Vietnam. Fuite massive de polluants : les manifestants ne désarment pas
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Plusieurs
milliers de personnes demandent des réparations après une gigantesque
pollution qui, en avril dernier, a tué des tonnes de poissons. Cette
mobilisation est un défi pour le gouvernement vietnamien.
Près de 20 000 personnes ont
manifesté le 2 octobre dans le centre du Vietnam devant l’usine
sidérurgique de Formosa Ha Tinh Steel Corporation. Ils demandent la
fermeture de l’entreprise et des compensations après la fuite massive de
produits polluants dans la mer qui, en avril, a causé la mort de tonnes
de poissons le long des côtes. Un désastre pour ces communautés de
pêcheurs de la province de Ha Tinh.
Plus de six mois après cette fuite, “la colère sprovoquée par ce dossier demeure vive. Un véritable défi pour le gouvernement”, estime The New York Times.
Ce n’est qu’en juin que le gouvernement vietnamien a finalement admis que des fuites de plusieurs produits chimiques provenant de l’usine sidérurgique étaient responsables de la mort massive des poissons. Du cyanure, du phénol et de l’hydroxyde de fer auraient notamment été déversés sur les côtes.
“Le gouvernement a essayé de cacher des informations et de protéger Formosa”, dit Tran Viet Hoa, un pêcheur dont le revenu aurait baissé de plus de 70 % à cause de la pollution, interrogé par The New York Times. “Si Formosa reste au Vietnam et ne nettoie pas l’environnement, nous continuerons à protester.”
Les questions environnementales mobilisent
Les rares images sur la manifestation de dimanche mises en ligne sur
des sites d’information ont été rapidement retirées par les autorités,
mais photos et commentaires sur l’événement ont largement circulé
sur Facebook.
Le quotidien américain rappelle enfin que la mobilisation citoyenne autour des questions environnementales progresse rapidement au Vietnam. Un phénomène qui inquiète les autorités communistes, qui maintiennent un strict contrôle du pouvoir et limite la liberté d’expression.
Ce n’est qu’en juin que le gouvernement vietnamien a finalement admis que des fuites de plusieurs produits chimiques provenant de l’usine sidérurgique étaient responsables de la mort massive des poissons. Du cyanure, du phénol et de l’hydroxyde de fer auraient notamment été déversés sur les côtes.
“Le gouvernement a essayé de cacher des informations et de protéger Formosa”, dit Tran Viet Hoa, un pêcheur dont le revenu aurait baissé de plus de 70 % à cause de la pollution, interrogé par The New York Times. “Si Formosa reste au Vietnam et ne nettoie pas l’environnement, nous continuerons à protester.”
L’opacité alimente la colère
Le gouvernement n’a pas rendu public le rapport scientifique sur la pollution, souligne le quotidien américain. Cette opacité alimente les rumeurs sur la présence de polluants durables dans la chaîne alimentaire et encourage la mobilisation.“Formosa Steel a admis sa responsabilité et accepté de payer 500 millions de dollars pour ce que de nombreux Vietnamiens considèrent comme l’un des plus grands désastres écologiques de l’histoire moderne du pays.”Mais les habitants des villes et des villages côtiers, dont les ressources économiques reposent sur la pêche, sont mobilisés depuis avril contre le gouvernement et l’entreprise. “Des centaines d’habitants de Ha Tinh ont porté plainte contre l’entreprise ces dernières semaines, beaucoup d’entre eux ayant le soutien de l’Eglise catholique”, rapporte le journal.
Les questions environnementales mobilisent
Les rares images sur la manifestation de dimanche mises en ligne sur
des sites d’information ont été rapidement retirées par les autorités,
mais photos et commentaires sur l’événement ont largement circulé
sur Facebook.Le quotidien américain rappelle enfin que la mobilisation citoyenne autour des questions environnementales progresse rapidement au Vietnam. Un phénomène qui inquiète les autorités communistes, qui maintiennent un strict contrôle du pouvoir et limite la liberté d’expression.
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Avec 1 000 journalistes, 29 bureaux à l’étranger et plus de 80 prix Pulitzer, The New York Times est de loin le premier quotidien du pays.