Arabie Saoudite, de même que la Turquie, ne permettra pas une victoire russo-iranienne en Syrie”, écrit ainsi Jamal Khashoggi, un des plus célèbres éditorialistes saoudiens, dans Al-Hayat. “Dans le cadre de l’alliance sunnite que la politique confessionnaliste de l’Iran nous impose, Riyad et Ankara vont se rapprocher davantage. Il est temps que les Américains comprennent que les Saoudiens et les Turcs sont sérieux : ce n’est pas du bluff. Comment faut-il le dire pour se faire comprendre ?”Khashoggi souligne la détermination saoudienne, est laisse entendre que les Saoudiens finiront par entraîner les Américains :
Tout comme Riyad n’a pas attendu le feu vert de Washington pour intervenir au Yémen, une action sera menée en Syrie. […] Nous devons faire pression sur les Américains pour qu’ils s’engagent à leur tour, au nom de la paix mondiale”.L’éditorialiste compare la situation à celle de l’Europe en 1939 : “Quand la France et la Grande-Bretagne ont finalement déclaré la guerre à Hitler, elles l’ont gagnée avec l’appui des Etats-Unis. Et ceux-ci y avaient été entraînés malgré eux.”
Philippe Mischkowsky
dimanche 7 février 2016
Encore pb de corruption en Ukraine
Ukraine. Démission au ministère de l’Economie, une catastrophe pour le pays
L’annonce
a fait l’effet d’une véritable bombe : le ministre ukrainien de
l’Economie a démissionné en accusant le gouvernement de corruption.
Depuis, on parle de remaniement, voire de législatives anticipées. Et le
pays s’enfonce un peu plus dans les difficultés.
“Il a accusé Igor Kononenko, adjoint au chef de la formation présidentielle au Parlement, ami et associé du président Petro Porochenko, de faire pression pour placer ses alliés dans des entreprises” en dépit des recommandations du ministère de l’Economie, rappelle le quotidien en ligne Oukraïnska Pravda. “Cet affrontement entre le ‘réformateur’ Abromavicius et le ‘cher ami’ Kononenko représente un dilemme pour Porochenko.”
“Trois heures durant, dans la soirée du jeudi 4 février, à l’occasion d’un conseil des ministres à huis clos, [le Premier ministre] a tenté de convaincre Aivaras Abromavicius de revenir sur sa décision.” En vain, le Lituanien s’en va bel et bien, et il entraîne derrière lui ses quatre vice-ministres.
Une démission au pire moment
Pour Iatseniouk, la démission de son ministre de l’Economie ne pouvait plus mal tomber. En effet, le 16 février, il devait de toute façon engager la responsabilité de son gouvernement devant la Rada [le Parlement]. Evoquant son intention de “poursuivre le combat pour les réformes”, comme le souligne sur son site l’hebdomadaire Dzerkalo Tyjnia, le Premier ministre se dit prêt à démissionner à son tour. Mais “s’il démissionne, c’est toute la coalition [au pouvoir] qui s’effondre. Or, dans les conditions actuelles, il paraît impossible de parvenir à former une nouvelle coalition. Dans ce cas, l’Ukraine doit se préparer à des élections législatives anticipées.”Porochenko, lui, s’efforce de garder la main et, plutôt que de législatives anticipées, il préfère parler de “remaniement ministériel”, un remaniement qui devrait se produire “rapidement, dès que la Rada se sera prononcée sur les accomplissements du gouvernement actuel”, assure-t-on dans l’entourage du président, indique l’agence de presse UNIAN.
Ce séisme politique survient alors que, dans le Donbass, les activités militaires s’aggravent. Depuis plusieurs semaines déjà, “nous assistons à une nouvelle escalade du conflit dans la zone de l’opération antiterroriste”, déclare le spécialiste Dmytro Timtchouk, repris par l’hebdomadaire Oukraïnsky Tyjden. “Les forces russo-terroristes ont accru l’intensité de leurs attaques à l’aide d’armes légères, de systèmes d’armes antichars, de mortiers de 120 mm et de véhicules blindés” en plusieurs points du front.
Une démission révélatrice des maux du pays
Dans ce contexte tendu, la crise au sommet à Kiev semble particulièrement malvenue. Pourtant, estime dans le Kyiv Post Martin Nunn, spécialiste britannique des communications qui travaille depuis vingt ans en Ukraine, Aivaras Abromavicius a fait preuve de “dignité”, et a eu raison de prendre sa décision.Sous bien des aspects, Abromavicius, un banquier lituanien de 40 ans, a donné les trois coups de ce qui risque d’être le dernier acte. D’un côté, nous avons l’ordre ancien du président Petro Porochenko et de sa bande qui, par leur mentalité, ne sont en réalité guère différents du clan de [Viktor] Ianoukovitch et du Parti des régions qu’ils ont remplacés, et, de l’autre, un gouvernement qui a vraiment foi en l’avenir européen de l’Ukraine. […] La bataille finale entre ces deux armées irréconciliables va à tout jamais déterminer le futur de cette nation.”Ne mâchant pas ses mots à l’égard de Porochenko, Nunn lui reproche en outre d’avoir “nommé le bruyant Mikheïl Saakachvili gouverneur d’Odessa, et de n’avoir rien fait pour calmer les ardeurs dudit gouverneur, dont les agissements auraient valu à n’importe qui d’autre d’être limogé”. Et de conclure : “Abromavicius a levé le voile, nous permettant à tous de découvrir la véritable cause de la lenteur des réformes, et la nation [ukrainienne] devrait lui en être à jamais reconnaissante.”
Source : Courrier international
jeudi 4 février 2016
Une poutinisation de la Pologne ?
Ci-dessous un point de vue libéral sur les dernières évolutions en Pologne.
Source : site Contrepoints, site de défense du libéralisme.
Une poutinisation de la Pologne ?
Publié le dans Europe
Par Kacper Zajac, depuis le Royaume-Uni
Ces dernières semaines, la Pologne a été le pays dont on a le plus parlé au sein de l’Union européenne. Depuis que le parti Droit et justice a remporté les élections législatives à l’automne dernier, une vague de quasi-réformes a balayé le pays. Pour la plupart des observateurs étrangers, on le comprend, un tel empressement de la part du nouveau gouvernement est suspect, en particulier lorsqu’on étudie les domaines sujets au changement.
Des décisions hautement polémiques
La décision la plus polémique prise par la nouvelle majorité du parlement polonais est relative à l’élection des juges de la Cour constitutionnelle. D’après la constitution polonaise, la cour examine la conformité des lois avec la constitution. En théorie, elle est censée être un corps indépendant. Malheureusement, ses juges sont élus par le parlement et notoirement très politisés.
Rien de neuf sous le soleil ?
Précédemment, lorsque Plate-forme civique contrôlait le parlement, sachant la défaite inévitable aux prochaines élections, celui-ci avait fait voter l’ajout de nouveaux juges « pour plus tard ». La constitutionnalité de cette décision était au mieux contestable. À la suite des élections, le parlement contrôlé par Droit et Justice avait fait invalider cette décision et fait élire de nouveaux juges. Le principal objectif de ces changements était de s’assurer que la cour ne sabote pas les réformes à venir que le parlement nouvellement élu souhaiterait faire passer. La réalité est que la cour n’a jamais été véritablement indépendante et que Droit et justice ne fait que poursuivre une tradition bien établie.
Contrôle des médias
Les autres changements notables introduits par la nouvelle majorité du parlement polonais concernent TVP, la radio et la télévision publiques. TVP est un média extrêmement politisé puisque tous les gouvernements poussent leurs confidents au sein du conseil des programmes. Par voie de conséquence, au cours des huit dernières années, TVP a été très favorable au gouvernement de Plate-forme civique. La loi votée par le parlement change le mode d’élection du président de TVP. De cette manière, Droit et Justice a pu immédiatement choisir Jacek Kurski comme président de TVP. Kurski est un politicien professionnel qui a rapidement remplacé tous les journalistes importants de TVP pour assurer une couverture médiatique favorable des actions du nouveau gouvernement. TVP a toujours diffusé des vues pro-gouvernementales, quel que soit le parti au pouvoir. Cependant, ce qui aggrave nettement les choses est que Droit et Justice compte mettre en place une contribution obligatoire visant à financer le média public TVP. C’est de la pure tyrannie que d’obliger un individu à financer des opinions politiques avec lesquelles il se trouve en désaccord.
Des changements moins graves que prévus ?
Ainsi, les deux « réformes » mises en œuvre par le nouveau gouvernement ne consistaient en rien de plus que de remplacer des personnes qui avaient été nommées par le précédent gouvernement par d’autres qui avaient plaidé allégeance aux nouveaux maîtres. En ce sens, ce n’est en aucun cas une bonne pratique. Le précédent gouvernement de Plate-forme civique avait fait exactement la même chose lors de son arrivée au pouvoir en 2007. En réalité, c’est une pratique regrettable de tous les gouvernements polonais que de remplacer tous les hauts fonctionnaires et magistrats avec leurs proches immédiatement après avoir remporté les élections.
La vraie question est ailleurs
Cependant, ne soyez pas aveuglés par ces changements largement discutés. Bien que l’opinion publique se soit concentrée sur les réformes des médias et de la cour constitutionnelle, elles ne sont pas les plus dangereuses. De fait, au même moment, le nouveau gouvernement a demandé la mise en place de nouvelles taxes. Le parlement Droit et justice a déjà voté une nouvelle taxe sur les activités bancaires. De surcroît, une autre taxe sur les activités commerciales est en cours de préparation.
Par voie de conséquence, les frais bancaires ont déjà largement augmenté et le crédit est plus difficile à obtenir. Malheureusement, ce n’est que le début. Le gouvernement a déjà annoncé son souhait de mettre en œuvre de nouvelles prestations sociales basées sur le nombre d’enfants. C’est une très regrettable tendance de notre époque que de se concentrer sur les problèmes liés au fonctionnement de l’État alors que l’économie subit des attaques successives. Indéniablement, le service public, la télévision et la radio publiques ainsi que la Cour constitutionnelle sont des sujets importants mais c’est la politique économique qui devrait être examinée en premier lieu. Malheureusement, le parti Droit et Justice ne croit pas dans la liberté économique. C’est ce dont nous devrions avoir le plus peur.
A lire aussi :
En savoir plus sur http://www.contrepoints.org/2016/02/04/237378-une-poutinisation-de-la-pologne#u5WTeg5UKlZq06td.99
Publié le dans Europe
Par Kacper Zajac, depuis le Royaume-Uni
Ces dernières semaines, la Pologne a été le pays dont on a le plus parlé au sein de l’Union européenne. Depuis que le parti Droit et justice a remporté les élections législatives à l’automne dernier, une vague de quasi-réformes a balayé le pays. Pour la plupart des observateurs étrangers, on le comprend, un tel empressement de la part du nouveau gouvernement est suspect, en particulier lorsqu’on étudie les domaines sujets au changement.
Des décisions hautement polémiques
La décision la plus polémique prise par la nouvelle majorité du parlement polonais est relative à l’élection des juges de la Cour constitutionnelle. D’après la constitution polonaise, la cour examine la conformité des lois avec la constitution. En théorie, elle est censée être un corps indépendant. Malheureusement, ses juges sont élus par le parlement et notoirement très politisés.
Rien de neuf sous le soleil ?
Précédemment, lorsque Plate-forme civique contrôlait le parlement, sachant la défaite inévitable aux prochaines élections, celui-ci avait fait voter l’ajout de nouveaux juges « pour plus tard ». La constitutionnalité de cette décision était au mieux contestable. À la suite des élections, le parlement contrôlé par Droit et Justice avait fait invalider cette décision et fait élire de nouveaux juges. Le principal objectif de ces changements était de s’assurer que la cour ne sabote pas les réformes à venir que le parlement nouvellement élu souhaiterait faire passer. La réalité est que la cour n’a jamais été véritablement indépendante et que Droit et justice ne fait que poursuivre une tradition bien établie.
Contrôle des médias
Les autres changements notables introduits par la nouvelle majorité du parlement polonais concernent TVP, la radio et la télévision publiques. TVP est un média extrêmement politisé puisque tous les gouvernements poussent leurs confidents au sein du conseil des programmes. Par voie de conséquence, au cours des huit dernières années, TVP a été très favorable au gouvernement de Plate-forme civique. La loi votée par le parlement change le mode d’élection du président de TVP. De cette manière, Droit et Justice a pu immédiatement choisir Jacek Kurski comme président de TVP. Kurski est un politicien professionnel qui a rapidement remplacé tous les journalistes importants de TVP pour assurer une couverture médiatique favorable des actions du nouveau gouvernement. TVP a toujours diffusé des vues pro-gouvernementales, quel que soit le parti au pouvoir. Cependant, ce qui aggrave nettement les choses est que Droit et Justice compte mettre en place une contribution obligatoire visant à financer le média public TVP. C’est de la pure tyrannie que d’obliger un individu à financer des opinions politiques avec lesquelles il se trouve en désaccord.
Des changements moins graves que prévus ?
Ainsi, les deux « réformes » mises en œuvre par le nouveau gouvernement ne consistaient en rien de plus que de remplacer des personnes qui avaient été nommées par le précédent gouvernement par d’autres qui avaient plaidé allégeance aux nouveaux maîtres. En ce sens, ce n’est en aucun cas une bonne pratique. Le précédent gouvernement de Plate-forme civique avait fait exactement la même chose lors de son arrivée au pouvoir en 2007. En réalité, c’est une pratique regrettable de tous les gouvernements polonais que de remplacer tous les hauts fonctionnaires et magistrats avec leurs proches immédiatement après avoir remporté les élections.
La vraie question est ailleurs
Cependant, ne soyez pas aveuglés par ces changements largement discutés. Bien que l’opinion publique se soit concentrée sur les réformes des médias et de la cour constitutionnelle, elles ne sont pas les plus dangereuses. De fait, au même moment, le nouveau gouvernement a demandé la mise en place de nouvelles taxes. Le parlement Droit et justice a déjà voté une nouvelle taxe sur les activités bancaires. De surcroît, une autre taxe sur les activités commerciales est en cours de préparation.
Par voie de conséquence, les frais bancaires ont déjà largement augmenté et le crédit est plus difficile à obtenir. Malheureusement, ce n’est que le début. Le gouvernement a déjà annoncé son souhait de mettre en œuvre de nouvelles prestations sociales basées sur le nombre d’enfants. C’est une très regrettable tendance de notre époque que de se concentrer sur les problèmes liés au fonctionnement de l’État alors que l’économie subit des attaques successives. Indéniablement, le service public, la télévision et la radio publiques ainsi que la Cour constitutionnelle sont des sujets importants mais c’est la politique économique qui devrait être examinée en premier lieu. Malheureusement, le parti Droit et Justice ne croit pas dans la liberté économique. C’est ce dont nous devrions avoir le plus peur.
A lire aussi :
En savoir plus sur http://www.contrepoints.org/2016/02/04/237378-une-poutinisation-de-la-pologne#u5WTeg5UKlZq06td.99
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