jeudi 21 mars 2013

"Tableau de Picasso"

Citation de l'ancien Premier ministre italien Giuliano AMATO (à deux reprises en 1992 et en 2000).
File:Giuliano Amato 20 September 2007.jpg

Vendredi, 14h en salle 201

Demain, le cours d'histoire, géographie et géopolitique se déroulera en 201.

Colle d'actualité : la Hongrie et les valeurs européennes

Voici la prise de notes de Gwénaelle. Merci !

La Hongrie et les valeurs de l’Union Européenne

Viktor Orban, 1er ministre ultraconservateur, au pouvoir depuis 2 ans, confirme une dérive nationaliste et réactionnaire. Majorité : 2/3 au Parlement

Verrouillage généralisé :
-          loi sur les médias, janvier 2011 : conseil des médias peut infliger des amendes. Seule radio d’opposition pour le moment privée d’antenne.
-          Allongement du temps de mandat des responsables nommés par le gouvernement
-          Loi sur la justice : un instance du gouvernement peut confier un cas au tribunal de son choix. Purge des juges via un âge de la retraite rabaissé à 62 ans.
-          Nouvelle loi électorale : oblige les électeurs à se réinscrire tous les 4ans sur les listes. Ce qui n’est possible que par Internet ou dans les grandes villes : ce qui dissuade notamment les Roms.

Politique
                                    Le système électoral a été modifié au profit du Fidezs, le parti du président. Le nombre de députés réduit de 386 à 199.
                                    Les mandats des titulaires de postes importants de l'appareil d'Etat sont attribués par le gouvernement. Economie, justice, police, armée, ces hauts fonctionnaires seront nommés pour douze ans. Même en cas d'alternance politique, le nouveau vainqueur d'une élection se verrait confronté à un appareil d'état totalement aux mains de fidèles de Viktor Orban.
                                    La nouvelle Constitution innove, puisqu'elle rend le parti socialiste d'opposition responsable de tous les crimes communistes commis jusqu'en 1989.

Economie et Finance
                                    La Banque Centrale hongroise a été reprise en main... malgré les critiques répétées du Fond Monétaire International et de la Banque Centrale Européenne. C'est désormais le premier ministre et non plus le président de la Banque Centrale qui désignera les hauts dirigeants de l'établissement.
                                    Un Conseil budgétaire de trois membres nommés par le Premier ministre aura le pouvoir d'opposer son véto au projet de budget.
                                    La TVA hongroise est désormais la plus élevée d'Europe puisqu'elle passe de 25 à 27

Société
                                    La Constitution qui contient désormais une référence explicite à Dieu, décrète que l'embryon est un être humain dès le début de la grossesse.
                                    Elle stipule aussi que le mariage ne peut avoir lieu qu’entre un homme et une femme.
                                    Une loi rend désormais les sans-abri passibles de peines de prison

Médias
La presse est fermement muselée. Depuis des semaines déjà des journalistes ont entamé une grève de la faim pour protester contre la censure et les ingérences répétées du pouvoir dans leur travail.
                                    La radio et la Télevision publique sont désormais placées sous l'autorité d'un Conseil des médias dirigé par une proche du président.
                                    La dernière radio d'opposition, Klubradio, s'est vu retirer sa fréquence

Religion
Désormais 14 communautés religieuses seulement continueront à bénéficier de subventions publiques contre 300 auparavant.


La situation hongroise peut paraitre isolée, mais elle peut aussi se transformer en modèle pour d’autres pays de la région, qui présentent les mêmes caractéristiques que la Hongrie. Les mesures de Viktor Orban n’auraient pas vu le jour aussi facilement, sans que celui-ci n’ait pu bénéficier dans sa conduite au pouvoir, d’une population dépitée par le déclin de son pays.
Si M. Orban réussit son coup, il pourrait inspirer d’autres dirigeants et mener à d’autres ruptures au sein de l’Union, et même si ce scenario parait quelque peu lointain, il n’est pas à exclure. D’une manière plus générale, l’Europe doit montrer au reste du monde, et notamment aux pays qu’elle critique pour leur autoritarisme, que ses idéaux ne sont pas négociables, et bien aux fondements mêmes de son existence.

56 : le peuple hongrois est le 1er à protester face à URSS.
Depuis 17/01/12 : 3 procédures en cours contre Hongrie à UE pour infraction au droit communautaire.

Orban : un conservateur qui met en place des lois liberticides pour faire fonctionner.

Victor Orban : populiste ou sauveur de la nation ?
Par rapport au passé : militant, rebelle contre communiste
Justifie les changements de constitution en la taxant d’issue du Stalinisme
Rend responsable socialisme des crimes communistes
Cohn-Bendit, député euro, l’a comparé à Castro et Chavez
Impôts à taux unique
Scolarité gratuite : le sauveur des jeunes ? Mais les jeunes sont forcés à rester travailler en Hongrie, donc un double tranchant.
On parle parfois d’Orban comme un nouveau Poutine : redonne confiance à la Hongrie. Nationalisme très fort, redorer le blason de la nation. Mais pas d’interdiction de manifester.
Sauveur de la nation, car donc résistant à un autoritarisme, et veut donc amener son peuple à avancer.

Budapest et Bruxelles : le jeu du chat et de la souris ?
Oui, un jeu très clair : vraies liaisons depuis 2004 et l’adhésion de la Hongrie à l’UE, qui était alors une démocratie.
2010 : élection d’Orban et début du jeu.
Décembre 2011 : commence à mettre en place des lois anti-démocratiques.
Critiques aussi américaines, pas que européenne.
L’Europe commence à agir, à critiquer fortement à partir de début 2012 : Commission européenne pose 3 recourts contre infraction à l’Etat de droit : les élus locaux sont en fait des hauts fonctionnaires nommés, âge de retraite des juges passés à 62 ans pour épurer les rangs. Orban n’a que 2 mois pour répondre, et au bout de ce temps là : pas de réaction.
La Commission a alors clairement menacé les fonds d’aides envoyés à la Hongrie, représentant jusqu’à 2% du PIB : une vraie menace économique qui amène à une modification des lois.
L’Europe évite de réagir de façon politique, et facilite le discours d’Orban sur la technocratie européenne. Les menaces économiques n’ont eu un impact que grâce à la réaction des marchés.
Sanction financière : 459Mds d’euros alloué à la Hongrie dans le fonds de cohésion européenne.
Déjà un cas dans ce genre avec Jörg Haider en Autriche en 2000 : tentative de le bloquer au niveau du Parlement Européen, mais çà n’a duré que quelques mois et ce fut un échec pour l’UE.
Enfin, Orban veut garder sa souveraineté monétaire et ne respecte pas les directives de la BCE.

Quelle opposition en Hongrie ?
Socialisme accusé des crimes du communisme. Mouvements en mars 2012. Médias muselés, dernière radio d’opposition s’est fait coupé ses ondes récemment.
Problématique pour les étudiants :
Réduction du nombre de place et d’un certain nombre d’enseignements (lettres, philosophie....)
2/3 du Parlement pour Orban et son parti.
Une opposition qui garde le droit de manifester, mais dont les manifestations sont peu efficaces, et l’absence de bavures policières les empêche de toute critique à ce propos.
De toute façon même si opposition forte et alternance, les hautes sphères de l’administration sont noyautés par le parti d’Orban.
Faible confiance du peuple hongrois en leur élite politique : taux de confiance inférieur à moins de 30%.


Valeurs :
Nouvelle Constitution : une famille est constituée d’un père, un mère et d’au moins un enfant : une idéologie « reproductive ».
Joue les 2 tableaux : s’insurge contre les propos antisémites et racistes (notamment anti-Roms), mais dans les faits, aucune sanction voire même législation à l’encontre des Roms. Nom de rue de dignitaires fascistes donné par des maires
SDF passibles de prison.
Droit de vote et nationalité hongroise donnée aux Hongrois de souche qui sont à l’étranger, donc relance du régionalisme magyar.
Le fait qu’il y ait une référence à Dieu (c’est le cas aussi dans la Constitution grecque), le refus du mariage homosexuel (comme en France pour l’instant par exemple), ou encore la restriction du droit à l’avortement (à l’instar de l’Irlande, Malte, la Pologne) ne sont pas de véritables atteintes aux valeurs européenne, puisque la Hongrie n’est pas une exception en Europe, ni même dans le monde.

Actualité : lundi 11 mars 2013 : 4ème amendement à la Constitution : la Cour constitutionnelle est vidée de ses pouvoirs, puisqu’elle avait plusieurs fois retoqué les lois votés par le Parlement hongrois aux 2/3 vouées au Fidezs. Elle ne peut plus se prononcer que sur des vices de formes et non de fonds. De plus, retraite des juges de 62 à 65 ans. 

mercredi 20 mars 2013

Accord européen sur la PAC


Réunis à Bruxelles lundi et mardi, les ministres européens de l'Agriculture ont dû revoir leurs ambitions à la baisse pour rendre la politique agricole commune plus écologique et plus équitable.
L’accord aura été signé par 25 des 27 Etats membres de l’UE. La Slovénie et la Slovaquie s’étant abstenues au terme de ces deux jours d’intenses négociations à Bruxelles. Un projet de réforme de la Politique agricole commune (PAC) a donc été proposé par les ministres européens de l’Agriculture, mardi soir, tard, et doit désormais être discuté par la Commission et le Parlement européen à partir d’avril. Mais les ambitions initiales pour la rendre plus écologique et plus équitable ont été revues à la baisse.
L'Irlande, qui assure la présidence semestrielle de l'UE, espère aboutir à un compromis avant la fin de son mandat, en juin, avec l'objectif d'une entrée en vigueur de la réforme en 2015. "C'est un grand pas en avant. On va vers un accord sur la réforme de la PAC", a déclaré le ministre irlandais de l'Agriculture, Simon Coveney, lors d'une conférence de presse. "Cela n'a pas été facile, des pays ayant différentes priorités", a-t-il ajouté.
Vers plus d’aides en faveur de l’écologie
Si les ministres de l'Agriculture ont approuvé le principe de lier 30% des aides directes perçues par les agriculteurs au respect de certaines mesures vertes, ils ont prévu davantage de flexibilité et des exemptions aux règles sur le verdissement de la future PAC préconisées par la Commission européenne.
Dans son projet de réforme présenté en 2011, l'exécutif européen prône une diversification des cultures, le maintien de prairies permanentes et la mise en place de 7% de surfaces agricoles d'intérêt écologique. Ce dernier chiffre a été abaissé à 5% par les Etats.
Pas de rééquilibrage des aides
Les ministres n'ont pas abondé non plus dans le sens de la Commission qui souhaite rééquilibrer totalement les aides entre les agriculteurs au sein de chaque pays via un paiement uniforme à l'hectare dès 2019 (principe de "convergence interne"). Environ 80% des aides sont actuellement allouées aux plus grosses exploitations.
Divisés sur la question, les pays se sont finalement prononcés pour le maintien d'aides couplées à certaines productions afin de soutenir des secteurs en difficulté comme l'élevage laitier et la production de fruits et légumes. L'Allemagne était farouchement opposée à cette mesure, défendue notamment par la France, principale bénéficiaire de la PAC.
A la demande de Paris, les Etats auront la liberté de primer les premiers hectares de chaque exploitation agricole afin de favoriser les structures plus petites.
"Le compte n'est pas là" pour la Commission
"Il y a des points dans votre approche générale que la Commission européenne ne peut pas accepter en l'état", a prévenu le commissaire européen en charge du dossier, Dacian Ciolos, en s'adressant aux ministres. "Il y a des choses qui ont bien avancé sur le verdissement, sur les zones d'intérêt écologique. Mais avec le texte que vous avez sur la table, le compte n'est pas encore là", a-t-il ajouté, tout en se réjouissant que les négociations sur la réforme de la PAC puissent désormais entrer dans leur "phase finale".
Le budget alloué à la PAC pour les sept prochaines années (2014-2020) a été réduit de 12%, à 373,2 milliards d'euros, mais l'agriculture reste le principal poste de dépenses de l'UE avec environ 38% du budget global.
Source : la Tribune.fr, le 20 mars 2013

lundi 18 mars 2013

Cartes sur le système productif européen




Sources : ouvrage de Laurent CARROUE géo fr pour les cartes et dernier numéro de Questions internationales pour les villes globales (visible au CDI)

mardi 5 mars 2013

CORRIGE DU SUJET 1


                            Sujet 1 :      Etat, développement et ingérence en Afrique.
ANALYSE DU SUJET :
Sujet de mise en relation de 3 termes : le sujet porte sur les liens, relations de causalité, d’effets entre l’Etat, le développement et l’ingérence sur l’ens du continent africain ; le sujet permet d’aborder tous les sujets : éco, soc, pol, géopol, hist, cult… Mais le volet hist est ici imp (en raison de l’ancienneté de l’ingérence en Afr) ainsi que les volets éco (dev) et géopol (ingérence) : on peut en effet considérer la colonisation comme une forme d’ingérence. On peut la définir comme l’intervention d’un Etat (ou d’un autre acteur spatial comme firme ou ONG) ds les affaires internes d’un autre Etat ; on peut différencier l’ingérence afr (= intervention d’un Etat afr ds un autre Etat. Parfois cela débouche sur un conflit (on parle de « première guerre mondiale afr » pour les conflits d’Afr centrale) et ingérence extra afr (=intervention d’une puissance eur, occ ou maintenant asiatique). Le lien avec l’Etat est donc au cœur de l’ingérence et au cœur du développement. Celui-ci peut se définir comme la capacité d’un Etat à donner à sa pop un accès aux besoins vitaux (se nourrir, boire) et intellectuels (école) et à les améliorer. On peut aussi distinguer 2 formes d’ingérence : pol et mili, puis éco ; mais les 2 st svt liées. Ainsi développement et ingérence sont tous les deux reliés à l’Etat qui est le centre de ce sujet.
Erreurs à éviter absolument : faire un plan qui sépare les 3 mots ou insister sur un des 3 mots clés ; ne pas différencier les Afriques entre une Afr du Nord aux Etats parfois plurimillénaires comme l’Egypte et des Etats jeunes comme en Afr subsaharienne (moins de 50 ans avec indép du Ghana en 1957) ; avoir une vision trop simpliste : ingérence occ= mal (et oublié les dissensions internes à l’Afr) ; ne pas oublier la multiplicité des acteurs spatiaux (Etat ONG firme) et des échelles.
INTRODUCTION :
-problématique : Pourquoi l’Etat africain a-t-il autant de mal à se mettre en place et à être légitime ? Est-ce l’échec relatif de sa capacité à améliorer la situation de sa population qui est l’effet ou la cause ? De même, l’ingérence est-elle l’effet ou la cause de ce mal développement ? Autrement dit, comment l’Etat afr peut-il se sortir de la spirale mal développement et ingérence ?
PLAN :
I/ L’Etat africain est jeune et manque de légitimité
                A- L’héritage colonial : pb de frontières, Etat-nation svt sans majorité, multiculturalisme afr
                B- L’échec des modèles de développement : causes poli int (corruption…) et éco (termes de l’échange)
                C- Qques exceptions : des Etats anciens (Egypte, Maroc) ou col eur forte (Afr du Sud)
II/ Les années 1990-2000 : inégalités, mal-développement et ingérence
                A- L’ère des PAS implique victimisation, désorganisations des Etats et pbs sociaux
                B-  Accélération de l’ingérence : ext = ONG, ONU, Françafrique… et int = entre pays afr
                C- La décennie perdue à la fois en terme de dév que d’instabilités pol et mili
III/ Les voies de l’Afr pour progresser : concilier Etat de droit et développement pour éviter l’ingérence
                A- Les atouts soc et éco de l’Afr : (jeunesse, atouts éco et terr) et solutions (société civile, démocratie) ; contexte favorable : nouvel intérêt stratégique pour les puissances
                B- Les signes : croissance éco, fin de plusieurs g civiles (CI), démocratisation, intégration régionale
                C – Sud et émergents : Chine, vu comme modèle à suivre ? Quel rôle pour l’Afr du Sud et les autres puiss régionales
CONCLUSION : l’Afrique est jusqu’à présent dans un cercle vicieux où l’ingérence ext ets liée à l’échec des politiques de développement d’Etats souvent peu légitimes. L’ex asiatique montre bien que le développement doit passer par un Etat fort, non contesté et donc efficace. Si la démocratisation est souhaitable, elle doit préalablement s’appuyer sur un niveau de vie décent, bref le développement. A quoi sert de voter si on ne mange à sa faim. Toutes les ingérences (économiques, mais aussi morales et politiques) ne sont efficaces sans développement. Même si les Chinois ne sont pas des altruistes et critiquables, leur financement et la vente de biens peu chers constituent une chance pour les Etats africains. Beaucoup de dirigeants africains l’ont compris. Ainsi dans la spirale Etat failli-mal développement et ingérence, au moins les deux premiers maillons semblent en voie de consolidation ; le dernier, l’ingérence, peut se terminer par une prise de conscience de la part des Africains, des jeunes en particulier, qui à la fois envient et utilisent des produits étrangers, mais aussi défendent leur pays. Plus que jamais la maxime de Robespierre est exacte « personne n’aime les missionnaires armés » !
CROQUIS :
Quels points mettre en valeur ?
1. opposition de deux types d’Etats
-les Etats faillis avec une couleur homogène (noir ou foncée) avec une cohérence géo = « arc de crise » et terrorisme
-les Etats en voie de développement : avec une couleur chaude = « lions africains » et puiss régionales comme l’Afr du Sud et le Nigéria
-des ex de pbs de frontières int : ligne de fracture entre Afr noire chrétienne et aire arabo-musulmane
1. une ingérence variée
-interne à l’Afrique : génocides et « Première Guerre mondiale africaine »
-externe : Puissances occ, ONG, organisations internationales et puissances émergentes avec des flèches qui montrent bien l’origine de l’ingérence qui reste surtout eur

Les notes sont en ligne. Voir aussi consignes pour concours blanc

lundi 4 mars 2013

Au sujet du concours blanc

Quelques précisions s'imposent après plusieurs questions parmi vous :
-SUJET 1 : sur un thème avec un croquis
-SUJET 2 : sur un espace avec une analyse de carte.
Je vais exclure l'Europe des révisions, mais ne pas revoir le chapitre 40 serait une erreur à moins de deux mois des concours et peut éventuellement utile pour les sujets proposés.
Prochainement, corrigé du second sujet du DS3.