jeudi 26 février 2015

Vol de bombardiers russes

Les étranges vols des bombardiers russes au-dessus de la Manche

Par Jacques Deveaux | Publié le 25/02/2015 à 09H26
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Bombardier russe suivi par F16 norvégien
En octobre 2014, un F16 norvégien accompagne un bombardier stratégique russe le long de l'espace aérien de la Norvège.
Nous revoilà en pleine Guerre froide, dans les années 60, quand les pseudo-chalutiers russes espionnaient les activités de l’Ouest à la limite des eaux territoriales. Cette fois, c’est son aviation que la Russie envoie à répétition près de l’espace aérien de l’Otan.

En octobre 2014, l’Otan parlait d’une activité inhabituelle d’avions russes au-dessus de l’Atlantique, de la mer Baltique et aussi de la mer Noire, et cela dans un contexte de tension dans les relations est-ouest.

Ainsi donc, les avions de l’Otan ont régulièrement décollé pour «accompagner»des bombardiers russes qui flirtaient avec l’espace aérien souverain des pays membres de l’organisation.

A chaque fois, il s’agissait de Tupolev Tu-95, symboles de la Guerre froide, bombardiers lourds à hélices, nom de code Otan Bear, dont vitesse et furtivité ne sont pas les qualités essentielles.
Le Bear a ainsi la réputation d’être l’avion le plus bruyant au monde.

Du reste, la discrétion ne semblait pas réellement recherchée par l’équipage russe. La plus importante escadrille a été repérée près de la Norvège, composée de quatre bombardiers et d’autant d’avions ravitailleurs.

Intervention franco-britannique
Fin janvier, puis mi-février 2015, c’est près des côtes britanniques que l’aviation russe s’est promenée. Deux Bears ont survolé la Manche. Repérés d’abord en Norvège, ils ont poursuivi leur route, doublant l’Irlande par l’ouest. C’est le retour au bercail qui a commencé à énerver les contrôleurs de la Royal Air Force.

En effet, les Russes ont choisi de remonter la Manche, frôlant la côte anglaise (40 km). Les chasseurs britanniques Typhoon et même un Rafale français ont décollé pour escorter les Russes.
 
Rafale Tupolev
Un rafale de la base de Creil«accompagne» un bombardier russe en janvier 2015 au dessus de la Manche. © RAF

Bien évidemment, aucun plan de vol n’avait été déposé et les transpondeurs des Russes étaient coupés. Les Britanniques n’apprécient guère ce petit jeu. Ils ont fait savoir à l’ambassadeur russe à Londres que ce comportement provoque des risques pour l’aviation civile. D’ailleurs, des vols réguliers ont été détournés afin d’éviter une possible collision.

Pourquoi ce petit jeu ?
Cet incident est le second en deux semaines au-dessus de la Manche. Michael Fallon, le ministre de la Défense britannique, s’est inquiété de la menace que faisait peser la Russie sur les membres baltes de l’Otan. D’ailleurs, depuis 2004, les pays de l’Otan assurent à tour de rôle la sécurité aérienne des trois Etats baltes dépourvus d’aviation.

Le Premier ministre britannique David Cameron considère que les Russes montrent leurs muscles. «Ce que prouve cet épisode, c’est que nous devons posséder des avions rapides, des pilotes et un système de détection efficace pour protéger le Royaume-Uni», a-t-il déclaré.

Côté français, la réaction a été moins véhémente. Evoquant une «présence un peu intempestive», le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian fait remarquer : «Nous leur avons fait savoir que nous les avions vus et qu’il était souhaitable qu’ils se retirent. C’est ce qu’ils ont fait.»

Video filmée à bord du bombardier russe, mise en ligne par The Telegraph le 19 février 2015.

Nul doute que les Russes voulaient se montrer. D’ailleurs, leur tour des îles britanniques a un air d’escapade touristique. L’équipage russe a même filmél’escorte des appareils de l’Otan et a, par la suite, fourni la vidéo à la presse.
Le choix des appareils n’est pas innocent non plus. Des bombardiers stratégiques capables de transporter une charge nucléaire (l’avaient-ils ?) montrent la vulnérabilité des pays membres de l’Otan. La Russie peut-y faire ce qu'elle veut, si elle le veut.

D’ailleurs, certains experts s’en inquiètent. Un ancien chef de la RAF, Sir Michael Graydon, pense que les capacités défensives de l’Otan ont été vérifiées par les Russes lors de ces vols. Et ces capacités sont très faibles, selon lui. Ce n'est pas l'avis de Jean-Yves Le Drian, pour qui «notre défense aérienne fonctionne très bien».

Dans le contexte ukrainien, ces survols à répétition sont autant de messages. La Russie montre clairement à l'Otan qu'elle ne craint pas une escalade militaire.

mardi 17 février 2015

Rappel : consignes sur le concours blanc

Le 5ème DS de l'année et (10ème sur les deux ans) vous proposera deux sujets au choix :
-sujet 1  de type ESCPEurope : dissertation avec croquis
-sujet 2 de type ECRCOME : dissertation avec analyse de carte
Révision : l'ensemble du programme de 2ème et de 1ère année. Pour celui de 1ère année, une relecture des chapitres après 1945 est suffisante. Les deux sujets porteront sur l'Asie, mais un des deux aménera à une ouverture mondiale.
Bonne révision.
Le DS6 sera le 28 mars et portera sur le Moyen-Orient.

vendredi 13 février 2015

La Grèce au pied du mur : l'analyse de l'IRIS

Interview
6 février 2015
Le point de vue de Christophe Ventura
Sur le plan intérieur, le programme politique de Syriza est très ambitieux. Selon vous, ce programme est-il réalisable ? Autrement dit, le parti a-t-il les moyens de ses ambitions ?
Le programme intérieur de Syriza est surtout raisonnable et nécessaire au vu de l’immense crise sociale qui meurtrie la société grecque. C’est pour cela que les mesures proposées - qui ont permis à Aléxis Tsípras d’être élu – sont qualifiées d’humanitaires par le gouvernement grec. Les besoins sont certes chiffrés à hauteur de 13 milliards d’euros, mais cela est tout à fait finançable. D’ailleurs, le gouvernement grec a proposé une stratégie crédible de mise en place de ces mesures - qui rompent très clairement avec les politiques d’austérité imposées à la Grèce - qui permettrait d’atteindre l’équilibre budgétaire et qui ne grèverait pas les finances du pays. Si le problème n’est donc pas le financement, ce sont les propositions en elles-mêmes qui constituent un pari pour le gouvernement. En effet, ce dernier prône leur application dans le cadre du maintien du pays dans la zone euro. C’est ce dernier point qui, aujourd’hui, cristallise tout le conflit entre la Troïka et la Grèce. Le gouvernement Tsípras, en mettant un coup d’arrêt aux privatisations, en proposant la réembauche des milliers de fonctionnaires qui ont été licenciés, en annonçant une augmentation du salaire minium, en réévaluant les pensions de retraite, en arrêtant les mesures d’austérité en matière de santé publique dans les hôpitaux, en reconnectant la population à l’électricité, etc., contrevient formellement et frontalement au mémorandum et aux programmes qui ont été imposés par la Troïka en échange des prêts octroyés aux gouvernements grec précédents. Le gouvernement Tsipras souhaite porter le débat sur l’austérité au cœur de l’agenda de l’Europe.

Les partenaires européens de la Grèce ne veulent pas entendre parler de l’annulation de sa dette. Néanmoins la question de sa renégociation auprès des instances européennes est toujours d’actualité. Quels résultats pensez-vous que le gouvernement grec puisse obtenir ? La renégociation est-elle possible ?
Le gouvernement Tsípras a fait plusieurs propositions assez inattendues qui ont surpris ses interlocuteurs européens. Ces propositions - par exemple l’échange des titres de la dette grecque détenus par la Banque centrale européenne contre des « obligations perpétuelles » sur lesquelles l’Etat n’auraient plus que les intérêts à rembourser - semblaient traduire le souhait de la Grèce d’obtenir du temps pour négocier un rééchelonnement plutôt qu’une annulation de sa dette (qui constituait sa position initiale). Mais la décision prise, en réponse, le 4 février par la Banque centrale européenne (BCE) est un nouvel élément dans ce jeu complexe qui vient fermer les marges de manœuvre possibles pour une véritable négociation.

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé le 4 février la suspension du régime de faveur qu’elle accordait aux banques grecques. Comment interprétez-vous cette décision ? Cette attitude de la BCE vous semble-t-elle justifiée et légitime ? Quelle posture la France devrait-elle adopter face à cette annonce ?
L’annonce de la BCE - qui consiste à couper le robinet des liquidités à destination du secteur bancaire grec - est une réponse autoritaire aux annonces faites par le gouvernement grec depuis son arrivée au pouvoir. Autrement dit, puisqu’Aléxis Tsípras affirme qu’il va mettre un terme aux politiques d’austérité, la BCE décide d’interrompre ses flux de liquidités à destination des banques hellènes auxquelles elle interdit de se refinancer auprès d’elle (elles pourront encore obtenir certains financements auprès de la Banque centrale grecque à des taux encore plus élevés dans le cadre d’une ligne d’urgence - Emergency Liquidity Assistance – révocable à tout moment). Cette décision, lourde de conséquences, risque à la fois de déclencher une vague spéculative contre la Grèce sur les marchés, mais aussi d’affoler la population grecque et de faire souffler un vent de panique bancaire dans le pays. En cela, la BCE fait un choix qu’il est très difficile de justifier. Il s’agit, selon Alexis Tsipras, d’un « chantage » contre le gouvernement grec, au moment où ce dernier fait la tournée des chancelleries européennes pour trouver la solution d’une négociation dans le cadre de l’Eurozone. Cette décision accélère la course vers la déstabilisation de la zone euro et pourrait conduire à forcer la Grèce à sortir de cette dernière, ce que ne souhaite pas le gouvernement Tsípras.
Par ailleurs, l’annonce de la BCE est intervenue peu de temps après la visite du premier ministre grec à François Hollande. Le président français a voulu tenir un rôle de médiateur entre la Grèce et, en particulier, Angela Merkel. Il n’a sans doute alors qu’une solution pour endosser ce rôle et empêcher que le scénario de la tension l’emporte au sein de la zone euro : désavouer la décision de la BCE qui risque de conduire à l’isolement de la Grèce, mais également à l’éclatement incontrôlé de la zone euro.

info media : dessous des cartes sur le Venezuela sans chavez

http://www.arte.tv/guide/fr/emissions/DCA/le-dessous-des-cartes
samedi à 19h30, Arte.

mercredi 11 février 2015

Info media : dernier numéro de '1" sur le djihadisme en Afrique

Comme toujours l'hebo "1" est intéressant avec ce numéro sorti aujourd'hui avec, en particulier, une carte de Michel Foucher qui donne une idée de cet "arc de crises "dont nous allons parler à part

ir du 2 mars.

dimanche 8 février 2015

Info media : thema Arte sur DAESH, mardi 10 févrierr

Mardi à 20h50, soirée Moyen-Orient centrée sur Daesh; a voir absolument, suivi à 23h55 d'un documentaire sur Reagan.
http://www.arte.tv/guide/fr/20150210

mercredi 4 février 2015

Comprendre le nationalisme japonais

Voici qques doc et textes extraits du n°3 de la revue Conflits consacré au Japon.