L'Islande va enterrer sa candidature à l'UE, sans référendum
Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le
L'Islande va enterrer sa candidature à une adhésion à l'UE, sans même organiserle référendum initialement promis par les deux partis eurosceptiques au pouvoir. C'est ce qu'ont annoncé, vendredi 21 février, les partis du progrès (centre) et de l'indépendance (droite), qui se sont mis d'accord sur un projet de loi demandant au gouvernement de « retirer la candidature à une adhésion à l'Union européenne »déposée par le pays en 2010.
« Un tel projet de loi sera de ma responsabilité. Le ministre des affaires étrangèresà l'époque avait présenté le projet de candidature, donc il est naturel que je présente le projet pour la retirer », a déclaré le ministre des affaires étrangères, Gunnar Bragi Sveinsson.
PAS DE CANDIDATURE SANS RÉFÉRENDUM
Cette issue était prévisible. Le gouvernement avait d'ores et déjà dissous les instances de négociation avec l'UE, et leur travail était suspendu depuis le début de la campagne des législatives de 2013. En mai, les deux partis avaient pourtant promis un référendum, où le « non » était favori. Mais le projet de loi indique qu'une« autre candidature ne sera pas déposée sans d'abord tenir un référendum ».
Alors que l'Islande est associée à l'UE via la convention de Schengen et l'espace économique européen, le principal obstacle à une adhésion est la pêche, sujet qui n'a pas été abordé lors des négociations entre Bruxelles et Reykjavik.
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Les partisans de l'UE, dont une majorité des sociaux-démocrates et une minorité au sein des partis gouvernementaux, voient comme principal avantage à une adhésion la possibilité d'adopter l'euro à terme, ce qui, pour eux, contribuerait à la stabilité de l'économie de l'île.
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