Russie. Poutine juge “idiotes” les sanctions de l’UE contre Moscou
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Lors d’une longue interview accordée au tabloïd allemand Bild, le président russe a maintenu sa ligne sur la Crimée et l’Ukraine, et accuse l’UE, l’Otan et les Etats-Unis de vouloir isoler Moscou.
C’est une charge contre les puissances occidentales en forme de long entretien au quotidien populaire allemand Bild.
Vladimir Poutine est à la une du journal, lundi 11 janvier, et
réaffirme dans cette interview exclusive – dont une seconde partie sera
publiée mardi – que Moscou est dans son bon droit dans les dossiers de
la Crimée et de l’Ukraine.
L’homme fort du Kremlin commente ensuite le poids des sanctions pour l’économie russe, même s’il admet que la chute des cours de l’énergie est une plus grosse préoccupation.
Aucun réchauffement avec l’Occident ne se dessine dans un futur proche : Vladimir Poutine a indiqué dans cette interview, la troisième accordée à Bild, après des entretiens en 2001 et 2005, qu’il ne se rendrait pas en février à la conférence sur la sécurité de Munich.
De son côté, la presse russe s’est largement faite l’écho de cette interview, réalisée à Sotchi le 5 janvier et publiée également sur le site officiel du Kremlin, retenant principalement l’idée avancée par Vladimir Poutine selon laquelle la Russie n’a pas suffisamment défendu ses intérêts nationaux au lendemain de la chute du mur de Berlin. Ainsi, à la question des interviewers, “la Russie a-t-elle commis des erreurs ces vingt-cinq dernières années ?” le président russe a répondu : “Nous n’avons pas suffisamment revendiqué nos intérêts nationaux, il aurait fallu le faire dès le départ. Si cela avait été fait, [le rapport de forces] dans le monde aurait été plus équilibré”, rapporte sur son site le quotidien russe Nezavissimaïa Gazeta.
La réunification de la Crimée avec la Russie est justifiée. Les sanctions occidentales n’ont pas pour but d’aider l’Ukraine, mais d’isoler la Russie géopolitiquement. Elles sont idiotes et ne font que causer des dommages aux deux parties.”Les sanctions prises par l’Union européenne après le soutien apporté par Moscou aux séparatistes d’Ukraine et de Crimée relèvent du “théâtre de l’absurde”, selon Vladimir Poutine. Il assure avoir agi de manière démocratique, en respectant la volonté du peuple. “Les frontières et les territoires nationaux ne sont pas aussi importants pour moi que le sort des populations.”
Aucun réchauffement avec l’Occident ne se dessine dans un futur proche : Vladimir Poutine a indiqué dans cette interview, la troisième accordée à Bild, après des entretiens en 2001 et 2005, qu’il ne se rendrait pas en février à la conférence sur la sécurité de Munich.
De son côté, la presse russe s’est largement faite l’écho de cette interview, réalisée à Sotchi le 5 janvier et publiée également sur le site officiel du Kremlin, retenant principalement l’idée avancée par Vladimir Poutine selon laquelle la Russie n’a pas suffisamment défendu ses intérêts nationaux au lendemain de la chute du mur de Berlin. Ainsi, à la question des interviewers, “la Russie a-t-elle commis des erreurs ces vingt-cinq dernières années ?” le président russe a répondu : “Nous n’avons pas suffisamment revendiqué nos intérêts nationaux, il aurait fallu le faire dès le départ. Si cela avait été fait, [le rapport de forces] dans le monde aurait été plus équilibré”, rapporte sur son site le quotidien russe Nezavissimaïa Gazeta.