mercredi 29 mars 2017

Trump revient au XXème siècle

Climat : Trump s'attaque à l'héritage d'Obama et l'accord de Paris

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Une majorité d'Américains pense que le budget de l'EPA devrait soit resté tel quel soit être augmenté.
Une majorité d'Américains pense que le budget de l'EPA devrait soit resté tel quel soit être augmenté. (Crédits : Statista*)
Donald Trump a promis un renouveau de l'industrie du charbon dans un discours au cours duquel il n'a toutefois pas mentionné une seule fois la question du changement climatique.
À défaut d'avoir pu abroger comme il le voulait l'Obamacare, Donald Trmp semble avoir réussi à détruire une partie de l'héritage législatif laissé par son prédécesseur. Le président américain Trump a annulé mardi par décret une bonne partie des réglementations contre le réchauffement climatique mises en place par l'administration Obama, afin de stimuler la production d'énergies fossiles sur le sol américain.
Le décret de Donald Trump demande à l'EPA (Agence de protection de l'environnement) d'enclencher un processus de "révision" formel du projet. Une révision susceptible de déclencher de nouvelles contestations en justice, qui pourraient, selon certains procureurs généraux des Etats, durer plusieurs années.

Relancer le charbon et les emplois associés

"Mon administration met un terme à la guerre contre le charbon", a dit le locataire de la Maison blanche avant de signer le décret.
"Par le décret promulgué aujourd'hui, je prends des mesures historiques pour lever les restrictions sur l'énergie américaine, pour en finir avec l'intrusion du gouvernement et abroger les réglementations destructrices d'emplois".
La principale mesure visée par ce décret sur l'"indépendance énergétique" est le Clean Power Plan, introduit par Barack Obama en 2014, et qui était au cœur des efforts engagés par l'ancienne administration démocrate pour lutter contre le changement climatique. Contraignant les Etats à réduire d'un tiers d'ici 2030, par rapport aux niveaux de 2005, les émissions de dioxyde de carbone dans les centrales électriques, le plan n'a toutefois jamais été mis en oeuvre en raison des recours en justice déposés par plusieurs Etats républicains.
Le Clean Power Plan devait permettre aux Etats-Unis de respecter les engagements souscrits dans l'accord de Paris de décembre 2015, qui entend limiter la hausse des températures à moins de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels.
Le texte prévoit en outre d'annuler l'interdiction de l'octroi de nouvelles concessions de mines de charbon sur des terres fédérales, d'assouplir les règles sur l'émission de méthane dans les exploitations gazières et pétrolières et de réduire la place accordée à la lutte contre le réchauffement climatique dans les agences du gouvernement.

ExxonMobil appelle Trump à respecter l'accord de Paris

L'annonce a été loin de plaire à tous. La compagnie pétrolière ExxonMobil a ainsi demandé à l'administration Trump de respecter l'accord de Paris qu'elle considère "comme un cadre efficace pour répondre aux risques du changement climatique", selon une lettre datée du 22 mars et communiquée mardi par cette entreprise à l'AFP.
"Nous pensons que les Etats-Unis sont en bonne position pour être compétitifs dans le cadre de l'accord de Paris avec d'abondantes ressources en faible teneur en carbone comme le gaz naturel et des entreprises privées innovantes y compris dans les secteurs du pétrole, du gaz et de la pétrochimie", écrit Peter Trelenberg, responsable des politiques environnementales chez ExxonMobil dans cette lettre adressée à David Banks, conseiller spécial du président Donald Trump pour l'énergie internationale et l'environnement.
L'ex-PDG d'ExxonMobil, Rex Tillerson, est l'actuel chef de la diplomatie de Donald Trump. Il s'était exprimé en faveur d'une taxe carbone alors qu'il dirigeait cette entreprise. Selon une étude du département de l'Energie, les emplois dans l'éolien aux Etats-Unis ont grimpé l'an dernier de 32%, et ceux dans l'énergie solaire de 25%.

Opposition internationale

À l'international, la décision américaine a été largement critiqué.
Christiana Figueres, ancienne secrétaire exécutive de la Convention-cadre sur le changement climatique, qui a participé à l'élaboration de la COP21 à Paris, juge que le décret Trump sur l'énergie est une erreur.
"Essayer de rendre les énergies fossiles compétitives face au boom du secteur des énergies renouvelables [...], c'est aller à l'encontre du mouvement économique", dit-elle.
L'ancien président de la COP 21, Laurent Fabius, y est également allé de son petit mot, estimant que cela était un "recul grave".
"Le démantèlement d'importantes réglementations protectrices, l'encouragement à des projets polluants d'énergies fossiles, l'annonce d'une amputation massive des budgets nationaux et internationaux dans ce domaine sont contraires aux connaissances scientifiques les mieux établies et aux objectifs d'intérêt général poursuivis par l'Accord mondial de Paris, déjà ratifié par 141 pays dont les Etats-Unis", juge Laurent Fabius dans un communiqué.
De son côté, Pékin a réaffirmé mercredi être toujours lié par ses engagements pris dans le cadre de l'accord de Paris. Début septembre, la Chine, qui représente 20% du total des émissions de gaz à effet de serre, et les Etats-Unis (18%) avaient officiellement endossé ensemble l'accord de Paris, qui est entré en vigueur deux mois plus tard.
"Peu importe comment évoluent les politiques des pays tiers sur le changement climatique, la détermination, les objectifs et la politique de la Chine en tant que grand pays en développement responsable face au changement climatique ne changera pas", a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lu Kang.
>> Aller plus loin Climat : Trump peut-il saboter l'Accord de Paris ?
*Un graphique de notre partenaire Statista
(avec AFP et Reuters)

samedi 25 mars 2017

Pierre URI, père méconnu de l'Europe

  source : Le Monde
Mon ralliement à l'idée de Marché commun doit beaucoup aux explications que me donna Uri, confie Jean Monnet dans ses Mémoires.
"Mon ralliement à l'idée de Marché commun doit beaucoup aux explications que me donna Uri", confie Jean Monnet dans ses Mémoires. (Crédits : DR)
Après l'échec de la création d'une communauté européenne de défense, les pères fondateurs de l'Europe, emmenés par Jean Monnet, tentent de mettre les Européens d'accords autour du nucléaire civil et d'un marché commun. L'économiste français Pierre Uri a joué un rôle décisif, en posant les bases des négociations sur les traités de Rome.
Malgré l'avalanche de critiques à son égard en cette période électorale, l'Europe fête samedi les 60 ans des traités de Rome. Signés par six pays : la France, l'Italie, la RFA et les trois pays du Benelux, ces textes font partie des fondations sur lesquelles l'Union européenne actuelle s'est bâtie.
À l'époque, l'aboutissement de ces accords était loin d'être une évidence. Si la construction européenne avait franchi une étape clé en 1951, avec le traité de Paris instituant la CECA (Communauté européenne du charbon et de l'acier), les espoirs de voir émerger une défense commune sont douchés par l'Assemblée nationale française qui rejette le projet de CED en 1954.
Déterminés à poursuivre la construction européenne, le Français Jean Monnet et le Belge Paul-Henri Spaak se lancent dans un travail de l'ombre. Pour arriver à leurs fins, ils reçoivent le concours décisif d'un autre français : Pierre Uri. Ce normalien, agrégé de philosophie, a gagné ses galons d'économiste à l'université de Princeton aux États-Unis. Il a notamment participé à la rédaction du plan Monnet en 1946 et dirige depuis 1952 la Division Économie générale de la CECA.
Jean Monnet et Paul-Henri Spaak
(De gauche à droite, Jean Monnet et Paul-Henri Spaak, crédits : Services audiovisuels de la Commission européenne)

"Faire un marché commun à six"

Après l'échec de la CED, Jean Monnet, alors président de la Haute Autorité de la CECA, a l'idée de rassembler à nouveau les Européens autour d'un autre secteur : le nucléaire civil. Calqué sur le modèle de la CECA, le projet de communauté de l'énergie atomique, baptisé Euratom sera la nouvelle pierre à l'édifice européen. Septique, Uri met en garde Monnet sur les carences de ce projet qui, selon lui, doit intégrer l'idée d'un Marché commun pour convaincre l'ensemble des pays à le signer.
"Des hommes comme Erhard [ministre de l'Économie et vice-chancelier allemand, NDLR] ne verront pas l'intérêt d'une nouvelle organisation supranationale dans le cadre des Six pour une industrie qu'ils peuvent négocier avec la technique anglaise, américaine, norvégienne, plutôt qu'avec ceux qui n'ont rien ou presque. En revanche, si vous leur parlez de généraliser l'intégration qui est déjà commencée, de faire un marché commun à six, alors ils comprendront qu'on fasse aussi une communauté atomique dans le même cadre", expliquait l'économiste (extrait des Mémoires de Jean Monnet).
L'idée demeure tout de même absente du projet présenté en 1955, rejeté par les dirigeants allemands et français. "J'eus vite la preuve que cette institution était juste", raconte Jean Monnet dans ses Mémoires qui finit alors par se laisser convaincre. "Mon ralliement à l'idée de Marché commun doit beaucoup aux explications que me donna Uri", poursuit-il.
Cette conversion a permis d'ouvrir un nouvel axe de travail à ses partenaires européens et dès le mois de mai 1955, le Belge Spaak lui fait parvenir quatre pages de propositions regroupées sous le nom de Mémorandum des pays du Benelux aux six pays de la CECA sur lesquelles figurent pour la première fois la notion de "Communauté économique".
Fin publicité dans 26 s
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Le "rapport Spaak" ou la maquette des institutions européennes

Le 1er juin, les ministres des Affaires étrangères des Six sont réunis à Messine en Sicile. Le Mémorandum leur est remis et, mises à part quelques modifications de forme, ils tombent d'accord sur les principes d'une "Communauté économique" et d'Euratom. Ils désignent alors un comité de délégués et d'experts chargés, sous la direction de Paul-Henri Spaak, de rédiger un rapport qui servira de base à la rédaction des traités. Pierre Uri en fait partie.
Incluse dans le groupe de travail, la Grande-Bretagne quitte la table, quant aux délégués des Six, ils ne cessent de s'écharper sur des intérêts nationaux qui risquent de tuer le projet. Atterré par la situation, Spaak mise sur l'esprit de synthèse de Pierre Uri, qui a assisté à l'ensemble des sessions de travail, pour rédiger la copie.
L'établissement d'un marché commun sous la base d'une union douanière, la fixation d'un tarif extérieur commun, la création d'une Banque européenne d'investissement (BEI), ainsi que de quatre institutions - la Commission européenne, le Conseil des ministres, la Cour de justice et le Parlement- chargées de garantir le fonctionnement de la Communauté... sont inclus dans le rapport Spaak. Remis lors du sommet de Venise du 29 au 30 mai 1956, il est validé par les dirigeants.
Véritable "maquette de l'Europe" selon Arte, ce document "aura été essentiellement l'œuvre d'Uri - Spaak en porta maintes fois témoignage", souligne Jean Monnet. Le 25 mars 1957, les traités de Rome, comprenant la communauté économique européenne (CEE) et le communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom), sont signés par les Six. Les institutions créées à l'occasion sont pour la plupart toujours d'actualité.
(Cet épisode est reconstitué dans ce documentaire d'Arte, intitulé Dans les coulisses des traités de Rome, à partir de 28 min 45)

lundi 20 mars 2017

le chiffre de la semaine : - 39%


Aux Etats-Unis, le déclin des candidatures d’étudiants étrangers

L’élection de Donald Trump et la fermeture des frontières se font déjà sentir : 39 % des universités américaines font état d’une baisse des demandes d’inscriptions d’étudiants internationaux.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/03/14/aux-etats-unis-le-declin-des-candidatures-d-etudiants-etrangers_5094481_4401467.html#xuFBxX571h6JQb1U.99

dimanche 19 mars 2017

DERNIER PROGRAMME DE COLLE

Quinzaine 11  =  SEMAINES  21 et 22 – 6 au 17 mars
PROGRAMME A LA CARTE : quelques idées ci-dessous
L’EUROPE : Europe, Europes, puissances européennes, France, questions int et externes
Ou SUJET AU CHOIX : thème mondial et/ou régional : ex le pouvoir des villes, anciens et nouveaux conflits….
HORAIRES
Groupes
             Sem20
             Sem21
Lundi
17h
Lundi
18h
Mardi
16h
Mardi
17h
Mardi
18h
Jeudi
16h
Jeudi
18h
Jeudi
18h
A
M
K
O
C
I
E
G
B
N
L
D
H
J
F

Types de colle
A la demande
A la demande
A la demande
A la demande
A la demande
COLLE D’ACTU ou A la demande
A la demande
PROFESSEURS
Me
CALVET
M.
BOYER
M.
DONNADIEU
Me
DELPRAT
M.
GIRARD
M.
DONNADIEU


 plan général des deux chapitres sur l'Europe :

chapitre 20 : Europe et Union européenne entre unité et diversité voir ci-dessous
I/ L'espace européen
II/La civilisation européenne entre unité et diversité
III/ L'Europe politique en ébullition : fragmentation, populismes et crises
IV/ Concilier approfondissement et élargissement
chapitre 21 : géoéconomie et géopolitique de l'Europe
I/ La 1ère puissance économique et commerciale mondiale 
     A - Un acteur éco ancien, puissant, mais déclinant
     B - Une région éco fonctionnelle
     C - L'Europe dans la guerre économique
II/ Un nain politique et militaire ?
     A - La multiplicité des acteuts forge l'Europe normative
     B - Les difficultés de la politique étrangère et de sécurité commune
     C - L'Europe face au voisin russe
    D - Le poids régional et mondial de la puissance de l'Europe : quels horizons européens ?

REFLECHIR AU TYPE DE SUJET
1. Sujet thématique ou transversal
Ex : L'industrie, un enjeu majeur au carrefour des problématiques de  la mondialisation contemporaine (ESSEC 2014)

2. Mise en relation de deux ou trois thèmes
Ex : Puissance, croissance et développement durable : quelles corrélations et implications pour les grands pays et groupes de pays du monde ? ESSEC 2012

3. Sujet thématique avec vision binaire interrogative (3 sujets à ESCP depuis 2009)
Ex : Les zones d’intégration régionale : étape ou alternative au processus de mondialisation ? ESCP 2012

4. Sujet évolutif/historique
Ex : Les années 1980-2000 sont elles en rupture ou en continuité par rapport au processus de mondialisation hérité de a Révolution Industrielle ? ESCP 2010

5. Sujet spatial
Ex : L’Asie de l’Est : nouveau centre géopolitique et économique du monde? Ecricome 2015
 


lundi 13 mars 2017

Sommaire des conférences

Voici le sommaire des 20 conférences que j'ai pu voir lors du festival de géopolitique de Grenoble. En fonction de vos besoins, vous pouvez me demander ma prise de notes. Certains sont disponibles en vidéo et deux émissions Géopolitique le débat ont été enregistré (je vous les conseille).
CITY DE LONDRES : UNE VILLE DANS LA VILLE              
DU CITYBRANDING AU LOBBYING : LES VILLES ACTEUR D’INFLUENCE
DYNAMIQUES URBAINES AFRICAINES ENTRE PEURS ET ESPOIRS
ENJEUX EUROPEENS DES METROPOLES
GEOPOLITIQUE DE TEL AVIV
LA METROPOLE, CONDITION NECESSAIRE ET SUFFISANTE A LA PERFORMANCE ECONOMIQUE
LA VILLE FACE A SA MESURE : QUELS INDICATEURS POUR QUELLES ALTERNATIVES ?
LA VILLE LIEU DE CONFLITS
LA VILLE SYRIENNE : THEATRE DE GUERRE
LAGOS LOCOMOTIVE ECONOMIQUE DES VILLES D’AFRIQUE DE L’OUEST
LE GOUVERNEMENT METROPOLITAIN AU CAIRE ET A ISTANBUL : REGARDS CROISES
LE POUVOIR ECONOMIQUE DES VILLES
LES AGENDAS 21 DANS LE MONDE, UTOPIE OU REALITE CONTROVERSEE – LE CAS DE TUNIS
METAMORPHOSES DE LHASSA : de la capitale tibétaine à la ville chinoise
MEXICO : POUVOIR OU CONTRE-POUVOIR D’UNE METROPOLE EMERGENTE
MONDIAL ET INTERNATIONAL
QUAND LES CAMPS DE REFUGIES DEVIENNENT DES VILLES
QUANT LES CARTOGRAPHES RACONTENT LA VILLE SOUS TENSION
QUEL DEVENIR POUR LES TERRITOIRES EN MARGE DES METROPOLES                    
QUELLE PLACE POUR LES VILLES DANS UN MONDE GLOBALISE ?
STRATEGIES DE VILLES-FRONTIERS DANS LA CONSTRUCTION EUROPEENNE A TRAVERS QUELQUES EXEMPLES : BALE LILLE STRASBOURG
UNE NOUVELLE ERE GOGNITIVE POUR DES VILLES INTELLIGENTES

LES DEUX LOGIQUES DE L'ONU SELON LE GENERAL DESJARDINS

jeudi 9 mars 2017

Conférences FIG n°2 : les camps de réfugiés vus par Rony Brauman (MSF)

QUAND LES CAMPS DE REFUGIES DEVIENNENT DES VILLES    Rony BRAUMAN    ** correct ms décevant

Présentation : acteur et penseur de l’humanitaire ; fondateur MSF et ens à Sc Po
Auj 60 M de réfugiés (4M de Syriens) et déplacés (internes au pays ; ex 8 à 10 M de Syriens
Ratio 1/3 dc déplacés bcp + nbx
A quel moment le camp devient comme lieu de protection des réfugiés ?
Surtout ap 1945, ms déjà regrpmt de réfugiés ds l’EDG création titre de voyage passeport Nansen
Pdt lgtps organisation minimale vision transitoire des choses
Camps + organisés a partir années 70 Nigéria X des camps Afrique Asie centrale Am centrale
1er phéno de réfugiés de masse = palestiniens en 48 centaines de villages, villes palestiniens se vident face à
l’avancée des tps israliennes
RB : 800 000 palestiniennes chassés pb une donnée centrale du conflit avec Q du raptriement
Ière agence onusienne UNRA Relief and work aide et travail auj 5M de déplaces palestiniens
Statut hérital ? millions de Somaliens au kenya dp 20 ans
Meme Q en Colombie
Tdce au confinement des pop car plus de mission onu
Cas étonnants : éducation de meilleur niveau à panata qu’à naplouse
Avantages et pbs des camps ?
RB : facilités logistiques vaccination école identification pers… du pt de vue du réfugié réponse différente ; au début de la fuite oui camp lieu de survie , ms avec le tps lieu d’enfermement d’étouffement
Dadab + gd camp monde projet démantèlement camp qui existe dp 93 éclatement somalie
Camp devenue une ville majeure du pays : disparition possible ?
RB : taille 400 000 pers pas un pb mozambique disparition rapide ap fin conflit retour complexe de part la durée du départ vie sociale urbaine riche cinéma ecole bibliothèque alors que ces services st abs des régions st absents
« kagame et el bechir les plus grands tueurs de masse d’Afr »
Les camps st des sanctuaires politico-pol le mt des talibans est né ds les camps afghans du pakistan

Conférence FIG n°1 : la ville, lieu de conflits

LA VILLE LIEU DE CONFLITS débat avec Frédéric ENCEL Béatrice GIBLIN Philippe SUBRA et Hervé THERY ***** riche, pédagogique et passionnant

BG approche générale
L’analyse géopol n’est pas réservée à l’échelle nationale ou inter étatique car def geopol = analyse des rivalités sur des terr par les acteurs spatiaux
La ville est un lieu d’impacts géopol majeurs
Analyse + complexe qu’une guerre inter étatique car acteurs nbx  et svt avec affect mémoire ex Kosovo berceau de la nation serbe rôle des représentations
Géopol pas une science pas une loi ms une démarche une analyse rigoureuse car prise en compte de terr avec Q simples : où ? qui ? pourquoi ?
Réponse liée au terrain pour comprendre analyser

PS sur les spécificités de la géopol des villes
Conflit où l’on ne meurt pas = géopol locale moins violente moins médiatisée ms 4 objets
-évolution électorale : déclin
-pratiques démographiques des hom pol : destruction quartiers pauvres de gauche
-conflits d’aménagement autour extension roissy 16e arr contre centre d’hebergement rejet logements hlm
-gouvernance terr : qui décide ? quelles limites ?
Géopol car dispute des acteurs sur le contrôle des terr et son usage
Différence avec géopl classique acteurs différents Etat moins présent peu être arbitre
Acteurs éco acteurs majeurs et acteurs soc assoc env
Modalités st diff : réseau d’influence parfois non conflit coalition compromis pour gestion des str intercommunales
Imp de l’analyse multiscalaire qui permet de comprendre analyser
Ex gd paris métropole contestée par la région

HT sur la « reconquête des favelas à Rio »
Appel à des fusillers marins
Violence utilisation de blindés hélico 40 000 soldats
En plus au milieu des habitants
Médias
40 morts
Dep opération ts les ans
25% pop de rio ds favelas prt augmenta car solde naturel positif
30 ans de négligence contrôle mafias drogue
Jeux pan am 2011 jo 2014
Favelas proche de la ville car femmes domestiues hom plombiers
Succès portable tx d’quip + élevés
Rocinha
Visée terr contrôle est ville aéroport
Application direct incidents pour éviter les zone à éviter
Appli pour gps des camions arret en cas de détournement de la trajectoire

FE sur Jérusalem
Conflit de représentation des 3 monothéismes
Judaisme 600 fois terme de Sion colline de J mémoire du temple lieu du messie plus dimension nationale avec essor foyer sioniste
Christianisme dep st augustin cite de dieu jérusalem céleste pas de revendication de souveraineté
Islam 3ème ville sainte moins politique pas de cap de sultanat ms rôle hist pdt croisades puis phase britannique remontée en puiss avec montée identité palestinienne double revendicaton nationale et juive
Terr miniscule Jérusalem terr annexés 67 109 km² vieille ville 1,1 km² 60 000 pers écart entre ce petit terr les enjeux et la médiatisation mondiale
67 combat acharné pour Jérusalem tous les outils st auj ds etat israélien
96 pour la 1ere fois Netnanyahou PM ne se rend ds une école une ind au mur des lamentationsav motifs pol maintenant motifs religieux

dimanche 5 mars 2017

Une sortie de la Grèce de la zone euro est-elle encore possible ?

Grèce : le piège de Wolfgang Schäuble se referme

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Alexis Tsipras, impuissant face à la stratégie de Wolfgang Schäuble
Alexis Tsipras, impuissant face à la stratégie de Wolfgang Schäuble (Crédits : ALKIS KONSTANTINIDIS)
L'appel d'Alexis Tsipras à l'Allemagne à ne pas "jouer avec le feu" traduit surtout une impuissance face au jeu de Wolfgang Schäuble qui n'a jamais abandonné son projet d'une exclusion de la Grèce de la zone euro...
Alexis Tsipras a donc voulu se montrer ferme ce dimanche 12 février devant le congrès de Syriza en appelant le ministre fédéral allemand Wolfgang Schäuble à « ne pas jouer avec le feu ». Mais derrière ces énièmes rodomontades de l'hôte de Maximou, le Matignon hellénique, se cache en réalité un cri de désespoir. Car le Premier ministre grec, qui, depuis le mois de juillet 2015 tente d'obtenir la bienveillance des créanciers voit progressivement se refermer sur lui un piège redoutable, dont il doit se résoudre à n'être que le spectateur avant d'en être la victime.

La stratégie du gouvernement grec

Pour saisir la situation, il faut d'abord comprendre ce que le gouvernement grec a cherché à obtenir avec le troisième mémorandum signé en août 2015 et indirectement validé par les électeurs helléniques au cours des élections du 20 septembre suivant. Alexis Tsipras avait promis de respecter le programme signé, tout en préservant les intérêts grecs et en se voyant in fine « récompensé » par des concessions des créanciers. En clair : la Grèce entendait assouplir au maximum les exigences des créanciers, puis les appliquer et utiliser cette application pour obtenir des conditions plus avantageuses en termes d'objectifs et de restructuration de la dette. Il s'agissait, dans l'esprit d'Alexis Tsipras, de changer de logique face à l'application à la lettre des demandes de la troïka des gouvernements de 2010 à 2015.

Les objectifs d'Alexis Tsipras

L'objectif principal du gouvernement grec était notamment la révision de la dette publique, principalement détenue par les États de la zone euro et les institutions européennes. Pour cela, Alexis Tsipras pouvait compter sur une particularité de ce troisième mémorandum : la divergence radicale dès le départ entre les créanciers européens et le FMI. Le FMI refusait d'entrer dans le programme sans restructuration de la dette, tandis que les Européens refusaient toute coupe dans le stock de dettes, mais voulaient la participation du FMI. Dès lors, en se montrant bon élève sur le plan budgétaire, Alexis Tsipras pouvait espérer obtenir un ralliement des Européens aux positions du FMI et l'abandon par ce dernier de ses demandes de réformes radicales, notamment sur les retraites. Dans ce débat, Alexis Tsipras avait, du reste, choisi son camp : il n'a cessé pendant un an et demi de dénoncer le FMI, espérant ainsi pouvoir mieux négocier, seul, face à ses créanciers européens.

Impuissance grecque

Mais toute cette stratégie s'est révélée perdante. Avec le troisième mémorandum, la Grèce a définitivement perdu la maîtrise de son destin. A plusieurs titres. D'abord, parce que, comme les précédents, ce mémorandum était irréaliste dans ses exigences. Cet irréalisme a une fonction : celle de maintenir une pression permanente sur le gouvernement grec et, finalement, le réduire à l'impuissance. Aussi, face à Athènes, les créanciers peuvent toujours présenter une ligne non remplie de « réformes » qu'il faut réaliser avant de toucher les fonds promis. Ceci contraint Athènes à devoir accepter une tutelle permanente qui ne lui laisse aucune marge de manœuvre réelle. Les longues discussions pour la conclusion de la deuxième revue qui ont lieu actuellement succèdent aux mêmes scènes toujours renouvelées depuis 2010. En ceci, Alexis Tsipras n'a rien pu réellement changer. Bien au contraire, il lui a fallu accepter de nouvelles concessions comme les expulsions des résidences principales et même un vrai « troisième mémorandum et demi » au printemps 2016 prévoyant notamment des baisses « automatiques » de dépenses en cas de déviation de l'objectif d'excédent primaire.

Maigres bénéfices

Parallèlement, la capacité de résistance d'Alexis Tsipras aux exigences des créanciers  n'a guère été démontrée. Mieux même, les excellents résultats budgétaires de la Grèce (l'excédent primaire - hors service de la dette a été de 2 % du PIB en 2016 contre un objectif de 0,5 %), n'ont guère donné plus de force à la parole du gouvernement grec, comme l'a prouvé l'épisode de la prime aux retraités du mois de décembre. Voulant utiliser une faible partie de l'excédent, Alexis Tsipras avait annoncé une prime aux pensionnés les plus fragiles. Les créanciers ont réagi vivement, suspendant les mesures de réduction des intérêts futurs décidés un peu plus tôt, avant d'accepter cette prime moyennant un engagement futur à renoncer à toute annonce de ce type. Au printemps, la réforme des retraites promue par le gouvernement avait été acceptée par les créanciers moyennant des baisses automatiques de dépenses en 2018 en cas de déviation de l'objectif. Du reste, malgré ses résultats, le gouvernement grec n'a pas obtenu son intégration par la BCE (pourtant remboursée jusqu'ici rubis sur l'ongle par Athènes) dans le programme de rachats de titres de la banque, le QE, qui conduirait à des baisses de taux bienvenues. Bref, la stratégie d'Alexis Tsipras n'a que des succès très ponctuels à présenter.

Croissance fragile et insensible

Le retour à la croissance est lui même très fragile, dépendant largement du contexte de négociations avec les créanciers. De plus, même si le taux de croissance promis par la Commission européenne en 2017 (2,7 %à, se réalisait, ceci ne réglerait en rien le problème du gouvernement : cette reprise est non seulement tardive, mais, acquise avec des baisses de salaires et de dépenses sociales, elle ne sera pas en mesure de réduire les inégalités et les maux de la plupart des citoyens grecs. L'OCDE a récemment montré combien ce type de croissance renforçait les inégalités. La forte pression fiscale sur la classe moyenne et les plus faibles, encore renforcée par la dernière hausse de la TVA, va continuer de peser lourd dans l'appréciation d'un niveau de vie en chute libre depuis 2010. Alexis Tsipras ne pourra guère jouer sur la croissance pour retrouver la confiance de son peuple.

L'impossible décision « politique »

La colère d'Alexis Tsipras s'explique donc sans doute par ce sentiment d'avoir été joué, une fois de plus. Alors qu'il a cherché en permanence des négociations avec ses créanciers, il s'est retrouvé en permanence face aux exigences de l'Eurogroupe. En bref, alors qu'il voulait une négociation « politique », Alexis Tsipras a été renvoyé à des discussions « techniques ». C'est exactement ce qui s'est passé lors du premier semestre 2015. Devant le congrès de Syriza, Alexis Tsipras a donc, sans surprise, « demandé à la chancelière » de mettre au pas Wolfgang Schäuble. Demande qui ressemble à s'y méprendre aux appels de juin 2015 lorsqu'il attendait de ses rencontres avec la chancelière une issue au bras de fer avec l'Eurogroupe. En réalité, la chancelière, plus que jamais en délicatesse dans les sondages, n'a pas de raison de faire ce plaisir à Alexis Tsipras contre le très populaire Wolfgang Schäuble. Ce dernier a donc les mains libres. L'Eurogroupe peut donc continuer à faire pression sur la Grèce. Cette semaine doit donc déterminer de nouveaux « efforts » et de nouvelles « réformes ». Un travail de Sisyphe qui, évidemment, épuise le pays et sa population. Alexis Tsipras est donc enfermé dans une stratégie perdante, condamné à pousser au bout une logique dont l'absence de résultats a fait ses preuves.

Le non-dit du mémorandum de 2015

Or, parallèlement, le dernier acte du débat avec le FMI semble se dessiner. Pendant dix-huit moins, Eurogroupe et FMI ont joué un jeu de faux-semblants, faisant croire que leurs positions pouvaient s'accorder. En réalité, l'accord était impossible et le refus du FMI de rejoindre le plan en 2015 en était la preuve. Le Fonds a dû en 2010 et 2012 tordre le bras de ses propres statuts pour entrer dans la cavalerie financière inventée par Bruxelles, Berlin et Francfort. En 2015, il n'était pas possible de renouveler l'opération : ni les États-Unis ni les émergents n'acceptent plus une telle méthode au profit d'Européens dont les méthodes ont si clairement échoué. Aussi le Fonds a-t-il réclamé un changement de méthode, passant par des coupes massives dans le stock de dettes et certaines réformes ciblées en retour. Un retour à la démarche habituelle du FMI qui a été réaffirmée la semaine dernière par le Fonds.

Le piège se referme

Or, ces exigences sont simplement inadmissibles pour Wolfgang Schäuble qui reste fidèle à la doctrine édictée par Angela Merkel en 2010 : « pas un euro pour la Grèce ». Cette doctrine pouvait supposer des prêts, mais exclut toute coupe dans la dette, ce qui signifierait des dons. Wolfgang Schäuble n'a jamais eu l'intention d'accepter un tel geste. Pas plus aujourd'hui qu'en août 2013, lorsqu'il a accepté le mémorandum sous condition d'une participation future du FMI. Le ministre allemand des Finances savait donc parfaitement ce qu'il faisait : la participation du FMI n'était, en réalité, pas possible. Une fois cette vérité découverte, Wolfgang Schäuble pourra rouvrir la question refermée en 2015 de la participation de la Grèce à la zone euro. Car, si le FMI refuse de participer au programme, ce dernier deviendra caduc pour Berlin, une des conditions de son existence étant tombée. Sans argent du programme, la Grèce n'aura alors que deux options : ou réclamer une nouvelle « aide » au seul MES, sans appel au FMI et donc en excluant définitivement l'option d'une coupe dans la dette publique ou bien une sortie de la zone euro de la Grèce qui ne réglera pas le problème (sauf à faire défaut) puisque la dette publique est sous contrat international et libellée en euros.

L'application du programme Schäuble ?

Wolfgang Schäuble, en juillet 2015, avait proposé la sortie de la Grèce de la zone euro pour « cinq ans ». Cette option avait alors été rejetée par Angela Merkel, mais le ministre fédéral des finances n'a pas dit son dernier mot. Il a placé un ver dans le mémorandum qui a fini par le ronger et qui, inévitablement, va venir reposer la question. Wolfgang Schäuble avance dans son projet propre d'organisation européenne conforme à son fameux projet de 1994, signé avec Karl Lamers : celle d'un « noyau dur » de la zone euro. Et dans les deux cas cités plus haut, cette option va se rapprocher : il s'agira de corriger la zone euro actuelle, soit par une exclusion des « mauvais élèves », soit par une correction encore plus sévère avec plus de réformes et plus de conditions d'excédents primaires après 2018. Dans les deux cas, il s'agit aussi de présenter de nouvelles règles non-écrites aux autres pays de la zone euro pour l'avenir : s'ajuster unilatéralement ou sortir. Au-delà de la Grèce, c'est donc l'avenir de la zone euro qui se joue en Grèce : si les plans de Wolfgang Schäuble s'appliquent, c'en sera fini des rêves de zone euro plus équilibrée et plus solidaire.

Duel avec Angela Merkel

Quand cette épreuve de vérité aura-t-elle lieu ? On pourrait penser qu'Angela Merkel n'a guère intérêt à voir la crise grecque s'enflammer à nouveau. Mais si la CDU est en réelle difficulté, elle pourrait tenter de montrer sa fermeté face aux « Grecs indolents » et, ainsi, rassembler autour de la popularité de Wolfgang Schäuble pour ramener vers elle une partie de l'électorat conservateur. Dans ces conditions, le débat entre la chancelière et son ministre des Finances sera déterminant. En 2015, Angela Merkel avait utilisé Wolfgang Schäuble comme « père fouettard » utile pour faire monter les enchères. Cette fois, saura-t-elle maîtriser la situation, souhaitera-t-elle faire contrepoids à son très populaire ministre ? L'avenir le dira. En attendant, le FMI est conscient de la situation et reste prudent pour ne pas déclencher la crise. Mais cette prudence ne saurait durer éternellement : le programme se termine dans moins de deux ans. En tout cas, toutes les conditions d'une nouvelle déflagration sont réunies et cette dernière semble inévitable.
Quant à Alexis Tsipras, il ne peut rien faire contre cette logique infernale dont il est à la fois spectateur et victime. Il voit le piège se refermer lentement, à mesure que le FMI s'éloigne du programme. Il tente donc de se raccrocher à une fantomatique stratégie « politique », mais il sait que son sort et celui du peuple grec ne dépendent que du bon vouloir de l'Eurogroupe, c'est-à-dire de Wolfgang Schäuble.